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Tour de Corse

Mai 2015

par Thierry Streiff
http://abeille-cyclotourisme.fr/souvenirs/2015_tour_de_corse.html

Préparation :

La Corse étant une île éloignée, s'y transporter demande de la réflexion. La FFCT indique avoir négocié des tarifs préférentiels avec Corsica Ferries pour les traversées, notamment la gratuité du transport des vélos en soute (soit environ 40 EUR AR). En pratique, je n'ai pas réussi à obtenir cette réduction et pendant que j'essayais de la négocier, les billets ont augmenté de 25 EUR (yield management), donc à la fin j'ai perdu du temps et de l'argent.
J'ai prévu de faire Paris - Nice en train de nuit (unique moyen de transporter son vélo sur la Côte d'Azur) et Toulon - Paris au retour de la même manière.

Je m'astreins à partir léger afin que le pédalage reste fluide. Il fait déjà chaud en Corse et je dors à l'hôtel, j'ai donc besoin de peu de choses. J'arbitre chaque article et j'arrive à contenir le poids de mes bagages à 5 kg (sacoches comprises).

Étapes :

Le Tour de Corse ACP impose 20 pointages à faire dans un ordre quelconque. En pratique, on choisit le sens de rotation et la topologie impose l'ordre des pointages. Comme la traversée est plus facile par Bastia (c'est plus court et il y a plus de navettes), je choisis de tourner dans le sens antihoraire pour garder la mer à ma droite en roulant sur les routes côtières. Ensuite, je découpe le tour en 8 journées en fonction des hébergements et en allégeant le kilométrage des étapes à fort dénivelé.

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Mon tour de Corse

Paris - Nice - Bastia :

Après un Paris-Nice en train de nuit, je fais la traversée bateau de jour pour une arrivée en fin d'après-midi à Bastia. Les vélos voyagent dans la soute, mais rien n'est prévu pour les attacher; on peut laisser les sacoches dessus car l'accès à la soute est fermé pendant la traversée.

À Bastia, je trouve facilement la rue de mon hôtel mais au numéro en question, pas d'hôtel. Il y en a bien un plus loin, mais ce n'est pas le bon nom. Je m'y dirige néanmoins pour me renseigner. En fait, c'est le même. Je demande à l'hôtelier pourquoi l'hôtel a deux noms et deux adresses différentes. Il me répond que c'est pour "des raisons administratives". Ma chambre est dans un autre bâtiment dans la même rue (décidément...) et quand je sollicite un endroit pour ranger mon vélo pour la nuit, il me demande de payer 5 EUR pour le déposer dans un local à 100 mètres. Je n'ai trop le choix, mais ça fait grimacer, encore plus quand l'hôtelier me dit ne pas avoir de tampon. Ça commence à faire beaucoup !

Je ressors donc pour faire tamponner ma carte de route. Les problèmes ne sont pas finis : une boulangère va chercher son tampon puis revient en disant qu'elle ne le trouve plus, dans une pharmacie, on m'invoque un engagement de responsabilité médicale pour refuser (je crois rêver). Je m'en sors enfin dans une boulangerie où le boulanger est fan de vélo.

J'étais un peu inquiet de ne pas trouver où pointer dans les petites localités, surtout les dimanches et jours fériés mais là je me dis que les pointages vont être une vraie galère. Je prends donc très tôt la décision d'éviter les commerces et d'aller pointer dans les services publics (La Poste, mairie, Syndicat d'Initiative, etc...) Avec le recul, ce n'est compliqué que dans les grandes villes (Bastia et Ajaccio).


Bastia - L'Île-Rousse :

Je me dirige vers le nord pour faire le tour du cap Corse. Je roule 20 km avec un cyclo très chargé qui prévoit de faire le tour géographique en 3 semaines. Il est un peu inquiet car il n'a pas d'entrainement.

À Maccinaggio, 2ème pointage et premiers cols pour traverser le cap Corse. La côte est beaucoup plus escarpée côté ouest et j'aperçois à l'horizon les sommets enneigés de la haute Corse. La route est superbe : elle serpente sur le flanc d'une montagne qui tombe dans la mer.

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La route à flanc de la montagne, avec la mer en contrebas

À Canari, je croise les restes de la mine d'amiante désaffectée. La mine a fermé en 1965 mais aucune végétation ne pousse dans les balafres grises de la montagne. En contrebas se trouve la grande plage noire de Nonza (BPF), constituée par les rejets d'exploitation de la mine, ramenés par la mer.
Je pointe à Nonza, petit village accroché dans la pente, mais tout est ouvert même si c'est dimanche.

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La plage de Nonza et au fond la mine d'amiante de Canari

Après Saint-Florent, j'ai un doute sur la route à prendre car le panneau en place est en désaccord avec le GPS. Les panneaux routiers corses ont quelques spécificités : d'une part, ils sont plutôt rares, il y a beaucoup d'intersections sans panneau et d'autre part, ils sont percés de tirs de chasse à bout portant. Ne connaissant rien à la chasse, je vous laisse décider s'il s'agit là de bons ou de mauvais chasseurs. Les panneaux sont souvent bilingues Corse-Français, le français est fréquemment barbouillé, mais parfois le Corse aussi.

Je franchis quelques cols au large du désert des Agriates avant de rejoindre la désagréable N197 dite "la Balanina" jusqu'à l'arrivée. Circulation, vitesse et dépassement sauvages contrastent avec le calme de la journée.

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Le désert des Agriates et au fond le golfe de Saint-Florent

L'Île-Rousse - Porto :

Jusqu'à Calvi, je continue sur la N197, le revêtement est donc bon mais il y a beaucoup de circulation. Calvi est saturé de voitures et de camping-cars et je n'y reste que le temps de pointer.

C'est beaucoup plus calme ensuite, la route est à flanc de montagne et la mer est le plus souvent visible en contrebas. Entre Calvi et Galéria, la route est en corniche avec une vue superbe sur la mer mais le revêtement est très abimé. Combien doit-il rester de revêtement pour qu'on continue à dire qu'une route est revêtue ?

L'état des routes corses est contrasté. Les routes nationales sont belles, mais à éviter quand on peut : il y a beaucoup de camions la semaine et les voitures sont pressées. En montagne, ce n'est pas pire que sur le continent. Il faut faire attention dans les descentes avec peu de visibilité car un trou vicieux, un cochon ou une vache en goguette sont toujours possibles.

Je roule quelques kilomètres avec un italien qui fait lui aussi le tour mais sans aller dans la montagne. Ça monte et ça descend beaucoup et il fait de plus en plus chaud car il n'y a aucune ombre. Je finis par manquer d'eau car je ne traverse pas de village du golfe de Galéria au golfe de Porto.

J'ai réservé un hôtel à Porto. Je dépose mes affaires et je monte plus léger à Piana (BPF) pour aller pointer. Je profite des 400 m de dénivelé pour admirer les calanche (pas de s, c'est le pluriel du corse calanca) : l'orangé du granit découpé est renforcé par le soleil déclinant.  ÀPiana, je pointe dans un bar où les non-fumeurs sont tolérés.

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Le golfe de Porto vu du Bocca Lanzana

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Les calanche dans la montée vers Piana

Porto - Corte (BPF) :

J'ai prévu cette étape courte car il me faut monter le col du Vergio (1477 m), la route la plus haute de Corse. L'altitude des cols corses peut sembler modeste mais comme on part souvent du niveau de la mer, le dénivelé est conséquent.

La Corse est le paradis des chasseurs de cols : plus de 220 cols routiers sont répertoriés dans le Chauvot, livre sacré du club des 100 cols. Il est tentant de prévoir quelques diverticules par rapport à la route directe. Mais attention, en autonomie, il faut garder des forces pour finir l'étape du jour. Et le petit col optionnel qui paraissait tout simple sur la carte à la maison peut paraitre décourageant à 15h00 en pleine chaleur. Il faut aussi un bon repérage à l'avance : très peu de cols sont signalés par un panneau. Je garde en permanence sur le GPS le trajet standard de l'étape et en superposition le trajet avec les cols optionnels.

La montée du Vergio est boisée, je croise les premiers cochons corses qui se prélassent sur le bitume chaud. Une fois le col franchi, la température monte en descendant. Après le pointage de Calcuccia, je descends la Scala di Santa-Regina : les gorges du Golo. La route rase des rochers que je sens rayonner de chaleur. Je pensais avoir assez d'eau pour rejoindre Corte mais là je suis en manque. C'est toujours un compromis entre ne pas transporter trop d'eau en montagne et le risque d'en manquer.

Il y a beaucoup de fontaines, même hors des villages, mais beaucoup ne sont plus entretenues, pleines d'herbes ou de mousse. Dans les bourgs, aucun panneau de potabilité (ni de non potabilité d'ailleurs) sur les fontaines, à chaque fois que je demande, on me répond quelque chose comme : "elle est bonne mais on n'en boit pas". Par contre, les supérettes sont bien approvisionnées en eau corse en bouteille. Acheter de l'eau coute très peu et permet de discuter, car sur les routes je ne croise personne.

Il me reste le Bocca d'Ominanda à monter avant de descendre vers Corte. La montagne au-dessus de Corte (le Monte Pianu il me semble) est encore toute blanche de neige.

Corte est un gros bourg assez encaissé, dominé par sa citadelle. Ce qui surprend ce sont les maisons dont seule la façade des rez-de-chaussée est entretenue, le reste du bâtiment semblant à l'abandon.

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Une petite blonde et un black baraqué

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La Scala de Santa-Regina

Corte - Ajaccio :

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Corte et sa citadelle

C'est l'étape avec le plus de dénivelé. Le début sur la N193 est désagréable, avec de gros camions qui assurent la liaison avec le port d'Ajaccio. Après Vivario, la pente s'accroit. J'avais prévu d'aller jusqu'au col de Vizzanova (1163 m) (les Corses disent Vizzanov') mais le bruit et la proximité des camions me font renoncer.

Je bifurque pour monter le col de la Sorba (1311 m), la route est impeccable et déserte. Je descends ensuite jusqu'à Ghisoni. Pas de commerces visibles pour pointer mais en cherchant bien, la mairie héberge une épicerie. En remontant vers le col de Verde (1289 m), je suis dépassé par une meute de quads. Ils me doubleront plusieurs fois dans la journée. Dans la descente, je mange au bord d'un torrent glacé, ce qui permet de refroidir les bidons.

Le ciel devient orageux en descendant vers Zicavo. Je vois que la Poste est ouverte et j'y fais tamponner ma carte de route. Quelques gouttes tombent mais l'averse ne se déclenchera pas. Je passe au col Saint-Georges, bien connu en Corse car c'est la source de l'eau plate que l'on trouve partout.

corse_10Les couleurs du maquis

En arrivant près de l'aéroport d'Ajaccio, la seule route pour rejoindre la ville est une voie rapide, interdite au vélo, mais il n'y a pas d'alternative. Ce sera donc bande d'arrêt d'urgence sur quelques kilomètres.

Comme à Bastia, le pointage à Ajaccio est compliqué, la première boulangerie refuse, la deuxième boulangerie accepte mais il n'y a pas le nom de la ville sur le tampon, le PMU d'à côté me dit ne pas avoir de tampon, je finis par convaincre une maison de la Presse. Ajaccio est assez déplaisante en vélo car beaucoup de voitures s'arrêtent ou tournent brusquement sans clignotant : les conducteurs discutent volontiers de leur voiture avec les copains qui sont en terrasse.

Ajaccio - Propriano :

C'est court sur la carte mais je dois remonter pointer à Bastelica. J'ai prévu de monter en passant par le lac de Tolla, c'est plus sauvage et plus panoramique que la route sud via Cauro. A Bastelica, je fais pointer ma carte au secrétariat de la mairie.

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Le lac de Tolla

Je redescends vers la plaine d'Ajaccio par la route classique où en effet, il n'y a rien à voir. Il fait très chaud quand je remonte le Bocca di Belle Valle en plein soleil. Je cherche un endroit pour pique-niquer mais il n'y a que de la garrigue. Je trouve enfin un chemin prometteur qui s'enfonce dans la forêt, mais il mène à un dépotoir : carcasses de voiture, vieux frigos et seaux de peinture. C'est malheureusement un peu la règle : peu d'endroits pour manger dans la nature, bloqué entre falaises, ravins et barrières de sécurité et trop souvent les chemins servent de déchetterie.

En fin d'après-midi, une longue descente m'amène au bord d'une plage déserte avec une mer idyllique. Je suis tout proche de Propriano mais il reste deux belles bosses à avaler.

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La plage d'Agliu

Propriano - Zonza (BPF) :

Je monte à Sartène par la N196, qui comme toutes les nationales est un repoussoir à cyclos, mais il n'y a pas d'autres routes. Dans Sartène, un passage remarquable : 200 mètres à 16%.

La route descend ensuite au sud rejoindre la côte à Roccapina. Des rochers sculptés par l'eau, le sel et le vent évoquent des formes d'animaux.

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Roccapina : tête de chien et de cochon sculptées par l'érosion

La nationale mène ensuite à Bonifacio (BPF) en traversant une sorte de marais. La route en cul de sac qui descend vers Bonifacio est pleine de trous et de voitures. Bonifacio a tout du piège à touristes. La montée à la citadelle se fait en slalomant entre les petits trains et les piétons errants. Cette montée permet de franchir le col de Saint-Roch (30 m altitude, mon record du col le plus bas).

Je reprends la route, j'ai franchi un jalon symbolique puisque maintenant je retourne vers le nord par l'est de l'île. "Faire" la côte orientale n'a pas beaucoup d'intérêt : la seule route est la N198, une nationale plate et droite et sans vue sur la mer. Pour cette raison, faire le tour de Corse en suivant les côtes comme la plupart des cyclos que j'ai croisés ne semble pas une bonne idée. C'est pour cette raison que le Tour de Corse ACP impose de faire de grandes incursions dans la montagne.

Avant Porto-Vecchio, je fais un petit détour pour aller au Bocca di l'Oru, que l'on pourrait renommer "Santi-Betoni". Des grues élèvent des villas dont la plus petite doit faire 300 m². En passant devant le parking en contrebas, je le nomme mentalement "Parcoporshiu".

Après la traversée de la vieille ville de Porto-Vecchio, je remonte dans la montagne jusqu'à l'Ospedale. Ce sera une des montées les plus dures, à cause de la chaleur de l'après-midi et une pente soutenue. Le sommet est dans la forêt et bien plus frais, je décide même de prolonger jusqu'au col de Mela (1068 m), avant de longer l'agréable lac de l'Ospedale. De là je me laisse glisser jusqu'à Zonza (BPF), joli village à flanc de montagne, touristico ma non troppo.

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Le lac d'Ospedale (900 m)

Zonza - Aléria :

La journée commence par la montée au col de Bavella (1218 m) et ses fameuses aiguilles, dominées par le Monte Incudine (le mont Enclume en français). Surprenant, dans la montée au col, il y a un hippodrome à 900 mètres d'altitude.

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Les aiguilles de Bavella (à droite), vues du col

Si la montée par Zonza est raisonnable, la pente de l'autre côté est vertigineuse avec de longues portions en lacets à 12-13%. Cela descend tellement que les jantes chauffent fort et à mi-pente, je m'arrête à côté d'une fontaine pour refroidir mes roues et reposer mes mains. Je trempe directement les roues brûlantes dans le bassin rustique de la fontaine. Une dame cochon et son petit passent voir si j'ai quelque chose à manger, eux aussi essaient de vivre des touristes. Je m'écarte car même s'ils sont mignons, ils sentent très fort.

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Refroidissement des jantes dans la descente du col de Bavella

La route descend ensuite la vallée de la Solenzara. Je retrouve la nationale côtière, longe la base aérienne 126 et arrive à Aléria. L'après-midi, après allègement du vélo à l'hôtel, je remonte dans la montagne entre vignes et clémentiniers jusqu'à Antisanti, capitale de la clémentine corse. La montée est sévère : la pente s'accroit à chaque kilomètre pour finir à 11% dans Antisanti. Je fais ensuite une boucle par plusieurs petits cols avant de redescendre le soir en bord de mer. Aléria est très calme, les restaurants sont quasi-vides.

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Les cultures dans la plaine orientale

Aléria - Bastia :

Une nouvelle fois, je dois remonter dans la montagne pour aller pointer à Piedicroce (BPF). La traversée de la Castaniccia (le pays des châtaigniers, historiquement la région la plus riche de Corse) est une bonne surprise : c'est très vert et les routes sont ombragées, on y supporte mieux la chaleur, même si les pentes sont parfois rudes. Le magasin de souvenirs à Piedicroce est dépositaire du tampon du Syndicat d'Initiative ce qui permet de tamponner même le dimanche. Je passe à côté des ruines de l'abbaye d'Orezza, haut lieu de l'indépendance Corse du 18ème siècle et source de l'eau pétillante que l'on trouve partout.

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Les ruines de l'abbaye d'Orezza

Je m'arrête le long d'un jardin. L'avance de la végétation par rapport au nord de la France est impressionnante : les acacias sont en fleurs et les pommes de terre sont déjà hautes de 50 cm.

Je termine par une longue descente vers la plaine au sud de Bastia. Pour éviter la nationale, je passe sur la piste cyclable autour de la réserve naturelle de l'étang de Biguglia. Mais je dois malgré tout prendre une voie rapide pour entrer dans Bastia. C'est dimanche et les retours de plage rendent les derniers kilomètres très pénibles. La route entre dans un tunnel sous la citadelle et devient soudainement interdite aux vélos, sans alternative pour en sortir. Cyclistes, débrouillez-vous.

Pour le retour, j'ai réservé une cabine sur le bateau, ce qui ne revient pas plus cher qu'un hôtel. Cela permet de gagner le temps de la traversée et de profiter du lever de soleil levant sur la rade de Toulon.

Conclusions :

C'est un voyage dépaysant, un mélange unique de mer et de montagne. Les paysages sont très variés, toujours sauvages.

J'ai roulé 1100 km pour 17000 m de dénivelé. Je suis passé par près de 85 cols, dont environ 60 sont obligatoires. En 8 jours et en autonomie, c'est plutôt sportif, mais les canistrelli (gâteaux secs corses) sont un bon carburant. Sur 2 ou 3 semaines, le tour de Corse est bien plus abordable, mais il faut alors trouver tous les hébergements intermédiaires.

La Corse au mois de mai a beaucoup d'avantages : il ne fait pas encore trop chaud, les jours sont longs, et la pression touristique est faible. Et l'on profite de toutes les couleurs de la nature : bruyères et cistes roses ou blanches colorent le sol, les touffes dorées des genêts et les tiges blanches des asphodèles parsèment les pentes.

Thierry Streiff


"Le Cyclotourisme, un art de vivre"