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Le dernier pointage de Zouzou

On m'avait dit de faire simple et concis donc je vais vous résumer notre voyage en quelques lignes: Paris Allos : c'était le voyage que voulait faire Olivier pour atteindre son dernier BPF, quel symbole !

Partis de Paris sous un temps mitigé, c'est sous un soleil quasi quotidien et un vent favorable que cette flèche a été accomplie. Les baignades furent très nombreuses et souvent multi-quotidiennes; il est vrai qu'il a fait vraiment chaud pendant ces dix jours. Rien n'aura été épargné à notre courageux organisateur : commençant par perdre ses premières ouailles dès Paris, il a également subi les problèmes matériels de ses compagnons de voyage, il dut faire face aux imprévus et a su s'adapter aux impératifs soudains tel que le mauvais temps dans le col du Télégraphe. Les étapes ont visiblement été choisies avec une grande attention et aucun reproche ne pourra être fait sur ce magnifique voyage si ce n'est qu'il aurait pu durer un peu plus. Chaque détail du voyage a été minutieusement préparé jusqu'à la livraison du champagne au sommet du col d'Allos.

Voilà l'essentiel est dit et fait, Olivier a rejoint le panthéon des cyclos en entrant dans le club très fermé des BPFiste accomplis.

Le compte rendu est fait, maintenant si vous désirez en savoir plus sur les détails du voyage vous pouvez lire ce qui suit :

Col d'Allos

T out a commencé par un coup de téléphone un soir après le travail.

Bien sûr qu'il peut compter sur moi mon pote Zouzou, cela fait trois ans qu'il m'a parlé de ce projet pour la première fois: faire son dernier pointage BPF ensemble. Il faut dire que nous en avons fait tellement depuis le lycée... Et ce dernier pointage il l'avait choisi : le col d'Allos, et il avait également choisi la manière : un voyage itinérant qui partirait de chez lui, Vernouillet sur Seine, jusqu'à Gap. J'avais pour ma part négocié quelques détours, histoire d'enrichir ma collection personnelle de BPF qui elle aussi était bien avancée.

En plus, accomplir ce voyage avec Guy déjà lauréat du BPF, Rayjane avec qui je me rappelle avoir monté le Port de Paillere dans le brouillard et le froid et Henri grand voyageur en vélo ou en tandem, toujours à l'affût des visites des curiosités locales et véritable puit de science, les choses s'annonçaient vraiment on ne peut mieux. Il ne me restait plus qu'à me préparer et là ce n'était pas gagné avec une centaine de kilomètre au compteur je me voyais mal parti pour un itinérant de 900 Km, trois semaines après...

Trois semaines plus tard, nous sommes lundi et nous partons bien tous les deux de chez lui en vélo dans ce petit matin frais et sec. Mise à part la présence de nos sacoches sur les vélos, rien n'indique que nous partons pour 10 jours. Rendez vous était pris gare de Vernouillet avec Guy et Rayjane puis nous devions retrouver Henri gare de Lyon.

Lundi

Tout va bien, nous sommes en avance lorsque nous sortons de chez Zouzou pour rejoindre la gare. En chemin chacun réfléchit à ce qu'il aurait éventuellement pu oublier, la question n'étant pas "est-ce que j'ai oublié quelque chose", mais "qu'est-ce que j'ai bien pu oublier..." . C'est Olivier qui gagne à ce petit jeu en remarquant que l'air frais du matin lui caressait délicatement les cheveux. Traduisez : il avait laissé son casque chez lui. Demi tour et retour à la case départ. Deuxième départ mais avec du retard cette fois-ci et nous fonçons jusqu'à la gare où le train ne nous attendra pas. Guy et Rayjane commencent à trouver le temps long, le train arrive, ça commence bien ! Guy retient les portes le temps que nous arrivions, et nous chargeons vélos et sacoches en vrac dans le wagon sous l'oeil étonné des banlieusards allant au travail. Ouf nous voilà dans le train, pile poil dans le timing prévu. Arrivé à l'heure, nous en profitons pour nous attarder gare st Lazare chez Pierre Yves autour d'un café bienvenu. 15' plus tard nous voilà repartis dans la circulation parisienne qui s'intensifie de plus en plus. Opéra, Hôtel de ville, église St Eustache et nous voilà arrivés au Pied de cochon, départ officiel de la flèche. Coup de tampon, et direction gare de Lyon. Nous passons devant la Cathédrale Notre Dame, Beaubourg... C'est à cet instant que Guy décide de déplacer la gare de Lyon et file directement sur Austerlitz sous l'oeil ahuri d'Olivier qui se voit perdre un participant après 2 km de randonnée. C'est donc largement en retard que nous arrivons gare de Lyon où Henri a déjà avalé un kilo de cerises en nous attendant. Guy arrive dans la foulée.

Le temps se gâte et quelques gouttes de pluie font leur apparition mais la pluie du matin n'arrête pas le pèlerin ! Nous roulons ensemble dans la banlieue qui se réveille semant ça et là des noyaux de cerises. Pointage flèche à Pont Thierry où je fais remarquer à Henri que son pneu avant est moribond. Celui-ci se défend en m'affirmant alors qu'il a pourtant bien changé son pneu arrière en prévision de la flèche, dommage, on fera mieux la prochaine fois... Donc petit détour par Melun pour Henri à la recherche d'un pneu neuf. Décidément il semblerait que nous ayons du mal à rouler ensemble aujourd'hui.

Blandy les Tours Nous nous regroupons enfin pour le pique-nique à Blandy les Tours, pointage BPF manquant à ma collection, et mangeons au pied du rempart. Encore quelques gouttes mais cela n'empêchera personne de prendre l'apéritif offert par Henri qui arrose son pneu neuf.

Après mangé, passage à Danemarie Dontilly autre pointage BPF et c'est d'ailleurs là qu'un rayon de ma roue arrière décide d'interrompre son voyage d'une manière prématurée. Pauvre vélo, lui aussi manque visiblement de préparation, il est tout fatigué !

Les kilomètres commencent à s'accumuler et le manque d'entraînement commence à se faire sentir. Peu avant l'étape du soir Olivier et Henri sont loin devant, Rayjane et moi même gérons la crise quant à Guy, il ne gère plus rien du tout, loin derrière. C'est alors que nous passons la butte de Tros (il n'y a pas de faute, il s'agit bien de Tros) à 2 km de l'arrivée. J'étais déjà passé partout, par Monts et par Vaux mais je n'avais jamais monté la but de Tros, maintenant c'est fait. Guy nous dépasse alors tel une fusée, jetant avec désespoir ses dernières forces dans les deux derniers kilomètres avec l'espoir de trouver un gîte accueillant, ce qui sera vérifié plus tard. Rayjane et moi même le regardons passer médusés et croyons même le voir décoller au sommet de la bosse, mais les kilomètres et la fatigue aidant il est possible que se ne fut qu'une hallucination...

Nous arrivons donc ensemble à l'étape et Olivier attribue immédiatement les deux chambres : Guy et Rayjane profitant des avantages liés au mariage auront la première, les trois célibataires la deuxième, ce sera d'ailleurs globalement la même attribution tous les soirs...

Mardi

Velos de dosPetit déjeuner copieux après le repas d'hier, c'est reconstitués que nous repartons ce matin.

Les nuages ont disparu et la chaleur devient vite accablante. Fort de l'entraînement de la veille nous roulons bon train et affichons 60 km au compteur à midi. Nous pique-niquons à l'ombre, c'est un signe... C'est Françoise, ma compagne restée au travail, qui par voix de téléphone portable nous sortira de notre torpeur digestive. Nous repartirons, pas très longtemps, pour trouver une terrasse pour le café/coca. Au passage nous constatons que le pneu arrière de Rayjane est, lui aussi, HS.

L'après-midi la température devient réellement forte, heureusement que le relief n'est pas trop prononcé. La technique employée est alors de s'arrêter tous les 15 km pour boire, les casques ayant pris la direction du porte bagage et les bobs font leur apparition. A 20 km de l'arrivée une fontaine providentielle nous permettra même un petit bain de pieds un cornet de glace à la main. Elle est pas belle la vie ! Un marchand de vélo remédiera au problème de Rayjane et nous permettra de faire une deuxième sieste à l'ombre en attendant que Guy se charge du remplacement du pneu. Après ce repos bien mérité les 20 derniers kilomètres se feront sans difficulté et nous arrivons à l'hôtel de la poste de Clemessy. Le repas sera pris en terrasse dans un petit restaurant au pied de la Cathédrale.

Mercredi

Ce matin les premiers signes de chaleur sont : casques sur les porte-bagages ou sacoche. Seul Henri arbore toujours son blanc couvre chef. Le relief commence à onduler d'une manière significative, la chaleur est écrasante et à l'occasion d'un arrêt cimetière nous assistons à notre première bataille d'eau.

Piscine Baignade, pique nique au bord de l'eau à l'ombre d'un cerisier, sieste, réveil téléphonique par Françoise toujours présente dans ce voyage. Nous sommes maintenant dans le Morvan et prenons la route de St Aignan, nous nous baignons une deuxième fois dans son lac quelque peu vaseux. Est-ce les baignades successives ou le faible kilométrage relatif, toujours est-il que les 20 derniers kilomètres seront effectués tambour battant avec un long arrêt à Saulieu. Comme dirait Rayjane : "quand il fait chaud, il vaut mieux rouler vite pour avoir de l'air..."

Nous arrivons au gîte comme d'habitude vers 18h30 mais avec seulement 90 km au compteur cette fois ci. Surprise, une piscine nous attend pour la troisième baignade de la journée.

La nuit fut très chaude et à 1h du matin je décidais de transporter mon couchage au rez-de-chaussée à la recherche de la fraîcheur et du silence, Henri semble-t-il n'ayant pas de problème de sommeil...

Jeudi

OlivierPetit déjeuner en terrasse ce matin, il fait déjà très chaud. La première heure de ce matin ressemblera à la dernière de la veille. 1 heure et 23 km plus loin les nuages font leur apparition. Le relief est beaucoup plus favorable quant au vent... C'est d'ailleurs peut être grâce à lui que nous roulons sans effort à 26 km/h depuis ce matin.

Pour ce midi ravitaillement limité dans une boulangerie, il faut savoir s'adapter à l'offre.

Nous suivons depuis ce matin la ligne TGV. Une fois au dessus, une fois en dessous, nous arrivons même à établir le contact.

Repas, baignade au bord et dans le canal du centre.

Le ciel devient de plus en plus chargé voir même menaçant. Nous repartons sur les bords du canal après la sieste. Nous retrouvons le relief et le soleil, Olivier et moi même remettons le maillot (nous roulions depuis le matin torse nu). Nous faisons nos courses à St Gengou le National car ce soir pas de table d'hôte.

Nous rejoignons le gîte et découvrons avec surprise la piscine, il est vraiment taquin Zouzou... Donc Piscine, douche, repas dans le jardin. On peut voir sur la table : foie gras, salade, concombre, quiche, crémant de bourgogne, rosé. La diététique de l'effort, on connaît à l'abeille !

Vendredi

OlivierRéveil matinal par Françoise aujourd'hui. Nuit très agréable, tous le monde a bien dormi. Le petit déjeuner nous attend dans le jardin. Il fait déjà très beau, si beau que personne n'ose prendre l'option torse nu ou casque, mis à part Henri toujours avec son casque blanc. Le casque d'Olivier lui, a carrément émigré au fond de la sacoche (pour le protéger du soleil)... Nous voilà au milieu des vignes, le relief devient plus présent, nous approchons de Briançon. Ce sera d'ailleurs le premier col du voyage.

Nous nous séparons ce matin : Rayjane, Guy et Henri souhaitent pointer Berzé le Chatel et Solutré, nous ne les reverrons que le soir. Pendant que nos compères se promènent en montagne, Olivier et moi même descendons dans la vallée où nous resterons toute la journée. Nous avons tout le temps de nous arrêter à Pont de Vaux pour faire nos petites courses aussi bien nourriture que matériel vélo. Après midi sans souci nous nous habituons progressivement à la chaleur, ni bataille d'eau ni baignade ne sont venues rythmer la journée.

Nous retrouvons nos partenaires comme prévu le soir pour l'apéro à la terrasse du café avant d'aller au restaurant "la grenouille". Une cigogne passe au dessus du village.

Samedi

Cette nuit c'est Olivier qui a craqué : Ce matin, nous l'avons retrouvé au milieu du séjour ayant lâchement abandonné le lit fraternel. Petit déjeuner dans le jardin, au loin deux cygnes s'envolent, il fait beau, quelques nuages parsèment le ciel.

GroupePremière crevaison pour Zouzou ce matin et pourtant ses pneus sont en bon état, il y a vraiment pas de justice mon pauv' monsieur. Le vent toujours favorable nous amène quelques nuages qui nous permettrons à Olivier et à moi de rouler torse nu.

A Chalamont, opération délestage : 2 colis partent par la poste nous soulageant des affaires sales ou inutiles qui encombre nos sacoches. C'est aussi une opération stratégique d'allégement des montures avant l'arrivée dans les Alpes. Ce n'est pas de l'organisation ça ?

CascadeLe repas se fera en bordure du Rhône et la baignade dans le Rhône. Le paysage change, nous sommes dorénavant au milieu des montagnes, le soleil est toujours présent et nous devons remettre les maillots pour nous protéger.

Nous faisons un petit arrêt à Glandieu devant une cascade à laquelle nous ne pourrons pas résister malgré les nombreuses interdictions. Quel bonheur, je suis alors seul avec Olivier, Rayjane, Guy et Henri faisant un détour par Bénonce, nous profitons pleinement du site exceptionnel de la cascade. Et dire qu'il y a quelques années Zouzou n'aimait pas l'eau froide... Nous attendons nos amis tranquillement installés à la terrasse d'un café. Nous apprenons en les retrouvant qu'Henri a tué son pneu arrière dans la descente de Bénonce suivi peu après par Rayjane. Et nous ne pouvons que constater les magnifiques hernies qu'ils arborent sur leurs flans. Décidément ces deux là sont maudits des pneus... Nous en sommes à 4 pneus et un rayon pour l'ensemble du voyage jusqu'à présent. Nous repartons en longeant le Rhône sur une route plate bienvenue. Nous arrivons au pied du col qui nous emmènera au lac d'Aiguebelette étape du jour. C'est la première réelle ascension de la semaine et demain, c'est repos ce qui nous permet de monter ce col sans appréhension. C'est au sommet que je perds mon deuxième rayon... Dommage nous l'avions si bien monté ce col ! Le rayon sera changé 6 km plus bas chez un loueur de vélo qui acceptera de me vendre son démonte roue libre, on est jamais trop prudent !

Le site est superbe, le lac brille tel un joyau dans un écrin de montagne et quand nous regardons par la fenêtre de l'hôtel, on ne voit que lui.

Dimanche

Lac d'AiguebeletteJournée de repos au lac d'Aiguebelette. Réveil à 9h00, le bonheur. Les organismes sont fatigués et cela commence à se voir ; Tour du lac après le petit déjeuner histoire de ne pas rouiller et course sur le chemin du retour. Baignade puis pique-nique sur la plage privée de l'hôtel, puis baignade, lessive, bricolage, baignade, lecture, baignade, écriture, etc... C'est la première fois que je règle ma roue arrière sur une plage privée, c'est d'ailleurs la première fois que je vais sur une plage privée. Et dire qu'à nos débuts avec Zouzou, il nous arrivait de faire du camping sauvage... Pendant ce temps là Henri est parti traverser le lac à la nage pour vérifier sa largeur... C'est donc reposés que nous pourrons aborder les Alpes qui nous attendent.

Lundi

point de vuePetit déjeuner tôt ce matin avec objectif de départ à 7h30. Petit déjeuner copieux par rapport à la veille dans un hôtel désert. Après quelques kilomètres de mise en jambe, c'est le début du col de l'épine avec une pente régulière assez forte sur 5 km pour ensuite basculer sur Chambéry. Descente très agréable mais le soleil commence à chauffer.

Pointage flèche à Chambéry, terrasse, casse-croûte, Henri en profite pour racheter deux pneus pour remplacer les victimes de l'avant veille.

Nous déjeunons un peu plus loin dans la vallée, la chaleur devient vite éprouvante et Rayjane commence à donner des signes de fatigue.

Il fait chaud Nous arrivons à trouver des petites routes plus accueillantes que l'autoroute ou la nationale pour remonter jusqu'à St Jean de Maurienne, étape du soir.

L'après-midi est entrecoupé de nombreux arrêts aux fontaines diverses et variées. Guy, qui souffrait du dos semble allez mieux en fin de soirée.

Durant le repas, l'unique sujet de conversation sera la montée du Télégraphe et du Galibier sous le soleil du lendemain, nous avons tellement souffert de la chaleur aujourd'hui qu'y rajouter deux cols nous parait inhumain.

Mardi jour J-2

Tous les cols sont ouvertsLa journée commence fort avec un réveil à 6h00 du matin dans l'espoir de monter le Galibier à la fraîche. Quelle surprise de voir que le ciel s'est chargé de lourds nuages durant la nuit.

Les 11 premiers kilomètres entre St Jean et St Michel se feront sans encombre vent arrière comme d'habitude. A St Michel les premières gouttes de pluie arrivent pour ne plus nous quitter jusqu'à Valloire.

Nous arrivons au sommet du télégraphe trempés et la descente sur Valloire est pire ! C'est transis que nous arrivons à Valloire pour les courses.

Il est 10h30 et la perspective d'un pique-nique sous la pluie ne réjouit personne. Après une courte consultation nous décidons à l'unanimité de prendre le repas de midi à 10h30. Spaghettis bolognaise pour tout le monde devant l'oeil amusé du patron qui en a vu bien d'autres j'imagine: à 10h45 ça reconstitue son homme !

Olivier dans le GalibierNous quittons à regrets la salle chauffée du café et repartons sous la pluie vers le Galibier. La pluie s'arrête pour laisser la place au brouillard et ce n'est qu'à 4 km du sommet que je me rends compte de la présence de neige autour de moi. Je suis tout seul, Henri est loin devant, Olivier, Guy et Rayjane loin derrière j'imagine. C'est sous un soleil timide que j'atteins le sommet dépassant un cyclo sur un vélo de course à bout de force encouragé par son épouse qui l'encourage tout ce qu'elle peut.

Henri est déjà reparti, certainement frigorifié de m'avoir attendu en vain. J'attends à mon tour le reste de la troupe que j'aperçois plus bas peu de temps après. Rayjane est en difficulté, Guy l'attend dans l'effort mais je pense qu'il n'irait pas beaucoup plus vite seul.

Pascal dnas le Galibier Zouzou lui, compense son manque de forme par sa philosophie et monte gentiment les derniers lacets qui nous séparent.

La descente sur le Lautaret est sans encombre sous un soleil retrouvé. Et dire que nous redoutions l'ascension sous le soleil ! Nous retrouvons également Henri et Jean Lou qui séjourne à Monetier et nous a fait l'amitié de venir à notre rencontre sans pousser jusqu'au Galibier mais personne ne lui en voudra.

Descente ensuite sur Briançon avec un court arrêt à Monetier chez Jean Lou pour le goûter. br clear="left">

Arrivée sur Briançon en descente où le gîte nous attend. Nous trouverons Monique cousine de Rayjane également locale qui nous offrira l'apéro suivi de celui du patron et de celui d'Olivier que nous prendrons après manger...

Mercredi jour J-1

OlivierUne heure, il avait dit une heure le patron du gîte, entre Briançon et Guillestre. 30 km en descente avec les sacoches et en prenant des photos... Il faut préciser que le patron en question a l'expérience du vélo, il fait du triathlon... 3h après, nous arrivons fièrement à Guillestre pour les courses. Décidément nous n'avons pas les mêmes valeurs. Il faut dire que nous n'avons pas pris exactement la route à laquelle s'attendait notre hôte, et nous avons avantageusement troqué la nationale qui descendait pour les petites routes qui serpentaient dans la montagne.

Peu avant Guillestre nous retrouvons Jean Pierre fraîchement débarqué du train qui vient finir le voyage avec nous avant de poursuivre un peu plus loin. Jean Lou, lui, a décidé de nous accompagner aujourd'hui jusqu'à Vars ce qui le laissera perplexe quand à notre allure de croisière et nos nombreux arrêts.

Nous faisons nos courses et attaquons tranquillement le col de Vars avec pique-nique prévu 2 à 3 km plus haut. Nous pique-niquerons face à Guillestre, magnifique. La digestion fut difficile et nous perdons Guy et Rayjane peu après. Rayjane terrassée par la chaleur, les kilomètres et le dénivelé décide de faire demi tour sur la vallée, prendre le train et rentrer à Paris, terminant prématurément le voyage. Zouzou voit ainsi son effectif fondre au soleil, c'est dommage si près de l'objectif...

Jean-PierreHenri lui, est content d'avoir trouver un nouveau compagnon pour monter le col en la personne de Jean Pierre et c'est bien avant nous qu'ils franchiront le col. Jean-Lou a fait demi tour depuis bien longtemps ayant craint de finir de nuit, quand nous arriverons au sommet. Et, c'est à l'arraché que nous finirons le col Zouzou et moi.

La descente sur Barcelonnette fut une routine : Route belle malgré les gravillons fraîchement étalés par la DDE et les paysages sublimes comme d'habitude...

Ce soir nous retrouvons Jean Louis, le Père d'Olivier, et nous ne pourrons que déplorer l'absence de Rayjane et Guy repartis sur Paris. Deux s'en vont, deux arrivent...

Jeudi Jour J

Olivier dans le col d'AllosTrès belle ascension que ce col d'Allos. Partis très prudent suite à la difficulté de la veille, Olivier et moi ne ferons qu'accélérer la cadence jusqu'au sommet. Jean Pierre et Henri, partis plus tard pour ne pas avoir à attendre au sommet du col (ça fait plaisir), ne nous retrouverons qu'au sommet. Une fois de plus, rien ne sert de courir... C'est donc en tête que nous arrivons au sommet du col non sans surveiller les deux fusées qui remonte sur nous à une vitesse grand V.

Pascal dans le col d'Allos Olivier est visiblement ému, le dernier BPF, combien sont ils à l'heure actuelle à avoir fini leurs pointages magiques ? Et combien l'auront fait avant 36 ans ? Le dernier BPF sera fêté sur place, au soleil et en terrasse, Jean Louis ayant apporté le champagne, nous célébrons le héros du jour, grâce à qui nous avons fait un superbe voyage : Soleil, baignades, vent arrière, bonnes tables, bons gîtes, bonne humeur, tracé magnifique, cols superbes et le tout en tout juste 1000 km et 11 jours.

C'est après la sieste que nous quitterons Jean Pierre et Henri qui partent sur Antibes pour ensuite rejoindre Thonon, quant à Olivier et moi, nous redescendons en direction de Gap. La descente du col nous permettra de nous lâcher quelque peu, la satisfaction d'avoir terminé ce voyage sans incident nous rendra euphoriques dans la descente et les sacoches auront frotté plus d'une fois à terre dans les virages.

Col d'Allos Dernier hôtel avant le départ du lendemain, dommage que ce soit ton dernier pointage Zouzou que vas tu faire maintenant ?

Pascal Brun

"Le Cyclotourisme, un art de vivre"