Flèche Paris-Bordeaux
16 au 18 mai 2023
Mardi 16 mai :
Départ à 6h30, il fait froid, seulement 6°C et comme il est prévu du vent du nord la température va tarder à monter.
J’ai donc mis une tenue hivernale et je l’apprécie.
Le vent a chassé les nuages et le soleil resplendit dès le départ.
Commençant par monter par le bois de Saint-Cucufa je me réchauffe vite et je modère l’effort pour économiser mes forces et aussi pour éviter de transpirer et ensuite prendre froid dans les descentes.
L’itinéraire est très classique pour rejoindre le départ décalé à Jouy-en-Josas. Là je trouve porte close à la boulangerie et il n’y a aucun commerce ouvert pour pointer. Je vois que le café à côté de l’église ouvre à 7h30, c’est à dire dans 10 minutes. Le patron arrive un peu avant et m’ouvre. En plus du tampon je prends un café, bien content qu’il soit ouvert. J’avais d’abord pensé partir à 6h00, j’aurais eu un souci avec le tampon.
Bien sûr j’aurais pu prendre une photo ou retirer un peu d’argent au DAB pour avoir un reçu.
Le contrôle suivant est à Saint Arnoult en Yvelines. Pas de tampon à la boulangerie mais super accueil à la boucherie, la patronne admirative devant ma longue randonnée m’offre une bouteille d’eau.
La Beauce avec le soleil et le vent dans le dos c’est presque sympa avec cet itinéraire touristique. J’en profite pour regarder moulins à vent, châteaux et champs de lavande. Avec le réchauffement climatique les lavandes de Provence seraient moins mellifères et pour les apiculteurs du nord il est maintenant plus intéressant de récolter ce miel dans la Beauce et les régions voisines.
Moulin à Moutiers
Château de Cambray
Barrage et écluse de Chisseaux
il faut ensuite pointer à Marchenoir, dans le Loir et Cher, où il n’est pas facile de trouver un tampon en arrivant à 13h00. Plus de café, plus de boulangerie et des commerces de service fermés. Il y a un petit centre commercial à la sortie mais la supérette et les autres commerces sont fermés de 12h30 à 15h30. Heureusement la coiffeuse a une cliente et le précieux tampon. Mon passage dans son salon semble être plus une distraction qu’un dérangement, ma randonnée la laisse admirative et moi j’ai le sésame pour poursuivre ma route.
J’arrive à l’étape à Chisseaux avec plus de deux heures d’avance sur ma prévision qui ne comptait pas sur un vent si favorable.
Avant d’aller à l’hôtel je vais m’offrir un moment de détente au bord du Cher, tout à côté du château de Chenonceau.
Le Cher à Chisseaux
Aperçu sur le château de Chenonceaux
Mercredi 17 mai :
Départ 7h50
Encore frais ce matin mais comme il y a rapidement quelques côtes je vais vite me réchauffer. Aujourd’hui le relief sera plus vallonné qu’hier.
9h15 à Loches, beaucoup d’animation en ville avec le marché. L’office de tourisme n’ouvre qu’à 9h30 alors j’irai pointer dans une boulangerie, j’y achèterai un complément pour le déjeuner, un délicieux pain au raisin.
Belle et longue côte pour sortir de Loches.
A La Celle-Guenand une place sympa m’invite à m’arrêter pour retirer mes vêtements d’hiver. L’église romane du XIIème siècle est ouverte alors j’en profite pour aller la visiter. Elle est déclarée comme un des plus monuments romans de Touraine. Je fais du cyclotourisme sportif mais je peux faire quelques arrêts aux endroits intéressants.
Beaucoup d’églises romanes dans les villages.
Des abbayes et des châteaux en ruines également sur des éperons rocheux
Le donjon du XIIème, vestige de la forteresse médiévale du Grand Pressigny, haut de 35 mètres domine la ville
Les ruines du château féodal d’Angles sur l’Anglin surplombent de 48 mètres la rivière et son très beau moulin
À Saint-Savin sur Gartempe l’imposante abbaye est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO
Le pont du XIIIème siècle à Saint-Savin n’est plus accessible que par les vélos et les piétons
L'Isle Jourdain
14h30 à l’Isle Jourdain, je pointe dans un bar et j’en profite pour me désaltérer et aussi pour remplir un bidon vide. Avant de franchir la Vienne je profite du panorama sur la rivière et sur le viaduc construit à la fin du XIXème siècle pour le chemin de fer mais le trafic s’est arrêté en 1969.
Il ne reste plus que 66 kilomètres jusqu’à Mansle où j’ai prévu de passer la nuit, mais il fait presque chaud et avec les côtes j’ai besoin de boire beaucoup.
Pas mal de côtes dans la région, plus que Garmin n’en a identifié ! Heureusement la pente est généralement modérée. Je remarque tout de même que la plus pentue n’est pas identifiée par Garmin, elle n’en fait pas moins mal aux jambes.
Encore des petites routes à faible circulation, du soleil et le vent dans le dos, c’est bien agréable.
Ce soir j’ai trouvé un hôtel au bord de la Charente, c’est un peu à l’écart du parcours alors il faut que je sois attentif à l’endroit où je dois quitter la trace GPS, mais finalement il y a une flèche au carrefour recherché, il ne reste plus que dix kilomètres et voici l’hôtel où j’ai une chambre au calme avec vue sur la Charente.
Jeudi 18 mai
Départ 8h00
Ce matin il fait plus chaud que les jours précédents, la tenue d’hiver n’est pas nécessaire.
Toujours du vent du nord et du soleil, la journée devrait être agréable.
Étant au bord de la Charente je ne suis pas surpris de commencer par une côte, je serai vite chaud.
A Saint-Amant-de-Boixe je retrouve l’itinéraire de la flèche. Je m’arrête admirer l’abbaye romane mais il est trop tôt pour la visiter.
Le département de la Charente est réputé pour ses produits issus de la vigne et je vais bientôt rouler dans un paysage de vignobles.
Abbaye de Saint-Amant-de-Boixe
Vignoble charentais
Finalement cette étape sera celle au dénivelé aux 100 kilomètres le plus important avec 1000 mètres pour 100 kilomètres. Les côtes vont se succéder avec de bons toboggans à partir du voisinage l’Angoulême. Juste avant je retrouve un ancien collègue venu à ma rencontre. Il aurait dû venir à vélo mais avec un doigt vilainement fracturé il est en voiture, ce qui lui permettra de m’accompagner jusqu’au contrôle suivant aux Coteaux du Blanzacais et de prendre quelques photos et vidéos.
Nous parlons bien sûr de sport puisque nous suivons nos performances respectives sur Garmin Connect. Nous évoquons aussi le travail notamment parce que le collègue est encore presque jeune et il voit partir ses derniers référents, nés entre 1958 et 1961, les derniers baby-boomers.
Les paysages sont très champêtres avec des céréales, de la forêt et par endroits beaucoup de vignes.
Au voisinage de Libourne voici une belle zone plate, j’en profite pour rouler à bonne allure, sans oublier le pointage à Libourne où je fais une pause à la terrasse du café qui m’a donné le coup de tampon faisant foi de mon passage.
Plus que 33 kilomètres mais je vais retrouver un passage avec quelques côtes avant l’arrivée par des routes très roulantes sur lesquelles je me dis qu’arriver un jour férié m’évite l’important trafic qu’il doit y avoir en semaine.
Voilà le pont de pierre au-dessus de la Garonne et la Porte de Bourgogne sur le quai. Je suis la trace GPS jusqu’à la fin ce qui me fait un peu visiter Bordeaux jusqu’à l’Hôtel de ville.
Pont de pierre
Porte de Bourgogne
Arrivée à l’hôtel vers 17h30. Ça me laisse le temps de me rafraîchir et de mettre une tenue civilisée pour aller faire un tour dans Bordeaux et y trouver le restaurant recommandé par la personne de l’accueil de l’hôtel.
La place de la Bourse et le miroir d’eau sont en contrejour mais la vue est tout de même remarquable
Retour à l’hôtel en passant par :
le Théatre
la Porte d'Aquitaine
la Gare Saint Jean
Bilan de la flèche :
Trois belles étapes avec une bonne découpe, 240, 222 et 165 kilomètres.
Finalement assez facile avec un vent du nord permanent, assez exceptionnel, surtout quand je repense au vent d’ouest et à la pluie sur la précédente flèche Paris-La Rochelle, en 2019.
Gérard
| "Le Cyclotourisme, un art de vivre" |
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