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PLM (Paris-la-Mer, 18-19 juin 2005)

Abeilles participantes : Claudine et Christian Auzet, J.P. Smith, Hervé Thomas et Philippe Valdenaire, plus 135 autres participants.

Nous partons de St Ouen l'Aumône, le samedi matin, pour un week-end qui doit nous permettre de rejoindre la Manche à Criel-sur Mer (76), puis d'en revenir.

Le week-end est prévu pour être très chaud. Il est 7h30 quand nous partons, plutôt déjà en queue de peloton, et la relative fraîcheur s'annonce déjà très temporaire.

Après être sorti de l'agglomération et avoir rattrapé le cours de la Viosne, le parcours va se révéler ciselé dans la campagne (carte, connaissance du parcours, ou bon cheval indispensables).

Les débuts sont identiques au parcours d'il y a 2 ans, davantage de variantes seront proposées dans la 2ème partie de la journée. Nous emprunterons à l'aller comme au retour des portions du parcours Piot de 2004 vers et de Dieppe.

A la faveur d'un passage de chemin de terre, notre groupe se retrouve scindé en 2, avec au début Jean-Pierre et moi en tête. C'est alors que Christian va déclarer dans son groupe, d'une façon prophétique concernant le déroulement du week-end, à moins que cela ne vienne de son expérience des comptes rendus : " Soit ils sont devant, soit ils sont derrière ! ". Cette formule n'allait en effet pas tarder à devenir le refrain du week-end. Quand nous nous retrouverons, le groupe de derrière sera d'ailleurs passé devant au prix d'un diverticule sur le parcours initial.

1ère halte officielle prévue à la Ferme de Rome, après 78 km, lieu d'une pause rafraîchissante après avoir traversé pas mal de champs, où une crêpe nous est offerte par l'organisation, avec possibilité d'en acheter d'autres, accompagnées si l'on veut, mais n'est-on pas en Normandie ?, par une bolée d'un cidre, qui s'avère encore une fois faire partie des plus excellents. Il nous reste encore une bonne heure de route (il est midi et demie quand nous repartons), pour rejoindre le ravitaillement du Château d'Argueil, au buffet frais, de qualité, varié et abondant. Nous serons prêts à repartir après avoir pris le café et après la sieste de Jean-Pierre dont nous n'allons pas tarder à comprendre qu'elle a été ce jour là vraiment, vraiment trop courte.

Nous rejoindrons Neufchâtel-en-Bray en empruntant une ancienne voie ferrée bitumée, splendide billard qui mène paraît-il jusqu'à Dieppe (idée à tester lors d'un futur .... - la Mer!).

Dès la sortie, Jean-Pierre attaque la longue côte vers Londinières dans une échappée en solitaire non moins longue. Arrivé presque au sommet de la côte, un fourgon visiblement en perte de vitesse le double, puis finit par s'arrêter en partie dans le bas-côté, avec les 60 cm du côté gauche qui dépassent sur la route. Ce sont ces 60 cm de trop que Jean-Pierre heurtera de sa roue avant, plus exactement le marchepied arrière. Malgré le choc frontal, il faut reconnaître que notre ami Jean-Pierre ne parvint pas à faire redémarrer le fourgon, mais tout juste à cabosser son garde-boue avant sur sa manette de dynamo, avec une fourche qui n'aura pas de séquelles apparentes.

Le conducteur du véhicule, bien que sans constat automobile à disposition dans ce véhicule emprunté, s'avérera beaucoup plus aimable que sa passagère qui visiblement ne comprend pas qu'on puisse laisser circuler en liberté des cyclistes qui viennent perturber des fourgons qui tombent en panne. Nous appellerons donc la gendarmerie, qui nous propose d'abord de redescendre à Neufchâtel chercher un constat (je leur explique que le véhicule est en panne, que nous sommes à vélo et pas encore arrivés), que ce n'est pas leur affaire s'il n'y a pas de blessé, et que la circulation est possible. Je leur explique que le véhicule n'est pas complètement hors de la route et empiète sur la chaussée, et que la passagère n'est pas commode, et ils finissent par accepter de se déplacer et d'amener un constat. Nous repartons après une heure et demie d'arrêt. Entre-temps, Jean-Pierre, déjà reconnu comme spécialiste international des couleurs des tortues Ninja, aura ajouté deux couleurs à sa palette :

Moralité de l'épisode : N'allez pas embêter Jean-Pierre dans son couloir !

Encore 2 épisodes marquants dans cette fin de journée :

Nous arriverons tous tout juste à l'heure du repas, intangible pour le personnel communal du Château de Chantereine à Criel/Mer. Ambiance sympa au château qui accueille aussi un groupe de pédestriens un peu moins important que le nôtre, plus une autre salle (repas-disco) presque aussi remplie.

J'aurai même la chance de gagner au tirage au sort un séjour gratuit pour 2 personnes à la montagne à condition de payer 200 à 500 Euros !

Côté confort, les box ont été refaits en chambres de 3 à 5 lits.

Le bain de mer ou la trempette s'imposant ensuite, malgré les galets, nous aurons l'occasion de vérifier le proverbe " heureuse comme une reine des abeilles dans l'eau ".

Nous repartons le lendemain, après le petit déjeuner, bons derniers, et nous allons rouler de concert avec les amis du Club de St Quentin, puis rattraper les groupes qui s'effilochent.

Déjà la journée s'annonce plus chaude que la veille.

Après les événements de la veille, Jean-Pierre roule tout nu. Vous avez traduit : " sans ses sacoches ".

A Aumale, nouvelle scission, alors que j'ai pris le périphérique en suivant un groupe, quand le parcours passait au centre ville. J'attends à cet endroit, et me retrouve derrière. Nous nous retrouverons juste avant le ravitaillement en eau au cimetière du coin, haut-lieu de socialité en cette région où les troquets sont peu nombreux ou fermés.

Ravitaillement dans une ferme de Songeons, toujours couleur locale. Au redémarrage, mes 15 mètres de retard sur le groupe des Abeilles qui repart dans un bel élan Paris-Brestien, plus quelques virages me font perdre de vue le groupe, alors que les panneaux qui indiquent Gerberoy sont absents. Je repars en arrière pour vérifier la direction et mettrai 50 km pour refaire ces 15 mètres en pleines canicule et digestion. J'ai entre-temps retrouvé le groupe de St Quentin. Nous passerons une demie heure à chasser la canette à Chaumont en Vexin. Devinette en forme de tuyau, et réciproquement : où trouve-t-on des boissons fraîches dans une ville comme Chaumont-en Vexin, le dimanche après-midi :

a) au café du coin    b) à La Poste    c) à la boulangerie    d) à la boucherie  *

Au dernier ravitaillement officiel, les Abeilles sont là, dans un arrêt d'une demie heure qui n'a plus rien de Paris-Brestien. Visiblement derrière beaucoup sont en passe d'arriver hors des délais officiels.

Encore un mauvais choix de cheval, alors que je suis un groupe de cyclos d'Enghien, dont je comprendrai après qu'ils sont vraisemblablement en train de couper pour rentrer chez eux ; Je remarque alors un motard qui rôde et pétarade. Je me demande s'il s'agit d'un loubard ou d'un membre du comité d'organisation. Alors que je me prépare à être délesté de mon porte-monnaie, voire de mon vélo, il ôte son casque pour m'expliquer que je me suis trompé de chemin. Je reconnaîtrai alors Jean Pelchat. Le groupe ne se reformera qu'à l'arrivée, franchie au bout de 380 km. Nous apprendrons à ce moment que les organisateurs ont décidé de ne reconduire cette rando (conviviale, renouvelée et bien rodée) qu'au sein d'un autre club.

* Bravo à ceux qui ont répondu c)

Philippe Valdenaire


"Le Cyclotourisme, un art de vivre"