Accueil Organisations Programmes Souvenirs Annonces Pratique
  Compte-rendus Album Archives Médaillés
Album photos       À imprimer (PDF)

Amsterdam - Köln - Bonn - Lorelei - Mayence

Remontée du Rhin (485 km, du 16 au 21 Juillet 2015)

par Jean-Pierre, Daniel et Michel
http://abeille-cyclotourisme.fr/souvenirs/2015_amsterdam_loreley.html

Prologue

Ce voyage itinérant fait directement suite au trait d'union européen Paris - Calais - Amsterdam (Compte-rendu) organisé par Daniel. Quatre participants (Daniel, Michel, Patrice et Jean-Pierre) pour ce trait d'union. À l'arrivée à Amsterdam, Patrice repart incontinent vers Paris. Les trois autres (Daniel, Miclel, Jean-Pierre) vont barytonner le soir même au concert. Le lendemain: journée de repos et visite d'Amsterdam. Départ à destination de la Loreley le surlendemain.

Car que faire une fois à Amsterdam ? Remonter le Rhin, naturellement, vers Früh à Cologne, le musée Beethoven à Bonn et la Lorelei dans les rapides ; on ira jusqu'à Mayence, on comprendra pourquoi dimanche. C'est l'objet de ce voyage.

Jeudi 16 juillet 2015: Amsterdam - Nijmegen (114 km, +260 m)

Par Jean-Pierre

Journée de repos hier après la fin de notre trait d'union jusqu'à Amsterdam. Visite du Rijkmuseum, puis tour en barque. Trop de queue au Van Gogh pour une visite détendue. On sautera donc le musée Van Gogh.

course_avec_un_bateau
Brave bateau se faisant humilier par des cyclos

Excellent Ptidej dans l'excellent hôtel La Bohème. Sortie d'Amsterdam, Garmin oblige, sans difficulté. Nous longeons la voie ferrée et longeons ensuite, après une bayonette gauche-droite le Rijnkanaal qui relie la mer proche d'Amsterdam au Waal, prolongement hollandais du Rhin. Nous faisons la course avec les bateaux et les jolies hollandaises à vélo et nous y rattrapons un bateau Suisse qui va à Bâle. Il semble connaître le chemin qui mène au Rhin.

Nous sommes aussi doublés par une jolie maman blonde qui tracte une remorque à bébés. Nous débattrons longuement, une fois la maman partie au loin devant nous, pour déterminer s'il y avait un bébé, un chien, toute autre charge lourde, ou rien du tout dans la remorque. Nous concluons à l'unanimité que, pour nous doubler ainsi, il fallait qu'il n'y eût rien du tout dans la remorque. Ce sera donc la version officielle : "Une jolie maman blonde ne tractant rien du tout dans sa remorque nous a doublés alors que nous faisons la course avec les bateaux". L'honneur est sauf. Plus généralement, on constate que nous sommes constamment doublés depuis notre entrée en Hollande (surtout à Amsterdam) par des escadrilles de jolies hollandaises blondes. Ce doit être le pays qui veut ça.

cathedrale_d_utrecht
Cathédrale d'Utrecht

Enfin à Utrecht. Il est bientôt midi. Café du matin et visite de la cathédrale ex-catholique, présentement protestante. Il y est recommandé de verser un don de 2,50 EUR pour permettre au propriétaire local de conserver la cathédrale ouverte. On est bien aux Pays Bas, où un sou est un sou. Il semble qu'un mariage royal y soit une occasion de rentrées substantielles de fonds. Montesquieu aurait dit qu'il fallut que les fiefs fussent rentables. Gageons que celui-ci l'est. Courses dans une épicerie, bio et chère. Nous ressortons ensuite d'Utrecht au sud par la route de Dorn (ne pas confondre avec Doom).

Arrêt en forêt, dans un cadre très classe, pour pique niquer sur un banc. Poubelle à l'arrêt de bus en face. Pas de lieu de sieste après le repas. Dommage. Nous continuons un maximum de traversées de forêt. Puis franchissons le Neder vers Kersteren, et longeons fugitivement le colossal Waal. Mais pourquoi ne l'appelent-ils pas "Rhin" ? Arrivée à Nijmegen par le pont sur le Waal.

Nous trouvons tout de suite l'in-credible hôtel Credible que Daniel avait réservé. Nous dînerons chinois, avec du canard laqué et de la bière Tsintao de l'ère post-Mac-Arthur. Demain remontée du Maas (de Maastricht) vers Venlo. 65,5 km selon les pronostics incontestables de Mr Openrunner assisté de Me Garmin.


Vendredi 17 juillet 2015: Nijmegen - Venlo (75 km, +420 m)

Par Daniel

Depuis hier soir, nous nous réjouissons d'avoir une étape courte.

Au réveil grand soleil et fort vent chaud du sud. Comme notre direction est essentiellement sud-est, nous n'aurons qu'un vent partiellement contraire.

Après "un crédible breakfast", visite rapide de la ville. Il faut rappeler que l'hôtel s'appelle "Crédible". L'ambiance y est très d'jeune. Comme les jeunes se couchent tard, Michel et Jean Pierre profiteront une bonne partie de la nuit de leur bavardage sur la terrasse...

Autour de l'église il y a quelques belles vieilles maisons. La place 1944 est entourée de maisons reconstruites après la guerre. Tout devait être rasé !

Partout des photos de la ville au moment de sa libération. La bataille de Nijmegen joua un rôle important dans l'opération aéroportée "Market Garden" conçue et réalisée en septembre 44 par le Général Montgomery. L'objectif était de prendre les ponts sur le Waal* (un bras du Rhin), la Meuse et le Rhin pour contourner la ligne Siegfried.

À Nijmègue, 2 ponts enjambent le Waal. En traversant en bateau, les Anglais et Américains ont attaqué des 2 côtés du pont. La traversée du fleuve, effectuée par la 82ème division aéroportée américaine fut particulièrement meurtrière. Les ponts furent finalement pris intacts le 20 septembre 44, d'où le nom de la place.

Chemins de terre
Les chemins de terre choisis par Mr. Garmin

À la sortie de la ville "Garmin" nous emmène dans la forêt sur des chemins de terre. Il n'y a pas que Christian qui choisit des chemins peu carrossables...

Maesroute
Sur la Maasroute

À la sortie de la forêt nous retrouvons des pistes cyclables et tout particulièrement la "Maasroute*".

Après une trentaine de km, nous arrivons à Gennep où nous décidons d'une pause-café. Confortablement installés à l'ombre sur la terrasse surélevée de l'hôtel De Kroon (en partie détruit en 44, les photos l'attestent) nous admirons les beautés passantes.

J'ignore si mes compagnons de route auront parlé des hollandaises dans leur CR respectifs. Il faut le faire ! "Grandes, belles, élancées, blondes pour la plupart, brunes profondes pour certaines", ne pas oublier que la hollande fut longtemps sous domination espagnole, c'est un régal pour les yeux. Et sur leur vélo, en jupe, short, ou pantalon, elles sont élégantes, provocantes et passent trop vite.
On peut conclure en plagiant Baudelaire : "Homme libre, toujours tu chériras la hollandaise".

Encore troublés par ce spectacle, nous repartons sur la Maasroute, qui se transforme en route 55, 96 et Agrarroute, qui vire souvent à angle droit en suivant le bornage des champs et bien surveillée par la Police. Selon Michel, pendant notre sieste, la police est passée à vélo. Résultat : une quinzaine de km en plus !

Arrivée relativement tôt à 16h30 par un soleil encore chaud au Campanile dans la banlieue de Venlo, que nous ne visiterons pas.

*Pour votre gouverne : La Maas c'est la Meuse !


Samedi 18 juillet 2015: Venlo - Köln (93 km, +310 m)

Par Michel

Ce matin, GARMIN tourne en rond, l'itinéraire prévu est interdit aux cyclistes, d'où quelques aller et retour dans les faubourgs de VENLO. Jean-Pierre penché sur le guidon, scrute la petite boite noire. Ça bouillonne à l'intérieur, à droite, à gauche, devant, derrière ? Enfin le verdict tombe, et sans hésitation nous repartons. Il faut dire que depuis Paris, ce petit machin ne nous a pas déçus, notre destin de cyclotouriste est entre ses calculs savants.

Bonne pioche, nous évitons la ville sans intérêt en passant par la forêt mais, Oh, surprise, la route s'élève. Nous n'avons plus connu telle aventure depuis la fameuse grimpette du cap Gris-nez, dernière grosse bosse avant l'arrivée sur Calais. Le souffle court, nous atteignons le sommet et poursuivons à travers la forêt. Bye-Bye, la Hollande, la longue descente se termine au poste frontière avec l'Allemagne, fermé depuis belle lurette.

Ici c'est encore la campagne, villages et fermes agricoles se succèdent, les pistes cyclables sont plus étroites et moins entretenues.

cathedrale_de_cologne
Cathédrale de Cologne

10 heures, arrêt dans le café du coin, nos voisins collationnent sérieux : saucisses, omelettes, charcuteries, etc..., Daniel, heureux comme un poisson dans l'eau, retrouve la langue de GOETHE et nous commande trois petits cafés. Jean-Pierre, affamé, sort ses provisions et commence à grignoter, ce qui va provoquer un esclandre. Ici, précise la patronne, on sert des petits déjeuners, messieurs. Jean-Pierre, illico, remballe sa marchandise, on paie et on repart.

Les pistes cyclables, c'est bien, mais à vouloir pinailler, on se retrouve perdus, bloqués par une voie ferrée, pas moyen de la traverser. Demi-tour, à la recherche d'un pont, nous finirons par franchir la voie à pied non sans avoir au préalable tourné la tête à gauche, puis à droite, on n'est jamais assez prudent.

Pique-nique au bord de la route, à proximité d'une usine. Ce n'est pas très champêtre, mais on n'a pas trouvé mieux. Et malgré les aller et venues des camions, Jean-Pierre et Daniel réussiront à clore les paupières quelques minutes. Forêt noir, gâteau au fromage, tarte aux pommes, on craque devant la profusion de pâtisserie, nous quittons ce salon de café, direction les rives du Rhin.

Nous évitons la traverser de MÖCHEN-GLADBACH, il faut dire que depuis un certain temps nous croisons un bon nombre de centrales thermiques, ESSEN, DÜSSELDORF, COLOGNE, toutes ces mégapoles sont concentrées sur à peine une centaine de kilomètres.

La flèche de la Cathédrale de COLOGNE vient rompre cet environnement un peu trop industriel, notre fidèle GARMIN, nous dirige droit sur l'hôtel et, après la dépose des sacoches, nous remontons sur nos vélos.

Direction le musée LUDWIG, musée d'art contemporain, une des plus importantes collections d'artistes Russes et Allemands, pourchassés, dès les années trente, par les nazis trouvant ces créations décadentes.

Avant de terminer cette soirée devant une spécialité culinaire locale, nous visiterons la cathédrale, l'une des plus hautes du monde : 157 mètres de haut et 533 marches. Miraculeusement, après le bombardement de 1945, la cathédrale, sera l'un des rares bâtiments à rester debout.


Dimanche 19 juillet 2015: Köln - Bonn - Urbar (95 km, +553 m)

Par Jean-Pierre

Le Rhin aime et hait, caresse et brise, protège et maudit

Il est difficile, à nous autres Français, de comprendre quelle vénération profonde les Allemands ont pour le Rhin. C'est pour eux une espèce de divinité protectrice qui, outre ses carpes et ses saumons, renferme dans ses eaux une quantité des naïades, d'ondines, de génies bons ou mauvais, que l'imagination poétique des habitants, voit le jour, à travers le voile de ses eaux bleues, et la nuit, tantôt assises, tantôt errantes sur ses rives. Pour eux le Rhin est l'emblème universel; le Rhin c'est la force; le Rhin c'est l'indépendance; le Rhin c'est la liberté.
Le Rhin a des passions comme un homme ou plutôt comme un Dieu. Le Rhin aime et hait, caresse et brise, protège et maudit. Pour l'un, ses eaux sont un doux lit d'algues et de roses, où le vieux père des fleuves, tout couronné de roseaux, et tenant son urne renversée, comme un dieu païen, l'attend pour lui faire fête. Pour l'autre, c'est un abîme sans fond, peuplé de monstres hideux à voir, et pareil au gouffre qui engloutit le pêcheur de Schiller. Pour celui-ci, ses eaux sont un miroir poli, sur lequel il peut marcher comme le Christ, pourvu qu'il ait plus de foi que saint Pierre; pour celui-là, son cours est tumultueux et irrité comme celui de la mer Rouge engloutissant Pharaon. Mais, de quelque façon qu'il soit envisagé, c'est un objet de crainte ou d'espérance; symbole de haine ou d'amour, principe de vie et de mort. Pour tous c'est une source de poésie.

Alexandre Dumas, 1838, Excursions sur les bords du Rhin

Hier soir chez Früh (autre objectif secret du voyage), il y avait du Schweinhaxe ou autres nourritures salées au menu, avec de la bière Früh, beaucoup de bière Früh dans des petits verres Früh. Résultat: soif terrible.

Départ après le Ptidej. Sortie de la ville par une allée du parc, trouvaille d'Openrunner, au milieu des arbres et des coureurs à pied. Nous tirons tout droit au sud sans longer la boucle du Rhin qui aurait rallongé le trajet. En approchant enfin du Rhin, rive gauche, nous passons devant le départ d'un rallye cyclo local. Quatre distances au choix: de 40 à 201km. Il y a des dossards sur le dos des participants. Certains roulent très vite et ignorent les pistes cyclables. D'autres vont moins vite et sont plus civilisés. Il faut dire que les pistes cyclables font perdre beaucoup de temps et font, à la longue, très mal aux fesses du fait de leur conformation très "noyaux de pêches". À partir de là, on est sur la piste cyclable assermentée de la rive gauche du Rhin. Courageux comme toujours, nous remontons le courant.

Arrivés à Bonn, on file droit en direction du musée Beethoven au coeur de Bonn (autre objectif de longue date du voyage). Longue visite du musée Beethoven. Il faut dire que Beethoven était un belge qui s'ignorait encore, la Belgique n'ayant alors pas encore été inventée, belge donc, ayant vécu ses jeunes années à Bonn. Né en, 1770, il quitta la Rhénanie vers 1794 (à 24 ans) pour Vienne où il mourut peu après sa 50° année. Beethoven aura 27 ans en 1797 à Vienne lors de la naissance de Schubert. Bien qu'alors Viennois tous les deux, on peut dire qu'ils ne se rencontreront virtuellement pas, sauf sans doute peu avant la mort de Beethoven 30 ans plus tard, en 1827. Déjeuner dans Bonn.

bateau_pour_urbar
Le bateau dont nous espérons qu'il va à Urbar ...

On repart par le pont et la piste rive gauche. Nous sommes donc toujours à droite du Rhin que nous remontons. La Lorelei sera de l'autre côté mais nous comptons sur les bacs ou les ponts, rares dans cette partie du Rhin. Le tracé de Me Garmin passe par un pont.

En cours de route, sur une attaque de ras le bol et une indigestion collective (souvenons-nous qu'Henri n'est pas là) de noyaux de pêches dans la selle, on décide soudain sans le dire à Claudine de prendre le bateau pour Urbar... Bateau qui nous mène juste sur la rive d'en face (rive droite) avant de retourner vers Köln d'où il vient. Patatras !

plantation_de_noyaux_de_peche
Plantation de noyaux de pêches

Du coup, même sans Patrice notre sponsor officiel des marchands de glaces, on fait une pause à l'arrêt où le bateau nous libère rive droite. On a avancé en tout de 300m vers notre objectif lointain. On y décide derechef de nous remonter le moral en prenant des glaces. Nous sommes sur l'autre rive : la rive droite, celle de l'encore lointaine Lorelei.

Nous conservons alors la voie rive droite jusqu'à l'étape car il n'y a plus qu'un pont jusqu'à Urbar qui est aussi rive droite. Nous ne tenterons pas de prendre les bacs. Re-Cahots, re-mal aux fesses, re-noyaux de pêches à gogo.

Nous arrivons enfin à l'hôtel en montant une côte énorme sur notre gauche. On redescendra cette côte après la douche, à pied, pour aller dîner au Resto au bord du Rhin, toujours rive droite. Bon dîner, d'ailleurs.


Lundi 20 juillet 2015: Urbar - Lorelei - Walluf (96 km, +796 m)

Par Daniel

Ce matin ciel plombé, grisaille ambiante et pluie fine. On ne voit même plus le Rhin, que nous apercevions hier soir depuis la lucarne de notre chambrette.

Petit déjeuner copieux, oeufs de la ferme et bons produits du terroir. Nos hôtes ont dû en abuser, tous les membres de la famille dépassent le quintal !

Pont sur le rhin
Pont sur le Rhin

Urbach est un petit village sur la rive droite du Rhin en face de Koblenz. Nous traversons donc le Rhin pour visiter la ville et admirer une colossale statue équestre du Kaiser Wilhelm 1er (que l'on peut voir sur Google en tapant simplement Koblenz) située au Deutsches Eck, le confluent du Rhin et de la Moselle.

Nous remontons le Rhin sur la rive droite. C'est une alternance de châteaux et de jolis villages aux maisons à colombages.

La Lorelei, but inavoué de notre voyage
La Lorelei, but inavoué de notre voyage

Après une cinquantaine de km nous touchons au but : La Lorelei ! C'est un imposant rocher qui culmine à 132 m et c'est aussi une belle sirène malfaisante qui provoque le naufrage des bateliers.
Il est important de préciser qu'à cet endroit le Rhin se resserre en traversant les montagnes, en faisant d'impressionnants méandres. Le courant y est très fort et, sans moteur, ce ne devait pas être facile de diriger les bateaux.

L'esprit maléfique de la Lorelei est toujours présent en ce lieu sauvage et beau. En effet le vélo de Jean-Pierre, appuyé contre une chaine, a subitement basculé dans le vide... Heureusement, il a été retenu par une deuxième chaine. Autrement le voyage s'arrêtait là !

Un lundi tous les restos sont fermés. On pédale, on pédale et finalement à 14h00, on trouve un restoroute de plein air pour bike, radio nord-américaine, décoration Harley-Davidson, Wurtz et Bratkartoffeln dans l'assiette. On y fera même la connaissance d'un couple de cyclos français, tout aussi content que nous de trouver quelque chose à manger.

Burg Ehrenfels et Bingen en face
le Burg Ehrenfels et, en face, Bingen
Umleitung
Umleitung: en haut de la terrible montée

À la sortie de Rüdesheim, "Umleitung" : déviation spéciale pour les cyclos. Fini la route plate le long du fleuve. Une pente de 15/16% nous emmène dans les vignes, ça monte, ça monte, et sur un chemin de terre. Quand le soleil, sortant de nuages, darde ses rayons, comme dit l'apprenti poète, c'est la suée de première classe... La récompense est là ! Vue superbe sur le Rhin, les vignobles, le monastère de Marienthal et la ville de Bingen de l'autre côté du fleuve.

La vallée du Rhin s'élargit alors pour devenir une grande plaine très prisée des touristes.

À Winkel, crevaison ! Les pneus de Jean Pierre n'ont pas aimé la balade dans les vignes.

Nous retrouvons les rives du Rhin. Par cette chaleur dans les campings c'est le farniente absolu. Les allemands bedonnants lisent ou font une sieste tardive...

Encore 15 km et nous arrivons à Walluf. La bière Saint Augustin prise sous la treille ! Quel plaisir !


Mardi 21 juillet 2015: Walluf - Mainz (12 km, +44 m)

Le chemin de Me Garmin était optimisé pour traverser le Rhin, via une ile abritant un yacht club, en deux étapes dont la seconde était exclusivement cyclable. C'était un raccourci important. Il fallait donc y croire et nous y avons cru. Pourtant, juste avant le grand pont vers Mainz, des travaux inopinés et contrariants ont failli venir à bout de notre légendaire sérénité. Mais nous sommes passés grâce à l'intervention fortuite d'un sauveur local (herr Zorro de la Vega de Walluf) qui nous a mené sur le chemin Garminesque. Ceci nous a permis, car toute histoire se doit de finir bien, d'arriver bien à temps à la gare pour une dernière bière Allemande - pour décompresser- avant notre long voyage ferroviaire vers Paris.

Bravo Daniel, encore un trait d'union avec un plus culturel par derrière la cravate. et un sans-faute absolu d'organisation. La Lorelei, le concert barytonesque à Amsterdam, le Rijkmuseum, le musée Beethoven, le Deutsches Eck, la Lorelei, les traces de Yoko Tsuno et les myriades de hollandaises blondes ont contribué, pour leurs parts respectives, à égayer l'austérité de ce magnifique parcours chargé d'histoire. Vivement l'an prochain.



"Le Cyclotourisme, un art de vivre"