Accueil Organisations Programmes Souvenirs Annonces Pratique
  Compte-rendus Album Archives Médaillés
Album photos         À imprimer (PDF)

abeille_tissus_h70_t

Semaine Abeille 2011 en pays Cathare


Du vendredi 26 mai au samedi 4 juin

par tous les participants
http://abeille-cyclotourisme.fr/souvenirs/2011_semaine_cathare.html

Jeudi 26 mai

Par : Chantal

En fin d'après-midi, l'hôtel Etoile en banlieue de Carcassonne, voit arriver de nombreuses voitures chargées de vélos. Une quarantaine d'abeilles se retrouvent ainsi tout excitées à l'idée de passer une dizaine de jours ensemble dans une région qui nous réserve de nombreuses découvertes.

Dans le groupe un barbu semble nouvellement arriver, erreur, Jean-Claude Brasseur était à l'Abeille dans les années 70, il a même laissé un record dans les annales du club en faisant un PBP en 1975 en  54 heures ! Seuls les plus anciens le connaissent. Les aléas de la vie l'ont éloigné de la région parisienne et de l'Abeille et il profite de cette semaine pour reprendre contact avec la ruche.

Avant le dîner nos organisateurs : Pierrot et Claudette, qui en sont à leur 4e organisation de semaine Abeille, font un petit briefing notamment sur le programme de la première journée.

Après le dîner, le coucher est rapide. Il fait chaud dans les chambres. Au milieu de la nuit le déclanchement intempestif de l'alarme fait sortir du lit de nombreuses abeilles qui s'exhibent en pyjama dans le couloir de l'hôtel. Malgré la chaleur, il semblerait que personne ne dormait à poil...

Vendredi 27 mai : Saissac - Lastours

Par : Henri

A 7h45 la salle du petit-déjeuner est remplie, les pique-niques sont préparés et une demi-heure plus tard nous partons en voiture, sauf quelques uns qui souhaitent éviter la voiture, pour Conques-sur-Orbiel à une quinzaine de km de l'hôtel. Nous démarrons ainsi en dehors de la circulation intense de la proche banlieue de Carcassonne. Le parking en périphérie de Conques est idéal pour se préparer.

Site de Saissac
Site de Saissac

Le départ est donné sans perdre de temps. Au premier coup de pédale Roger et Mimi casse la chaine de leur tandem. Les commentaires vont bon train mais c'est vite réparer et nous roulons sur une petite route gentiment vallonnée : Aragon, Fraisse-Cabardés, Brousses, St Denis et Saissac un beau village d'où nous avons une magnifique vue sur la plaine, le canal du midi et le pays carcassonnais. Une brume de chaleur nous empêche de voir la chaine des Pyrénées. Le site de Saissac dans la Montagne Noire permet de prendre quelques belles photos notamment des ruines du château.

Nous repartons ensuite vers Cuxac-Cabardés à une vingtaine de km pour le pique-nique. Nous nous installons autour d'un terrain de boules, ce n'est pas la grande chaleur et nous ne nous attardons pas. Café pour les uns accompagné de nougat qu'offre Daniel et reprise du parcours pour les autres.

LastoursLes tours de Lastours

Sur la route vers Cabardés, Christian explose sa chambre à air qui est sortie de la jante. Bien conseillé, il envisage de la revendre dit-on dans le peloton...

Nous nous retrouvons finalement au belvédère de Lastours . Sur le parcours, une superbe petite route dans des gorges encaissées et sauvages, pour ceux qui prennent le temps d'observer la nature, des cerisiers offrent de délicieux fruits mûrs au bord de la route. L'accès au belvédère est négocié à moitié prix et l'endroit est idéal pour prendre des photos des 4 châteaux perchés sur des pitons, juste en face.

Retour à Conques toujours par une route superbe et peu fréquentée. Seuls Jean-Pierre et Joël regagnent l'hôtel en vélo, les autres reviennent  en voiture où nous arrivons assez tôt pour la fameuse dégustation d'une bière ou faire une petite sieste, selon le choix de chacun.

Samedi 28 mai : Carcassonne - Limoux - Saint Hilaire - Carcassonne.

Par : Annick

Le parcours du jour va tous nous rassembler, en fin de matinée, à Limoux. Une approche voiture est prévue pour le petit parcours, les autres partent de l'hôtel à vélo.

Sortir de Carcassonne à vélo n'est pas aisé et, visiblement, il y a plusieurs possibilités car les abeilles butinent à tous vents. Mais la ruche se regroupe à Lavalette et, c'est avec une ascension douce mais constante que nous arrivons au point culminant du jour, soit 420m d'altitude. Juchés sur cette colline, nous apercevons les Pyrénées et les appareils photos déploient leur zoom. La beauté du paysage trouble un peu Alain qui repart sans son sac à dos...

Limoux, le musee des automatesLimoux, au musée des automates

Une belle descente nous achemine vers Saint Martin de Villereglan et Villemartin. Christian, qui, avec ses nouvelles lunettes de soleil a été baptisé "RAPETOU", endosse son nouveau rôle de bandit et essaie de nous entrainer vers un raidillon au milieu des vignes. Mais les Abeilles "GPS" remettent le peloton sur le nominal et à 11 heures, nous nous retrouvons tous à Limoux pour la visite du musée des Automates .

Installé dans un ancien bâtiment industriel des années 30, ce lieu est féérique. Y cohabitent nobles chevaliers, belles comtesses, musiciens enjoués et animaux colorés. Tous jouent leur partition. cet univers magique nous transporte dans le monde de notre enfance et notre esprit vagabonde.

D'un coup de pédales nous nous rendons au centre de la ville afin de visiter l'église. Mais la gardienne, à l'esprit fonctionnaire, ferme les portes 5 minutes avant l'heure nous privant ainsi d'un coup d'oeil, certainement intéressant, à l'intérieur de l'édifice.
Pour consoler Dany nous dégustons, sur la place de la République, un verre de Blanquette de Limoux bien frais. A propos de Blanquette, elle naquit, en 1531, à l'abbaye de St Hilaire où des moines qui avaient mis du vin blanc en bouteille et l'avait bouché de liège, s'aperçurent qu'il formait des bulles. La Blanquette était née et elle est considérée comme l'un des plus anciens vins mousseux au monde. L'histoire dit qu'un certain Dom Pérignon, en visite à Saint Hilaire, y découvrit cette méthode de vinification de vins effervescents. Il l'expérimenta dans sa région champenoise et la suite nous la connaissons ......

Nous déjeunons sur le terrain de camping et reprenons nos vélos pour nous rendre, pour certains au café du coin et pour les autres à l'église Notre Dame de Marceille qui est ouverte. Les murs et plafonds intérieurs sont couverts de motifs peints et la nef a été décorée car un mariage doit y être célébré : très belle visite.

Cloitre de Saint HilaireCloitre de Saint Hilaire

Pour nous rendre à Saint-Hilaire, il nous faut monter 2 cols en plein soleil et la visite de l'abbaye va nous apporter un peu de fraîcheur.
Nous commençons par le logis abbatial où les peintures du plafond à solives et les murs représentent des scènes bibliques et d'autres quelque peu profanes, un répertoire floral et végétal, ainsi que les armoiries des abbés qui s'y sont succédés. Sur les meubles, des chasubles, richement brodées, sont exposées.
Nous poursuivons par l'église dont un sarcophage-reliquaire en marbre blanc constitue l'oeuvre maîtresse. Il retrace l'histoire de Saint Sernin, évangélisateur de la région.
Le cloitre , édifié au XIV° siècle, s'ouvre sur un beau ciel bleu. En son centre, une vasque en pierre du XVI° siècle trône et au pourtour les chapiteaux des arcades ogivales sont décorés de feuillages et d'animaux.
Un petit coup d'oeil au cellier, au sol un peu glissant, et nous terminons notre visite par l'ancien réfectoire des moines avec sa chaire de lecture, desservie par un pittoresque petit escalier en pierres, le tout joliment réhabilité en salle d'exposition.

Avec notre ticket d'entrée de l'abbaye nous avons droit à une dégustation de gratuite. Nous nous rendons donc à la cave coopérative où une charmante dame nous explique tout sur les cépages locaux.

En repartant, nous avons un peu de difficultés à trouver notre route et lorsque nous la découvrons c'est avec regret car c'est une longue rampe qui mérite un 3 chevrons et dont la descente n'est pas plus agréable que la montée. Celle-ci nous conduit à Pomas. Nous grimpons, ensuite, une montée agréable jusqu'à Montclar et redescendons à Roullens où l'appareil photo phocalise le Pic de Nore.

La fin du parcours est plat mais, le vent dans le nez jusqu'à Lavalette, ralentit notre retour. Nous arrivons à l'hôtel avec 80 km au compteur et de belles couleurs sur le visage car le temps fut splendide.

Un "bourdonnement" anime le dîner. Il est alimenté par les impressions de chacun sur la côte de Pomas et nous sommes tous unanimes "elle était très dure".

Claude ne prend pas part à la conversation car, il est visiblement intrigué. Il se demande, concernant la serveuse, si son soutien-gorge est intégré à sa robe ou si c'est un cardio-fréquencemètre. Je ne sais pas si il a eu une réponse...

Dimanche 29 mai : Carcassonne

Par : Denise

En ce jour mémorable qui n'est autre que celui de la fête des mères, toute latitude nous est attribuée pour gérer notre journée, avec toutefois la possibilité pour ceux qui le désirent, de pouvoir effectuer la découverte de la cité médiévale de Carcassonne. 23 abeilles se regroupent  pour la visite du château à 10 heures.
La majorité des Abeilles prirent leur vélo pour rejoindre la cité. D'autres le firent en voiture.

CarcassonneVue sur Carcassonne, avec l'ancien pont
Dame CarcasDame Carcas

L'ancienne ville de Carcassonne est la plus grande forteresse médiévale d'Europe. Trois kilomètres de remparts et 50 tours qui défendent l'enceinte fortifiée et le château. Cet édifice date du 12 ème siècle et la basilique Saint-Nazaire du 13 ème siècle.

Carcassonne a sa légende " Dame Carcas " qui accueille les touristes à l'entrée du château. La ville de Carcassonne entretient la légende selon laquelle le nom de la ville daterait du début du 9 ème siècle.
Au moment des faits, la ville aurait été Sarrasine. Charlemagne en fait le siège, mais la maîtresse des lieux, Dame Carcas, avec vaillance a fort bien résisté. Les deux armées seraient devenues affamées. Tandis qu'il ne restait plus qu'une mesure de blé et un petit cochon dans la cité, Dame Carcas eut l'idée de démoraliser ses adversaires.

Le porcelet aurait été engraissé, puis projeté par-dessus le rempart. Il éclate en touchant le sol et de son ventre déchiré s'échappe un flot de bon grain. Pensant que la ville avait beaucoup de nourriture Charlemagne fit lever le siège.

A ce moment, Dame Carcas aurait fait sonner les trompettes et Charlemagne revenant sur ses pas, Dame Carcas lui proposa la paix. D'où l'expression Carcas sonne.

Après notre dernier déjeuner à l'hôtel nous partîmes à destination de notre nouvel hébergement à Tuchan. Quelques Abeilles avides de kilomètres s'y rendirent directement à bicyclette.

Nous sommes arrivés au relais d'Aguilar les uns après les autres où nous avons pris possession de nos bungalows.

Un repas frugal termine notre journée avec l'impatience du lendemain pour découvrir une nouvelle région.

Lundi 30 mai : Gorges de Galamus - Château de Peyrepertuse

Par : Françoise

Nous voilà installés à Tuchan au relais d'Aguilar, village de vacances perché sur la colline. Belle vue sur une vallée verdoyante où se détache le vert tendre des vignes. L'endroit est calme et reposant .Contrairement à la région de Carcassonne, la végétation est méditerranéenne (cactus, oliviers, lauriers fleuris)

Petit déjeuner où nous avons dû attendre l'arrivée du pain frais, ce sera pour le 1 er jour celui de la veille.

Départ à 8h30. Nous pédalons au milieu d'une large vallée entre les champs de vigne (coteaux de Corbière, Mazières). Des cyprès au loin puis la montagne brumeuse enveloppée de nuages menaçants. Après une vingtaine de km la vallée se rétrécit et les champs de vigne se doivent d'escalader les collines ou se faufiler dans les petits vallons recouverts d'un pâle soleil.

Chaleur moite. En arrivant sur Maury le temps s'éclaircit. Une cycliste s'est arrêté au milieu d'un champs de vigne, c'est Annick qui photographie quelques bleuets égarés qui se font rares maintenant. Après Lesguede quelque chose de jaune dépasse de la route, serait-ce un genêt ?... non ce n'est autre que Gérard allongé sur le bas-côté nous prenant en photo, c'est sympa de prendre des risques pour les copains !

Jean
Jean
Christian
Christian
Dany et Alain
Dany et Alain
Françoise
Françoise

Pierrot
Pierrot
Roger et Annick
Roger et Annick
Michel
Michel
Joël
Joël
Jean-Pierre et Daniel
Jean-Pierre et Daniel

C'est beau ! des Abeilles qui montent vers les gorges
Hermitage de St AntoineHermitage de Saint Antoine

La vallée maintenant se rétrécit, route étroite en corniche longeant les très impressionnantes gorges de Galamus . L'Hermitage de St Antoine , grotte chapelle est accroché à la roche. Au Clou de la Fou, des Eaux Thermales. Bien que chaudes, nous remplissons nos bidons. Cubières, Salatgé et ça monte.

Gorges de GalamusGorges de Galamus

Tiens Pierrot est tout écorché, serait-il tombé ? oui mais c'est la faute aux pédales. Nos copains marcheurs, Isabelle, Marie-Christine et Claude Sauvage ont fait de la marche dans les gorges. Tout en pédalant, vue sur le château de Peyrepertuse, quand il est visible par ce temps devenu brumeux, d'ailleurs occupés par la montée certains dont Fanfan ne l'ont même pas vu.

Notre agent de Sécurité, Claude, est au bord de la route pour nous informer du lieu du pique-nique, ouf, car il est déjà 13h30. Jean ayant la fringale a du manger avant sur le bord de la route comme un pauvre hère. Il nous rejoindra ensuite au café.

Un groupe repart directement sur Tuchan en passant par le village du célèbre curé de Cucugnan (Alphonse Daudet).

On terminera la dernière heure sous une bonne averse. 75 kms de parcours pour ce grand parcours.

Mardi 31 mai : Lagrasse

Par : Gérard

Le beau temps est vraiment parti. Il a plu abondamment cette nuit et ce matin le ciel est très gris et le vent souffle violemment.

Départ en ordre dispersé car il y a des hésitations. Le groupe du grand parcours perdra même rapidement quelques membres qui iront rechercher leur voiture pour une journée d'auto-tourisme. Nous commencerons la journée par quelques petits cols au milieu d'une végétation assez dense pour nous abriter régulièrement du vent.

Halle de LagrasseHalle de Lagrasse

Aujourd'hui encore des châteaux en ruines, Termes, Durfort et Villerouge que nous ne verrons que de loin car la visite est prévue samedi, mais chut c'est une surprise !

Arrivée à Lagrasse en ordre dispersé. Tout le monde n'a pas vu la petite route que Pierrot a trouvée en regardant attentivement la carte et c'est bien dommage. Tout d'abord parce que cette route est faite pour les cyclotouristes et surtout à cause de la benne à ordure qui a laissé couler sur la route l'huile de ses circuits hydrauliques.
Résultat la chaussée est glissante comme une patinoire et les Abeilles égarées sur cette route vont aller tâter le sol durement. Pas trop de mal mais Rayjane sera tout de même au repos les jours suivants.

Nous voici une vingtaine à pique-niquer sous la vieille halle de Lagrasse . Il ne pleut pas mais un fort vent froid nous encourage à chercher un café avant de repartir.
Heureusement le retour se fera avec le vent favorable et nous terminerons même avec un peu de soleil.

Ce soir rendez-vous chez Marc et Laurence car c'est l'anniversaire de Marc qui est passé par la cave coopérative de Tuchan et nous permet de goûter aux produits de terroir.
Bon anniversaire Marc !

Mercredi 1er juin : La Fajolle

Par : Chantal

Cette journée a été riche en événements divers; parlons déjà du nominal.
L'approche voiture jusqu'à Axat nous permet d'admirer sur la route le château de Puilaurens; nous croyons être en avance mais en fait tout le monde est déjà parti. Nous rejoignons ceux qui se sont trompés de route au départ et ceux qui veulent faire un plus petit parcours.

Très belles gorges du Rebenty, un ruisseau se jetant dans l'Aude, avec succession de défilés impressionnants, des tunnels, des rochers surplombant la route, des pitons taillés à la serpe.

Dejeuner a la Fajolle
Déjeuner à la Fajolle
Au col du Pradel
Au col du Pradel

La dernière montée est rude d'autant que le vent s'engouffre et nous empêche d'avancer; nous arrivons à la Fajolle avec soulagement, lieu du pique-nique que nous prendrons dans une salle municipale, nos émissaires en voiture ayant réussi à la faire ouvrir; malgré cela certaines abeilles sont gelées et pour se réchauffer Roger nous fait une gaudriole dont il a le secret. Certains sont montés au col du Pradel avant de manger et sont redescendus frigorifiés.

Retour laborieux pour le tandem Courmont dont le frein à disque arrière reste coincé : de ce fait, nous ne ferons pas le diverticule proposé par Pierrot.

Pont en construction
Pont en construction

Au fait cette route "rose", nous l'avons vue barrée à l'aller ! Qu'à cela ne tienne, c'est le pont qu'on refait : Gérard aménage un passage avec les moyens du bord pour une dizaine d'abeilles qui rentreront par cet itinéraire.

Le gros de la troupe se retrouve pour prendre une boisson avant de récupérer les voitures à Axat. Justement pendant le pot Jean reçoit un appel d'Alain qui s'est perdu ; il n'a pas vu la halte à la Fajolle, il est monté au col directement. Nos amis tentent de le localiser afin de le récupérer en voiture, heureusement à défaut de carte il avait son pique-nique avec lui... La suite nous sera racontée par Jean le soir ; Alain les a retrouvés à Ax- les-Thermes et au cours d'un diverticule pour aller chercher des abricots, ils ont essuyé une tempête de neige : Mimi s'en souviendra longtemps !

Autre anecdote racontée par Laurence. En redescendant, une petite escale s'imposait pour certains, à Belfort sur Rebenty, chez la petite dame qu'ils avaient déjà repérée à la montée, et qui vendait saucisson et produits régionaux.
Guy et Jean Jean y étaient déjà et nous disent... "elle va nous offrir le café et le pousse café". Quelle aubaine avec la température ambiante. On était maintenant 6 abeilles, mais si si, elle nous a accueilli dans son séjour, nous offre un excellent café et sort une bouteille avec une vieille étiquette de Suze, en nous disant que c'est un ami normand à elle qui l'a rempli...Que du bonheur !
Pendant ce temps , elle nous raconte sa vie bien remplie.

Décidément, chacun avait quelque chose à raconter le soir de ce 1er juin . Jean-Lou et Marie-Christine ont aperçu sur la colline à Axat une famille de chèvres abandonnée et pour cause : il paraît que le bouc aurait tué un villageois...Quant à nos non-pédalants qui souhaitaient visiter le château de Puilaurens, on a du les rembourser pour cause de tempête, la guérite des billets était en train de s'envoler !

Jeudi 2 juin : Tautavel

Par : Henri

Au programme de ce jour de l'Ascension, visite du Centre Européen de Préhistoire. Le petit-déjeuner est un peu plus tardif que les jours précédents et par petits groupes nous roulons vers Tautavel à une douzaine de km de l'hôtel.

Certains tentent de faire un diverticule vers la tour des Géographes (879 m) à quelques km de Tuchan mais le vent souffle en rafale et fait chuter Claudine qui fait demi tour suivie de ceux qui l'accompagnent sauf Joël qui va jusqu'en haut.

Mano
Mano
Jean-Paul
Jean-Paul
Maxime et Pierre
Maxime et Pierre

Les autres abeilles qui ont pris la route de Tautavel y arrivent vers 10 h et se retrouvent au café du centre du bourg avant la visite du musée prévue vers 11h.

TautavelTautavel

La visite est libre, chacun a son audio-guide et parcourt les salles du musée à son rythme, les explications sont intéressantes et nous plongent dans la vie de nos ancêtres, à l'époque de l'homo erectus, 450.000 en arrière.

A midi, pique-nique à la terrasse abritée d'un café près du musée avant de reprendre la route vers Tuchan.

Vers le chateau d'AguilarVers le château d'Aguilar

A l'entrée du bourg nombreux sont ceux qui empruntent le petit chemin qui monte au château d'Aguilar en ruine, ça grimpe fort et certains passages sur le rocher humide et glissant occasionnent la chute de Gérard qui roule en tête. Il nous faut finir à pied. Le temps est dégagé et au milieu des ruines du château, nous avons une vue splendide sur les environs.

Avant le repas, Jean Pelchat, nous offre un pot en souvenir de Bernadette qui aurait dû être avec nous.

La présentation des projets de séjour à l'étranger pour 2012 révèle que la Slovénie devance l'Espagne et la Croatie. Beau programme en perspective !

Vendredi 3 juin : Abbaye de Fontfroide

Par : Jean-Pierre

Certains vont pointer Sournia (BPF 11, collineux), d'autres profitent du monachisme cistercien et s'en vont dans le massif de Fontfroide, sur les terres du chef (Comte) de Narbonne, visiter l'abbaye de Fontfroide, réputée cistercienne, du moins à ses débuts.

Ptidej très tôt. Tous font une approche voiture sauf quelques givrés de Fontfroide, qui font la route à vélo depuis Tuchan (dit aussi : "Claudine et ses trois boulets"). Daniel, compatissant, attend René et fera route lentement avec lui. Michel et Pierre Dupeyron, tout au contraire, sont partis avant, toujours pour rouler lentement, "inquiets des cadences infernales de Claudine", disent-ils. Jean-Paul, prudent sur son VTT, est ailleurs...

Daniel et René arriveront tranquillement 1/4h avant nous et auront le temps d'un piti café avant la visite de 11 heures pétante. La route jusqu'à l'abbaye est un spectacle classique mais toujours aussi captivant: un pignon de 13, de 14, de 15, ou de 16 qui tourne au-dessus d'un bitume qui défile à un train d'enfer. Au col d'Extrême, Pierre nous attend. Entre Pierre et Claudine, la descente vers Villeneuve n'en sera que plus marquée d'une bestialité toute cistercienne.

À Durban, sous cette obscure clarté qui tombe encore des étoiles, nous retrouvons Michel : "nous partîmes à trois, nous nous vîmes à six [boulets] en arrivant au port". Alain Muguet, pour sa part, est en laisse : pas le droit de partir de l'autre coté du col. D'ailleurs il ne peut pas : ça roule trop vite.

Chemin malaiséChemin malaisé, sablonneux et caillouteux

Juste avant d'arriver aux Campets, tel un chien d'arrêt qui a flairé le sanglier qui passe, Christian arrête sa monture juste au débouché d'un chemin malaisé, sablonneux et caillouteux qui serpente droit vers une pente, qui s'annonce raide, très raide. "C'est là", dit Mr. Garmin. Jean-Paul, notre 6° boulet confirme le pronostic : c'est bien là, la route roulante annoncée par Pierrot, et confirmée un soir d'ivresse (la veille) par Jean-Paul. Au vote: 3 pour et 3 contre plus quelques prudents ni pour ni contre. Le groupe se fissure donc en deux : 3 qui vont vers les Campets (ils n'ont ni carte ni Garmin, juste la foi), et 5 qui montent sur le muletier pour atteindre ainsi plus vite la vie éternelle. 3 Km de caillasse qui aurait grandement justifié l'utilisation, là, d'un VTT "Pullman" articulé dans tous les sens et avec des amortisseurs à coussin d'air du type de ce qu'on trouvait en location à Majorque. Les autres groupes, réputés partis devant, rament bien plus : ils sont perdus. La rumeur raconte que c'est là, sur ce muletier épouvantable de 3 Km montants, que Évelyne Schruoffeneger aurait passé sa 1° étoile de VTT muletier.

Bref, on arrive à Fontfroide 5' avant le gong des 11 heures, seulement devancés par Daniel et René, venus tranquillement à vélo, sans muletier, et qui nous attendent tranquillement au café. Deux crevaisons (pour le rédacteur), plus une secrète pour Michel, que Michel n'avouera jamais, même devant l'inquisition espagnole.

FontfroideLa guide de Fontfroide

Fontfroide : ancienne abbaye cistercienne, créée pour pratiquer plus Cisterciennement la règle selon St Benoît que les bénédictins, construite au XI eme siècle sur les terres données par le comte de Narbonne.

La chapelleChapelle de Fontfroide

Beaucoup de place, donc de quoi loger beaucoup d'abbés et beaucoup de frères convers, et donc de quoi gérer beaucoup de fermes. Il y en aura jusqu'à 1000. D'une opulence plus austère (ou moins ostentatoire, selon nos mots actuels) que Lagrasse (bénédictine). Démarrée à une époque austère et romane sa construction s'est poursuivie en gothique (toit du cloître). Cette abbaye a eu, après ses difficiles années de décollage, un superbe retour sur investissement. Celui-ci qui attisa alors bien des convoitises et fut la cause de l'arrivée d'une nuée d'abbés percepteurs mandatés par le pape (par le pouvoir divin), et de pseudo abbés, mais toujours percepteurs, mandatés cette fois par le pouvoir des princes. "Pompidou des sous", déjà, au XIII eme siècle.

Une bien belle visite après le Thoronet en 2009, en somme, où l'on apprend enfin pourquoi on intercale les anciens et les jeunes moines dans le dortoir, pourquoi on dort toujours avec une veilleuse allumée, et pourquoi il faut laisser les fenêtres ouvertes (elles ne ferment pas, d'ailleurs).

Retour le soir avec Daniel et René, avec pause-glace (un magnum) avec gâteau et thé en arrivant à Tuchan le soir. Apéro, puis dîner basque, sans gâteau de St Etienne de Baigorri. Michel devra faire avec (ou sans)...

Vendredi 3 juin : Sournia

Par : Gérard

La visite de l'Abbaye de Fontfroide a un grand succès mais nous serons quelques uns à vouloir  pointer le (B.P.F) de Sournia. Pour cela le programme propose un grand parcours de 105 km ou un petit parcours de 70 km, avec avancée en voiture jusqu'à Maury.  Finalement nous serons 4 à partir sur le grand parcours et 3 sur le petit.
Au delà des 35 kilomètres d'écart entre les deux parcours il y a quelques côtes dont le Grau de Maury en fin de journée pour lequel il faudra garder de l'énergie.

Le temps est gris et frais au réveil mais à peine sommes nous sortis de Tuchan qu'il se met à pleuvoir. Seulement quelques gouttes, mais cela donne le ton de la matinée, nous aurons droit à plusieurs averses.
La montée vers Latour de France est  plutôt facile et on apprécie les routes du jour qui seront toutes de belle qualité avec des pentes modérées.

Aqueduc RomainL'aqueduc romain

En arrivant à Ansignan l'arrêt photo en vue de l'aqueduc romain se combine avec un grain nécessitant de mettre des vêtements de pluie. Le parcours est maintenant commun aux deux groupes, mais pas de trace de celui parti de Maury.

Rue de la cote de l'AbeilleRue de la côte de l'Abeille

La pluie ne durera pas et nous finissons l'ascension jusqu'à Sournia avec un peu de chaleur. Nous allons voir l'église mais elle est fermée et en redescendant vers les commerces pour  trouver un tampon nous avons la surprise de trouver la rue de la côte de l'Abeille . Rue très pentue que nous ne ferons que descendre.

La visite se poursuit avec un tour à la Mairie dans une ancienne bâtisse. Le tampon trouvé nous nous interrogeons sur l'heure d'arrivée du groupe "petit parcours", mais le commerçant ne les a pas vus. Il sera confirmé par la suite que nous étions les premiers.

Le parcours continue de monter jusqu'à Prats de Sournia et comme il est encore tôt pour déjeuner nous décidons de terminer l'ascension avant de chercher la table ou la prairie où faire la pause. Le soleil fait son apparition et nous pourrons pique-niquer à l'ombre d'un bosquet.

Il fait maintenant chaud et la descente est agréable. Arrivés à la Clue de la Fou Jean hésite à prendre la route de la vallée, en descente mais très passagère, ou bien l'itinéraire et sa remontée vers Lesquerde. Nous l'assurons de l'attendre alors il restera avec nous.

Belle descente ensuite vers Maury où il fait très chaud et le temps devient orageux. Je propose un arrêt à la terrasse ombragée d'un café avant de se lancer à l'assaut du Grau de Maury. Jean ne se fait pas prier et se dope à la bière.

Nous passons par le centre de Maury, mais c'est trop pentu pour monter avec le tandem et même à vélo, nous ferons quelques dizaines de mètres à pied avant de retrouver un terrain plus roulant. Nous voici dans les vignes, la route monte peu mais bientôt il n'y a plus que des cailloux et la pente se redresse. Voilà il reste environ 4 kilomètres de pente régulière avec vue sur le château de Maury.

Ensuite descente sur Cucugnan et retour à Tuchan, assez tôt pour aller faire quelques dégustations et achats à la cave coopérative du Mont Tauch où il y a affluence avec en particulier nombre d'Abeilles. Le président a d'ailleurs une bonne raison de s'y attarder puisqu'il faut bien songer au repas de fin d'année qui est en principe en accord  avec la région visitée au cours de la semaine Abeille.

Samedi 4 juin : Resto à Villerouge Termenes

Par : Jean-Lou

Le rouge pour les séjours, le bleu pour les BPF, le gris pour le -merveilleux- musée des automates de Limoux, mais qu'est-ce que c'est que ce "final en jaune" à Villerouge ?

Chateau de VillerougeChateau de Villerouge

Le mystère du programme officiel intrigua un peu, la semaine Abeille s'écoula avec les itinéraires très variés, la pluie des vannes du ciel, le rosé, et le rouge, locaux, puis un beau soir, Pierrot nous dévoila la surprise, qui requerrait notre présence et notre exactitude, un déjeuner au château !

Souvent groupés à l'heure pour les pique niques, les Abeilles partirent de bon matin, en ordre assez dispersé, affrontant l'humidité pas trop froide, et la route de Villerouge, ni trop longue ni trop pentue. Comme d'habitude, elles se retrouvaient groupées, mais pour s'abriter au château enfin trouvé d'une pluie généreuse... sous un porche médieval, les roues des tandems organisaient un déversoir vers quelque oubliette, et les cales glissaient sur le pavé mouillé... les Abeille profitaient en les admirant des toilettes grandioses du château avant de rejoindre le restaurant; la boutique proposait les Cisterciens au même prix que les Cathares, René F... y trouva un vase magnifique, mais intransportable à vélo, pour ses Ikebanas.

Les très gentils organisateursLes gentils organisateurs

L'élite de l'Abeille, les très gentils organisateurs , et quelques courtisans plus ou moins tardifs s'installèrent à la table seigneuriale, pendant que les manants et gens de peu se réchauffaient aux tables du peuple, s'esbaudissant aux bonnes histoires, aux exploits de tel ou tel, qui survenait coiffé d'un sanglier, ou à la vue d'une pauvre armure, laquelle se vit coiffée dudit sanglier puis d'un casque fuselé rouge et blanc, mieux assorti à son profil, et avec l'insigne Abeille !

L'hypocras ou filtre d'amour leur fut servi par d'accortes hôtesses, dont la vêture contrastait avec nos maillots cyclistes : comme la route, il serait bon que les gosiers fussent eux aussi arrosés.

La loi Evin m'interdit d'en faire trop louange, mais une Abeille rappela "cheux nous, on marche pas sur une seule jambe", et l'on goûta aussitôt le rosé, servi dans d'élégantes aiguières, et l'on découvrit le beau cadeau que Pierrot et Claudette nous avaient préparé : une magnifique plaquette, assortie au décor médieval, du santonnier Bouillo, "Compagnon de la Confrérie des santonniers" avec une jolie housse. Voila qui nous rappellera pour longtemps, et élégamment, le pays cathare et la semaine Abeille 2011.

Les hôtesses expliquèrent aux ignorants très consentants le menu, la cuisine, la manière; l'hypocras et quelques bonnes histoires hélas oubliées ne nous détournaient pas de l'essentiel, installer le "tranchoir",belle et bonne galette à laisser pour la fin, et à finir pour la faim. Sur laquelle on pose, après une tourte aux cailles et à l'échalote, diverses viandes et légumes, peut-être oubliés comme le "panais", mais fort goûteux; il parait qu'on les donnait aux lapins, mais sûrement pas avec cette sauce au miel. Menthe, ciboulette, sauce au miel, agrémentaient aussi les salades, précédant d'excellents fromages de leur époque avec une fameuse tome des Pyrénées, ce qui permettait de ne rien laisser sur la table, le tranchoir avec le fromage de chèvre, et le rosé ....quel bonheur !

Picsou passe à la caisseMichel (Picsou) passe à la caisse

Je crois qu'il y eut quelque dessert, très parfumé, crémeux et fruité, mais le rosé aimable, le rouge un peu fané, ou plutôt d'avant la découverte de la vinification, et l'hypocras final me l'ont fait oublier. D'ailleurs aucune Abeille ne m'a confié son rapport d'étonnement.

La pluie cessa lors des agapes, les Abeilles, enfin sèches et en ordre toujours aussi dispersé, rentraient par le col de Couisse; Jean-Paul F..., stakhanoviste des 100 cols, partageant généreusement avec quelques privilégiés sa connaissance quasi-métrique du paysage, Tuchan fut rejoint avec quelques cols inattendus de plus au compteur.

Un bon samedi !

Nos gentils organisateurs ont fait de ce dernier jour un bien beau souvenir, pas seulement médiéval ou gastronomique, çà valait la peine de mouiller une dernière fois le vélo, et un tout petit peu la pélerine.

La journée se termina par un agréable dîner de fin de séjour, d'adieux et d'au revoir.

P.S. Pour les absents et pour les présents, Marie-Christine a noté la recette de l'hypocras :

N d R : l'hôtesse souriante et en bleu m'avait dit et j'avais noté, qu'il y avait des clous de girofle, et de la cardamome...il y a donc place pour une large expérimentation d'ici la réunion Abeille de fin d'année.


"Le Cyclotourisme, un art de vivre"