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Compte-rendu du week-end à la Bouille en Normandie

par Ganeviève Couillaux
http://abeille-cyclotourisme.fr/souvenirs/2016_we_a_la_bouille.html

Vendredi 25 septembre

Pour Geneviève et Michel, l'aventure commence de bon matin. Rendez-vous avait été pris au Carrefour Royal pour un départ à 8h30. Mais dès 8h15, nous sommes en route. Petit matin frais et rencontre avec la brume automnale à la sortie de Crespières. Puis le ciel se dégage et la route se poursuit sans encombre en direction de la vallée de l'Eure. Nous avons laissé derrière nous la région parisienne, la route est de plus en plus tranquille : le vélo comme on l'aime.  Vers 10h, nous atteignons Septeuil où nous prenons le temps d'une pause-café/croissant. Ensuite, vers 12h, ce sera le repas tiré du sac à Fontaine-sous-Jouy, au bord d'un cours d'eau, mais pas de l'Eure, qui se dérobe à nos regards. Encore un petit café, et nous entamons la deuxième moitié du trajet. Quelques kilomètres avant Louviers, nous sommes victimes de la Vacherie.

En effet, il était prévu de quitter la grand-route à hauteur de la Vacherie. Oui, mais nous n'avons pas repéré qu'il y avait deux Vacherie dans le coin. Nous tournons trop tôt et nous voilà partis à travers bois et champs par de toutes petites routes. Grâce à la vigilance de Michel et à sa carte détaillée, nous ne faisons pas longtemps fausse route. Nous arrivons sur Saint-Pierre-Lès-Elbeuf sans avoir fait un grand détour.

La traversée d'Elbeuf n'est pas la partie la plus agréable, mais à la sortie, nous nous engageons sur la très agréable route forestière que nous retrouverons pour notre parcours du dimanche.

À 16h30, vélos et bagages sont déjà déposés à l'hôtel et nous nous attablons pour déguster la petite mousse qui fait tant plaisir après plus de 130 km de randonnée. Peu à peu, treize autres abeilles vont nous rejoindre. Nous nous retrouvons dans une salle qui donne sur la Seine qui nous est dédiée pour un dîner assez gastronomique, servi par un personnel sympathique et stylé.

Samedi 26 septembre

Toutes les abeilles sont à l'heure, même celles qui sont arrivées de bon matin directement  de Chatou. Départ à 9h, pour aller rejoindre au bout de 15 km le bac qui nous permettra d'aller directement sur Jumièges, le premier BPF du week-end. Nous arrivons bien en avance, ce qui nous permet de papoter et de profiter du paysage. Le passage à Jumièges ne dure que le temps de tamponner les cartons pour ceux qui n'ont pas encore pointé. La visite de l'abbaye n'est pas au programme. Nous réservons notre temps pour l'abbaye de Saint-Wandrille. Nous y arrivons quelque peu sur les chapeaux de roue. Notre abbé-guide montre des signes d'impatience car la visite ne doit pas empiéter sur l'heure du repas des moines ! Toutefois, nous avons droit à des commentaires érudits et à une visite interactive, au cours de laquelle Maxime se distingue par ses réponses pertinentes. La visite du cloître nous apprend qu'il existe encore des artisans capables de sculpter des chapiteaux, qui plus est dans le cadre d'un chantier de réinsertion.
Nous y découvrons aussi une frise de feuilles de houblon, témoignage d'une ancienne activité brassicole.

labouille_01Notre visite se termine à la nouvelle église abbatiale, dont l'architecture ne nous surprend plus lorsque nous apprenons qu'il s'agit en fait de la grange de Canteloup, sise à la Neuville-du-Bosc (Eure) depuis le XIIIe siècle, [qui] passait pour "une des plus belles qui soient en Normandie", soigneusement démontée, transportée et remontée pierre par pierre en 1967.

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Après ces nourritures spirituelles généreuses, nous rallions Caudebec-en-Caux pour le déjeuner. Le temps splendide nous permet de nous installer dans le jardin dominé par le pont de Normandie, où chacun trouve son banc.

labouille_03Il semble même que nous étions attendus, puisque aux alentours, des vélos décorés étaient exposés ! En cyclotouristes accomplis, nous profitons de la pause-café pour pointer nos cartons, avant d'aller faire un tour de ville, afin de ne pas manquer les sites qui justifient le classement en BPF, Maison des Templiers, Église Notre-Dame. Le roi Henri IV aurait dit : " C'est la plus belle chapelle de mon royaume ".

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L'après-midi, toujours sous un soleil radieux, nous passons devant un ancien four à pain, puis visitons les deux ifs millénaires de La Haye de Routot.

Un dernier arrêt pour profiter d'une magnifique vue sur une boucle de la Seine et nous redescendons du plateau vers la Bouille : 100m de dénivelé en 2 kilomètres! Merci Jean-Claude pour cet itinéraire aux curiosités variées.

Dimanche 27 septembre

labouille_05labouille_06 Le début de la journée est très frais : 2° dans la forêt ! Après avoir traversé Elbeuf, nous nous engageons dans la jolie vallée de l'Oison.

Une première halte s'impose pour admirer la plus petite mairie de France à Saint-Germain-de-Pasquier.

Sur cet itinéraire, comme hier à Caudebec, nous avons le plaisir de constater que les vélos sont encore à l'honneur, cette fois décorés sur le mode végétal, plus approprié à la campagne.

labouille_08labouille_08Nous ne nous attardons pas car nous sommes attendus pour la visite du Moulin Amour.

À ce point de notre randonnée, deux dissidents vont lâcher le groupe pour aller tamponner à Brionne, BPF oblige, non sans avoir dégusté un petit café bienvenu et dans la plus pure tradition Abeille.
http://www.moulinamour.com/

labouille_09C'est donc à l'heure du déjeuner que nous nous retrouvons tous sous un soleil éclatant pour un pic-nic  aux abords de l'abbaye du Bec-Hellouin, étape majeure de cette journée. Nous profitons même de sièges mis à notre disposition et dégustons un copieux et délicieux repas préparé par la famille de Jean-Claude.

Après une pause supplémentaire pour les inconditionnels de la sieste, nous partons visiter l'abbaye. Visite effectuée une fois de plus sous la conduite d'un moine; à la fois érudit et pédagogue, sans oublier la touche d'humour qui permet de maintenir l'attention du public en pleine digestion !

Où nous enrichissons notre connaissance des toponymes d'origine scandinave, le bec désignant un ruisseau, et apprenons que les abbés commendataires faisaient la fête au point d'être logés dans un bâtiment séparé afin de ne plus déranger les moines. https://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_Notre-Dame_du_Bec

Passionnés par le récit, nous ne voyons passer le temps. Mais nous devons reprendre la route. Le vent a forci. Plusieurs groupes se forment. La traversée du plateau voit le peloton s'effilocher. Les derniers sans carte ni GPS arriveront à la nuit. Heureusement, il reste toujours la possibilité d'entrer en contact avec les locaux. Vive la communication directe !

Geneviève Couillaux


"Le Cyclotourisme, un art de vivre"