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Paris - Kopenhagen

(1604 km, mai 2010)

par tous les participants
http://abeille-cyclotourisme.chez-alice.fr/souvenirs/2010_paris_copenhague.html

Après Prague, c'est le tour de Copenhague.


Copehague: parc de Tivoli
Copenhague, inaccessible but avec son parc d'attraction Tivoli

1   Samedi 1er mai : Rueil-Malmaison - Fismes (F). 156 km, par Christian

Départ le jour de la fête du travail. Le premier rendez-vous est à Rueil-Malmaison, et tout le monde est à l'heure. Les traits d'unionistes Claudine, Jean-Pierre, Daniel, Hervé et Christian sont escortés par Gérard et Maxime, Philippe et son copain Jean que nous reverrons le lendemain et qui nous donne ses coordonnées téléphoniques, Roger, Claude, Jean-Maurice.

Claude crève d'entrée ; son pneu est fichu ; il rentre chez lui ; merci d'être venu, l'intention y était. Le Mont Valérien est notre première côte, et dans la descente Roger crève : il ne se dégonfle pas et regonflera plusieurs fois jusqu'au canal Saint Martin. Les quais de Seine sont magnifiques et peu fréquentés à cette heure de la journée. Puis une piste cyclable nous amène à la Rotonde lieu de notre deuxième départ.

Patrice nous y attend avec son vélo couché que beaucoup d'entre nous découvrent. Les questions vont bon train et Patrice s'y plie de bonne grâce.

Groupe d'abeilles
On fait la photo du départ à la Rotonde

C'est le moment de pointer le départ, de se restaurer (on ne sait jamais), de faire la photo de départ, d'échanger les derniers pia-pia, et nous voilà partis le long du canal Saint Martin. Plus loin, la piste est barrée pour cause de travaux, mais un promeneur local nous indique de changer de rive, et effectivement nous passons. Nous enregistrons une crevaison pour Jean-Pierre : rien d'encore dramatique.

Sortant de la region parisienne
la piste est de moins en moins zonarde et de plus en plus verte

La piste est de moins en moins zonarde et de plus en plus verte. L'ayant parcourue l'année dernière, nous ne perdons pas de temps à chercher notre route. A Gressy c'est la fin de la piste et nos accompagnateurs font demi tour : à bientôt au Danemark pour la plupart d'entre eux.

Ah oui, le temps : soleil le matin et nuages inquiétants l'après midi. Nous roulons à bonne moyenne, avec Claudine qui s'occupe de rouler en tête. Nous sortons nos déjeuners des sacoches sur une berge de canal de l'Ourcq. Et puis nous roulons, les côtes se font plus longues et insidieuses, et la dénivelée sera de 1300 m. En fin d'après midi, nous nous arrêtons dans un café manger un gâteau typique de Fère en Tardenois. Ensuite le temps fraichit, et nous nous arrêtons pour voir le château insolite à l'écart de la ville.

Quelques dernières côtes, et c'est l'arrivée à Fismes, où nous faisons ouvrir l'hôtel, qui s'avère être d'un rapport qualité prix imbattable.

2   Dimanche 2 mai : Fismes - Revin (F). 130 km, par Daniel

Dimanche 2 mai, comme tout le monde, l'hôtelière veut faire la grasse matinée et il n'y aura pas de petit-déjeuner avant 9 heures.

Qu'importe! les traits-d'unionistes toujours prévoyants sur le petit- déjeuner avaient anticipé.  Nous avions fait préparer un grand carton la veille avec pain confitures beurre boissons et oeufs et nous avons concocté nous mêmes ce premier repas, car nous avions une petite cuisine à disposition. Nous voilà tous en pleine action.

Il fallait voir Claudine manier la poêle avec 12 superbes oeufs sur le plat et Jean Pierre et moi même "finir" la dite poêle. Et la vaisselle fut même faite. Vous l'aurez compris, il y en a qui ne donnent pas leur part au chat.

Cette remarquable organisation nous permet de quitter Fismes bien lestés vers 8 h 30. Il fait frais et le ciel est clair. Tout dort encore dans le village.

A priori, il n'y pas vraiment de côtes. Cependant c'est un moutonnement infernal : ça monte, ça descend et ainsi de suite. A la fin de la journée cela fera quand même 1300 m de dénivelé.

Chateau de Rumigny
A Rumigny, le chateau fait une point de calme dans le moutonnement infernal de la route

Avec le colza en fleurs c'est un vrai régal pour les yeux. Les couleurs "Abeille" se marient parfaitement avec celles de la nature.

Juste avant la montée vers le célèbre Chemin des Dames, Jean, le copain de Philippe, nous rejoint. Il nous parait bien léger avec son vélo de course sans sacoche. Comme il est du coin, il sera un guide parfait pour nous expliquer sur le terrain la désastreuse offensive du Général Nivelle en 1916. Nivelle a ainsi envoyé nos courageux Poilus à l'assaut d'une crête truffée de mitrailleuses ennemies. Ce fut un véritable désastre.

Nous quittons ce lieu chargé d'histoire par une belle descente sur Corbeny. Jean nous laissera à regret à Sissonne où nous faisons nos courses pour le pique-nique. Comme c'est le marché, nous faisons quelques extras : crêpes, pâté à la viande....

Le pique-nique sera fait à Clermont les Fermes au soleil à l'abri du vent. Nous enlevons alors quelques couches... Comme nous avons déjà fait 65 km, le chef de course nous laissera même faire une petite sieste. Fatale erreur pour Jean-Pierre qui prendra froid sur le sol encore humide.

Dans la ThieracheOn traverse la Thiérache, chère à Marcel

L'après- midi est bien consacré à rouler. Claudine en tête qui tire tout le monde, sauf dans les descentes, où Patrice nous montre la redoutable efficacité de son vélo couché.

Nous arrivons vers 5 h à Rocroy, village fortifié par Vauban, où nous discutons avec deux Pèlerins en route vers Saint-Jacques de Compostelle. Ils pensent arriver vers la mi-juillet...longue route !

À nous, il ne reste plus que 12 km de descente pour rejoindre notre 2° étape, Revin, petite ville nichée dans un méandre de la Meuse.

Nous admirons dans la descente un ouvrage hydro-électrique. Petite émotion pour trouver l'hôtel qui a changé de nom. Bières aux derniers rayons du Soleil. Il fait quand-même frais. Nous ne savions pas, que nous n'allions plus le revoir avant 15 jours !!!

3   Lundi 3 mai : Revin - Trois Ponts (B). 130 km, par Hervé

Fraîcheurs Ardennaises.

Le discret hôtel Trinidad, de Revin, nous a hébergés pour une bonne nuit de repos. Pourtant, la chambre qui accueillait Patrice et Hervé était si étroite qu'il fallait déplacer un lit pour accéder à la salle d'eau... très commode !

Qu'il soit piéton cavalier ou cycliste, le randonneur commence souvent sa journée par le même geste, il jette un coup d'oeil par la fenêtre. Hum..., ce matin, le ciel est très chargé, le plafond nuageux, très bas, reste accroché à mi-hauteur des collines environnantes. En plus, il fait froid, à peine 7 degrés, la température ne cesse de descendre depuis notre départ de Rueil.

Le service du petit déjeuner est un peu lambin, la serveuse, seule, fait pourtant de son mieux pour satisfaire 6 abeilles affamées.

Chacun s'équipe chaudement, comme pour une sortie hivernale ; mais, dans la froidure ambiante, le groupe traînasse un peu avant de s'élancer pour une journée qui a déjà annoncé sa couleur.

Sur les premiers kilomètres, nous longeons la Meuse, majestueuse rivière, aux amples courbes harmonieusement taillées dans la roche ardennaise.

Première pause à Fumay, où nous faisons quelques emplettes pour assurer un minimum de ravitaillement. L'unique magasin est aussitôt dévalisé, bananes, chocolat, fruits secs disparaissent illico. Jean-Pierre et Daniel sont les plus prévoyants.

Peu après, une très longue côte étire notre petit peloton, grimpeurs devant (Claudine, Christian), descendeurs derrière (Patrice, Hervé), rouleurs au milieu (Daniel, Jean-Pierre). Le massif ardennais impose ses pentes à nos pauvres mollets ; et ce sont d'un coup 300 m de dénivellation que nous venons de gravir. Avec l'altitude, la température a encore chuté !

Frontiere
Un premier passage de frontière derrière la cravate

Un peu plus loin, au lieu-dit Pont Colin, nous franchissons la première ligne frontière de notre voyage -photo souvenir- Hervé, pressé par la réglementation belge, sort de sa sacoche ...devinez quoi ? Un casque, qu'il portera jusqu'à la sortie du pays wallon.

Vers midi, petite pause-détente au coeur d'une belle futaie qui ressemble fort à nos forêts vosgiennes.

Gla-gla dans la longue descente sur Wellin où à 12h15 nous nous attablons dans une pizzeria - potage - spaghetti - café. Nous quitterons sans empressement ce havre de chaleur.

Le chat de Geluck a Hotton
À Hotton, on trouve aussi le chat de Geluck

De pittoresques routes traversent cette région réputée pour ses grottes - grotte de Han - grotte de Hotton - que nous ne visiterons pas, faute de temps. Nous traversons la rivière l'Ourthe dans le beau petit village de Hotton où nous mettons pied à terre pour mieux apprécier le pittoresque du lieu, vieux moulin sur la rivière, belles maisons de granit. Les gens du cru, aussi gelés que nous, se promènent emmitouflés dans des vêtements d'hiver. Une brave dame, allant d'une abeille à l'autre, apporte la bonne parole à nos oreilles intéressées "Demain, le soleil revient" murmure-t'elle à chacun d'entre nous... Alors, vivement demain !

À Erezée, joli bourg accroché à flanc de colline, nos abeilles s'arrêtent une nouvelle fois et mangent, mangent, mangent dans une collective gourmandise, gâteaux, pain, bananes, chocolat, dattes, amandes, raisins secs, selon le contenu du sac de chacun; pendant que notre consciencieux capitaine de route part téléphoner à l'hôtelier pour "assurer la réservation". Malheureusement, le numéro en sa possession est long comme un jour sans pain, au moins 11 chiffres ! À partir des portables ça ne passe pas ! Est-ce normal ? Court moment d'inquiétude avant que Christian ne nous rassure en annonçant gîte et couvert pour le soir.

Le paysage, typique du vieux massif ardennais, est vallonné et varié à souhait. Et même, nous passons le BRA ! (sic), au km 120, petit hameau curieusement placé sur notre route. Pour couronner cette "étape de montagne" nous franchissons bientôt, tous surpris, un col, au panneau "Col des Villettes, altitude 437 m". Des photos immortalisent l'instant.

Cette belle région cyclotouristique justifierait amplement un séjour prolongé de l'Abeille de Rueil.

Finalement, notre étape s'achève à Trois-Ponts vers 18h30, après avoir emprunté quelques km escarpés de la célèbre classique "Flèche Wallonne". 130 km ont été parcourus, agrémentés de 1500 m de dénivelé. Ca commence à peser dans les jambes !

L'hôtel Ardennais nous accueille dans des chambres spacieuses ; Daniel, habile négociateur, obtient la remise en route du chauffage de l'établissement. Les vélos sont mis à l'abri dans le hall d'accueil. 

Le restaurant, situé juste en face de l'hôtel, nous propose soupe aux choux, porcelet aux petits légumes, bière locale "Hoodgarden" à la saveur framboisée.

4   Mardi 4 mai : Trois Ponts (B) - Aachen (D). 94 km, par Patrice

Quand on est habitué à un malheureux café et à une pomme au petit déjeuner, on est  toujours un peu surpris de voir ce que nos abeilles arrivent à ingurgiter pendant l'heure (et oui, une heure!) consacrée au petit déjeuner: miel, chocolat, Nutella, petit gâteaux.. Bref, un vrai casting d'une campagne institutionnelle sur le diabète.

Monschau
À Monschau, la jolie maison du médecin, de l'autre coté de la rivière

Il fait extraordinairement gris ce matin, et en plus très froid. La circulation sur la N 68 est infernale : normal, c'est pratiquement un axe privilégié de la traversée des Ardennes. C'était çà, ou le parcours de Liège-Bastogne-Liège. On supporte donc les camions. La route s'élève néanmoins peu à peu, jusqu'à une altitude de 600 mètres. Dans le vent de face, se forme à l'occasion un convoi constitué du vélo couché, de Claudine, de Daniel, de Christian, d'Hervé et de Jean-Pierre. Les Dalton à bicyclette, en quelque sorte...! Nous arrivons en Allemagne, et déjeunons dans la jolie ville de Monschau, à l'évidence site touristique non mineur. Frigorifiés, nous nous requinquons à coup de soupe aux asperges et de röstis au lard. Dans l'après-midi, la route joue à saute-moutons avec la frontière germano-belge, et nous mène sans autres soucis à Aix la Chapelle. Le premier Ibis rencontré est le bon. Coup de chance, il y en a trois en ville.

La fin de la journée est consacrée à une ballade en ville, avec trois points fort : la visite de la cathédrale gothico-byzantine, un goûter dans un établissement qui n'offre pas moins d'une cinquantaine de variétés de chocolats (chauds), et surtout la recherche couronnée de succès d'une brasserie et son désormais rituel menu à base de Brat Wurst et brat Kartoffeln.

5   Mercredi 5 mai : Aachen (D) - Köln (D). 107 km, par Jean-Pierre

Lever à 7 heures après une nuit de 10 heures à l'Ibis d'Aachen. Ptidej comme il faut: on est dans un Ibis, et surtout on est en Allemagne. Le temps est toujours au froid et ciel gris. On part en direction du Rhin.

Arrêt à un distributeur CB de banque pour un peu de sous. Le plus petit retrait y est de 1000EUR: on n'est pas en Allemagne pour rien. Pause, aussi, dans une pharmacie pour un peu de défense contre les effets du coup de froid du pique-nique et sieste du 2° jour.

Kornelimunster
Kornelimunster, son abbaye, son café, sa serveuse blonde

On quite la ville sur les trottoirs avec un fort vent venant de la gauche. Nous quittons la grande route rouge dans l'ancienne ville de l'abbaye impériale bénédictaine de Kornelimünster. Au temps du Saint Empire Romain Germanique, ces abbayes impériales dépendaient, tant pour les affaires terrestres que pour les affaires célestes, directement de l'empereur, ce qui était bien commode pour l'empereur et réduisait ainsi l'evêque local à un rôle de figurant. On y trouve depuis 875 la relique de la tête du pape martyr Cornélius. Ce pape, exécuté il y a 1757 ans après un règne très court: moins de trois ans, a pris date dans l'histoire par la manière dont il a su gérer avec succès le schisme Novatien (251). Ce schisme est une des nombreuses fâcheries doctrinales qui ont agité, avec moultes dommages collatéraux, l'église catholique depuis sa création. Les pros visitent les vieilles pierres, les moins pros s'intéressent au bar local. La serveuse locale, blonde et blonde, y sert un café plutôt allemand: on n'est vraiment pas en Autriche, encore moins en Italie.

Enfin, on repart nez au vent en direction de Vossenack, où on prend à droite la route de Montschau (Montjoie). Descente impressionnante jusqu'à la rivière, puis remontée droit dans la pente. On est déjà dans l'Eifel, c'est très collineux. On quitte le nominal et va déjeuner à Niedeggen (ou à Vlidigen, le doute est permis), après la montée et après nous être fait doubler par une blonde sur un vélo (mais qu'est-ce qu'elles ont toutes, ces blondasses, pour nous doubler ainsi à vélo). Bratwurst et Bratkartoffeln: la base de la bonne nourriture au pays du roi de Prusse, Leberkäse pour les Auzet (une saucisse en forme d'escalope, avec un oeuf dessus).

L'après-midi, c'est plat, rien à dire sauf que le mythe de Claudine et ses cinq boulets trouve sans doute là une grande illustration. Bref, après des kilomètres qui laissent peu de souvenirs, mais étaient sans doute face à un fort vent de face, on arrive finalement à Cologne (Köln).

Visite de la cathédrale, glaciale, de l'église St Martin, glaciale. C'est beau, aussi, mais froid, très froid. Pour se réchauffer, on craque et on s'offre une glace avec Patrice face au Rhin, juste en face d'un de ces bateaux mythiques qui remontent le Rhin vers le pays de la Lorelei. C'est d'ailleurs Patrice qui régale, toujours bon camarade. De l'autre côté du Rhin, trônent les tours géantes Lufthansa et Deutz. Nous sommes dans une des villes historiques de la ligue Hanséatique (le chef, c'est Lübeck) et c'est (enfin) l'heure de dîner. Alors, pour un dîner qui restera dans nos mémoires comme un des points forts de ce voyage à vélo, Daniel nous conduit en un lieu qu'il connaît: la brasserie Früh. Bière (de la brasserie) en quantité et jarret de porc rôti (schweins-haxe) avec bratkartoffeln, et apfelstrudel pour le dessert. C'est encore mieux en langue allemande. C'est encore un Ibis de centre ville qui nous loge ce soir. On va bien dormir, ce qui est fort utile pour digérer le schweins-haxe et la bière.

6    Jeudi 6 mai : Köln (D) - Freudenberg (D). 112 km, par Claudine

Pluie, crevaisons, fond tarte, hôtel de la forêt

Comme tous les jours, un bon petit déjeuner copieux est pris dès 7 heures. Nous récupérons nos vélos dans le garage à voiture et au moment de partir, Maya ne retrouve pas ses mitaines ; vite elle retourne dans sa chambre et les trouvera tombées par terre.

PluieHervé, habillé pour la pluie

Dès le départ, nous mettons nos tenues de pluie et les garderons toute la journée....

Après le passage du Rhin où nous photographions la cathédrale, une église romane et l'hôtel de Ville, Daniel nous pointe du doigt  l'immeuble Deutz, son mont Olympe à lui pour de longues années. La sortie de la ville par les pistes cyclables n'est pas toujours facile à trouver mais plus agréable que les routes chargées d'automobilistes qui vont travailler pendant que des veinards de vacanciers roulent à vélo sous la pluie !....

A 11 heures arrêt casse-croute confectionné le matin sous un pont autoroutier (ce n'est pas touristique mais au moins il n'y pleut pas !...) et nous reprenons notre route courageusement.

A partir de midi nous cherchons un resto : le premier ne nous convient pas à l'odeur, le second n'est pas ouvert puis au village de Ruppichteroth, où nous étions persuadés de trouver, nous allons au seul resto ouvert indiqué par un autochtone : le patron explique à Daniel qu'il n'ouvre que le soir !.... Lors de l'ascension à ce resto fermé, Maya avait vu une boulangerie appétissante ouverte et propose d'y aller "pour voir". Certains préfèrent chercher un resto plus loin, mais où ? Le souvenir d'une galère à cause d'un repas manqué lors d'une flèche un jour férié pour avoir préféré chercher un hypothétique resto plus loin au lieu d'acheter des sandwichs dans un café lui permet d'insister : nous allons donc voir cette boulangerie. Nous y trouvons deux tables, 6 chaises, des choses appétissantes et une boulangère aimable mais qui nous prévient qu'elle va fermer dans 10 minutes. Dare-dare (facile pour des abeilles !), nous nous installons, commandons 6 cafés et Christian choisit rapidement un dessert de bonne taille pour 6. Au moment de l'ouvrir, nous découvrons que c'est un fond de tarte !.... Il sera dévoré et apprécié même sans garniture ! Nos minois-mouillés attendrissent la patronne qui nous propose de fermer un peu plus tard et de nous faire des sandwichs, un autre café accompagné de desserts (cette fois-ci avec garniture au chocolat et noisettes !). Grace à cette charmante boulangère, nous repartons donc un peu réchauffés et surtout  bien rassasiés et plus sereins pour l'après-midi.  

Lors d'une descente, un brutal "coup de cul" à gauche toute, annoncé par les panneaux "vélos rouges touristiques" que nous suivions, nous nous rendons compte qu'Hervé n'est pas là. Nous décidons de faire deux groupes : ceux qui restent sur la route touristique pendant que Christian et Maya débaroulent le raidillon et montent la longue montée en ligne droite des voitures où ils voient au loin la cape jaune d'Hervé. Nous nous retrouverons tous les 6 au sommet à... une boulangerie !... Plus tard, ce sera Patrice que nous perdrons pour n'avoir pas vu à son tour la route touristique au bord de la rivière. Cette fois-ci le portable nous aide à nous retrouver.

Freudenberg
On va enfin arriver à Freudenberg

Au pied d'une côte annoncée à + de 10%, Daniel crève (sa 1ère crevaison d'une longue série) et découvre ainsi, avec l'aide de ses compagnons, comment réparer une roue arrière équipée d'un Rolloff. Ce cours de travaux pratiques se fera par chance entre deux averses. Nous repartons donc et enchaînons plusieurs côtes sous la pluie froide et les descentes encore plus glaciales. Les paysages verdoyants (et pour cause !....) sont à peine admirés car nous rêvons de notre chambre d'hôtel. A l'arrivée à Freudenberg, Daniel demande notre chemin à un local qui nous indique notre chemin confirmé plus tard par un autre passant. Après 2 km en partie sur une route en plein chantier et terminant par un raidillon de + de 12 %, nous voici enfin arrivés à un charmant hôtel en pleine forêt tenu par une patronne non moins charmante. Mais patatras ! Cet hôtel n'est pas celui réservé par Christian !... Elle nous explique que le notre Waldhotel (hôtel de la forêt en allemand) n'est pas dans cette forêt mais celle à l'opposé de la ville à 4 km de là (les 5 traits-d'uniontistes de l'an passé revivent un épisode assez similaire !...). Nous débaroulons à nouveau dans cette ville en chantier et, après plusieurs explications données à Daniel, notre interprète qui nous sauve encore une fois d'embarras, nous regrimpons une nouvelle côte et trouvons enfin à 19 h 15 notre hôtel heureusement chaleureux, lui aussi. Nous sommes accueillis par une charmante hôtesse amusée par la Maya du casque (aussi trempée et frigorifiée que  nous). Une bonne douche (chaude, cette fois-ci !) et un solide repas réconfortera la petite troupe malgré une mauvaise météo pour le lendemain.

7   Vendredi 7 mai : Freudenberg (D) - Brillon-Alme (D). 143 km, par Christian

Au petit- déjeuner, le moral est dans les chaussettes : en y regardant bien, il tombe quelques flocons de neige fondue, parmi les gouttes d'eau froide qui tombent d'un ciel gris sans lumière. En outre, le parcours de la journée est promis le plus dur du trait d'union.

Après concertation, nous laissons tomber l'option nominale qui consiste à resdescendre la dernière côte montée la veille en remontant un peu plus loin, pour rester sur le plateau (enfin moins redescendre et moins remonter) en rajoutant quelques kilomètres. Photos de départ au flash au dehors.

Nous repartons silencieusement, mais vaillamment. Nous retrouvons le parcours plat à Oberlingen, et Maya tire ses 5 boulets dans la vallée, grâce à quoi, les kilomètres avancent. Longtemps après, nous prenons un café dans une pâtisserie à Attendorn.

Alme
Après la pluie, l'hôtel local à Brillon-Alme

Puis nous reprenons la route. Les paysages seraient en fait magnifiques si le temps était de la partie. Nous longeons des lacs avec nombre d'aires de repos et de points de vue. Mais il fait décidément trop froid pour en profiter. Puis c'est une longue montée vers Ronkhausen Natur Park Homert. Après Ameke, nous prenons un repas copieux qui dure longtemps pendant que nos affaires sèchent. Sur le fronton du café est écrit : "Ceci est le refuge des chasseurs, pêcheurs et autres menteurs".

Nous repartons et apercevons le soleil 5 minutes, le long d'un autre lac touristique, mais l'air est toujours humide. Descente vers Aachen. Montée dans Ansberg et son Natur Park. Re montée vers Warstein. La fin de l'étape est enfin plate le long d'un chemin de fer désaffecté. Un dernier petit tour sur une piste cyclable suivi d'un coup de fil de confirmation rassurant à l'auberge du soir à Brillon-Alme. Il ne reste plus qu'une descente pour arriver.

Le repas du soir est pantagruélique, tant et si bien que même nos morfalous calent. Tout arrive.

Quel trait d'union !

8   Samedi 8 mai : Brillon-Alme (D) - Stadtoldendorf (D). 118 km, par Daniel

Au petit- déjeuner, l'ambiance est meilleure qu'hier. Le programme est bien moins chargé :120 km et 800 m de dénivelée! Et le plus important, même s'il fait toujours froid et gris, il ne pleut pas ou pas encore.

Bonne mise en jambe jusqu'à Wünnenberg, 10 km de montée en pente douce et descente rapide sur le village. Comme nous n'avons pas tracé le même itinéraire, l'ordinateur de Christian veut aller tout droit et ma carte indique à droite. Cette dernière route monte moins, alors nous la choisissons. Sur ces belles petites routes de campagnes, peu fréquentées ce samedi-matin, toujours tirés par Claudine, nous allons vivement.

Franche montée jusqu'à Lichtenau  (300 m) et au delà (419 m) puis descente rapide sur Willebadessen. Nous sommes dans la parc naturel "Eggegebirge und Südlicher Teutoburger Wald". Ce qui en français donne :  "Montagnes et Forets Teutoniques du Sud". Ceci explique toutes ces côtes et ces forêts toutes vertes et dégoulinantes d'eau, que nous continuons à rencontrer sur notre route. Patrice n'arrête pas de nous démontrer la supériorité du vélo couché "dans les descentes". Même les pointes de vitesse d'Hervé ne permettent pas de le dépasser. 

Vers 11h30, Jean Pierre annonce un risque de panne d'essence. Pour éviter une telle cata, nous nous mettons à la recherche d'un restaurant. Folsen : rien. Niesen : rien. Frohnhausen : rien. L'angoisse nous gagne... Auenhausen : rien. A Natingen, nous trouvons une épicerie ouverte. Ce n'est pas l'enthousiasme, manger dehors par ce froid. L'épicière  en voyant nos mines déconfites, nous annonce qu'elle va ouvrir le restaurant à côté. C'est aussi chez elle. Pour se réchauffer, on commence par un café chaud qui sera suivi d'une escalope panée avec des frites et re café/chocolat !!!

Ce n'est pas l'ordre habituel mais qu'importe! De cette gentille dame, qui parle un peu français, (elle a travaillé chez l'Oreal à Cologne), nous garderons un excellent souvenir. 

Nous ne risquons plus la panne d'essence et nous attaquons gaillardement les 60 km restants. Nous rejoignons la vallée de la Weser à Höxter, vielle ville pittoresque. Nous longeons la Weser (la rivière est abondante) et admirons de loin le clocher et le château "Corvey".

Stadtoldendorf
Arrivée à Stadtoldendorf, vers l'hôtel Weserbergland

Quelques difficultés à la sortie de Holzminder pour trouver notre chemin. Nous interrogeons un couple. La dame dit à gauche, le Monsieur tout-droit. Comme les premiers n'ont entendu que la dame, tout le monde va à gauche. Ce n'était pas la bonne route, mais cela nous a donné le plaisir de longer la Weser encore sur quelques kms.

Nous sommes au milieu des champs de Colza et les abeilles ne se voient plus dans ce jaune /vert. Nous faisons une photo. Il faudra retrouver les têtes !

Encore quelques kms et nous arrivons au "Weserbergland" à Stadtoldendorf un superbe 4 étoiles à 88 EUR la chambre, soit 44 EUR par tête. Qui dit mieux ? Bravo Christian! Cela compense largement le 2° hôtel en France qui ne servait pas de confiture au petit-déjeuner.

DERNIER EPISODE DE LA JOURNEE :

L'un d'entre nous, en mal de compagnie, sous le prétexte fallacieux qu'il n'y a pas de drap sous sa couette, demande à la belle réceptionniste de réparer l'oubli. Les voila tous les deux entrain de refaire le lit à 10 h du soir. Nous vous laissons imaginer la suite................................. 

Quel trait d'union !

9   Dimanche 9 mai : Stadtoldendorf (D) - Celle (D). 124 km, par Hervé

La Basse Saxe

Lever à 6h40, après une excellente nuit dans cet hôtel luxueux au style très "établissement thermal".

Un coup d'oeil à la fenêtre pour juger du temps, c'est sec et c'est bon pour le moral !

Dans une magnifique salle très XIXème, nous avons droit à un somptueux petit déjeuner. Cochonnailles, saumons et harengs frais ou fumés, fromage blanc, pains de toutes sortes, beurre et confitures à volonté. Nos 6 abeilles butinent à qui mieux-mieux ce solide buffet classé incontestable n°1 du voyage.

À 8h10, tout le monde est dehors, le respect de l'horaire prévu (8h) est presque tenu. Las ! Le vélo de Daniel est crevé à l'arrière. Première réparation collective, gonflage, départ. Las ! 2ème crevaison de Daniel à l'arrière toujours, 2ème réparation collective, regonflage, moult mains s'activent à la tâche autour de cette roue arrière récalcitrante.

Par un temps toujours frais (6-7°) et nuageux le départ est finalement donné à 8h55.

Aujourd'hui, nous traversons la Basse Saxe en restant à l'écart des grandes agglomérations. Nous pourrons contempler de nombreuses forêts et une riante campagne agréablement parfumée par les étendues de colza en fleur.

Parcours vallonné jusqu'à Alfeld, jolie petite cité du XVIème siècle, avec ses maisons à colombages aux nombreux motifs sculptés et colorés.

 À la sortie de la ville, nous nous retrouvons sur le parcours d'un rallye cyclo-sportif local. Tout ce joli monde roule, grimpe et porte dossard. Jean-Pierre, dont c'est l'anniversaire, se sent des fourmis dans les jambes et s'enfuit dans l'ascension taquiner les vaillants teutons.

Dans la descente, nous marquons une petite pause et observons les nombreux cyclos passant à vive allure. Daniel, pris par le spectacle, en profite pour éparpiller au sol ses pastilles pour la gorge. Vraiment pour la gorge ?

Nous arrivons bientôt, sous un agréable rayon de soleil, à Hildesheim. A 12h15, l'arrêt pizza est impératif. Jean-Pierre offre un bon vin blanc italien à l'apéritif. Glace et café ponctueront le repas. Patrice ne résistant pas à la tentation d'un plantureux banana-split.

La montagne est maintenant terminée et nous roulons bon train sur des routes plates. L'élan est pourtant stoppé par une nième crevaison de Daniel, qui a bien du mal à recentrer son pneu et se voit obligé de rouler avec un désagréable ressaut à la roue arrière.

Un peu plus loin, Patrice, mettant à profit les qualités aérodynamiques de son vélo couché, nous met un gros relais dans le vent défavorable. Ca roule fort, mais peu après, il nous faudra 20 bonnes minutes d'arrêt pour récupérer et recharger les batteries.

Celle
On va bien finir par y arriver, à Celle

Nous terminons l'étape part une route forestière bien sympa, où Christian a la mauvaise idée de percer. Ce qui fait le bonheur des moustiques qui en profitent à pique-qui-peut.

Arrivée à l'hôtel de Celle à 19h après 120 km et 850 m de dénivelée. L'établissement ne faisant pas restaurant, nous rejoignons de suite le centre ville à vélo. Visite rapide des vieux quartiers, heureusement épargnés par les bombardements de la seconde guerre mondiale. Un superbe ensemble de 450 maisons des XVIème XVIIème et XVIIIème siècles est soigneusement mis en valeur dans un quartier piétonnier. Nous contemplons la fameuse Hoppener Haus construite en 1532 et trouvons juste à côté un restaurant argentin qui nous sert un bon morceau de boeuf.

Après quoi, il fait déjà nuit quand nous regagnons l'hôtel.

10   Lundi 10 mai : Celle (D) - Adendorf (D). 107 km, par Patrice

Comme tous les matins depuis le passage en Allemagne, un royal petit déjeuner attend nos abeilles. Comme tous les matins, celles-ci se jettent vers les 30 mètres linéaires de tables remplies de victuailles comme une nuée de criquets pèlerins sur un champ de mil et, en moins de temps qu'il n'en faut à un député UMP pour concocter un projet de loi anti-immigrés, transforment le bel agencement en un champ de ruines à côté duquel le Beyrouth de la grande époque ressemble aux jardins de Vaux le Vicomte.

Une lancinante préoccupation s'est faite jour au fil des kilomètres : les pneus. Le reste du voyage de Daniel sera une quête éperdue d'un vélociste capable de lui vendre le bon format, quête à côté de laquelle la recherche du Graal ressemble à l'extorsion d'une signature pour une assurance-vie à un quatrième âge sans descendance. On s'équipe de 26 pouces parce qu'on sait que nos bons vieux 650 sont introuvables hors de chez nous, et on se retrouve à décliner des offres de pneus dont les crampons seraient mieux à leur place sur des engins de travaux publics et qui doivent donner l'enivrante sensation qu'on passe son temps à dévaler des escaliers sans pour autant descendre. Bref, deux vélocistes fermés plus loin, nos cyclistes complètent leur brève visite de la ville d'hier soir, se font photographier devant le château, vont et viennent de ci de là, et finalement se retrouvent tous pour prendre la direction du nord comme un vol de colverts qui, eux, pas fous, vont vers le sud.

La matinée est une suite de paysages de forêts dans lesquelles sont joliment posées des petites maisons de brique. Pas beaucoup de côtes : le point culminant de la matinée est à 113 m. La relative monotonie du paysage est agrémentée, si l'on ose dire, par les crevaisons de Daniel, très appréciées de tous à cause de la pause dont elles sont l'occasion, et moins par l'intéressé, que nous entendons proférer ses premiers jurons. La fin de la réparation est généralement matérialisée par le fameux double clac-clac du pneu qui trouve enfin sa place dans la jante après qu'il ait été gonflé à quarante ou cinquante bars sous les efforts inouïs de Daniel que nous avons bien sûr tous à coeur d'encourager. Au fil des crevaisons, il est apparu  que le talent médiumnique de certains, notamment de Claudine, pouvait avantageusement être mis à profit. Par une simple imposition des mains sur le pneu, le clac-clac pouvait intervenir dès trente bars. Bien sûr, si on n'entend pas le clac-clac, Daniel ira jusqu'à la prochaine crevaison en tressautant comme un bovin qu'on fait avancer en lui piquant régulièrement l'arrière-train (pardon Daniel pour la métaphore, je la virerai sur ta demande moyennant bien sûr un modeste dédommagement).

Ceci nous conduit agréablement à l'heure de manger, une aspiration frénétique de certains, épicée des commentaires mi-chèvre mi-raisin, pour ne pas dire ambigüs de Claudine sur ces "grosses cylindrées qui ont un petit réservoir". Mais trouver un restaurant ouvert dans cette lande revient à rechercher une image pieuse représentant Besancenot dans le missel d'une groupie de Monseigneur Lefèvre. En bref, tout cela se termine à Emke, dans une épicerie de campagne, censément fermée depuis un quart d'heure, où nous sommes bien heureux de trouver un peu de charcuterie sous cellophane. La charcuterie allemande, c'est déjà pas trop léger, mais alors la charcuterie allemande sous cellophane... Nous sous posons près de l'église, sur un banc artistement reconstitué avec des pierres tombales. Avec l'Orme immense qui au dessus de nos têtes et le ciel plombé, on se serait cru dans un film de George Romero. En plus, on se gèle velu. L'anniversaire de Christian fournit l'occasion de déboucher une bouteille. L'avantage des anniversaires, c'est qu'on peut déboucher une bouteille sans se poser de questions. Evidement, quand on n'a pas d'anniversaire à se mettre sous la dent, on débouche quand même la bouteille, mais on se pose des questions.

Luneburg
Lüneburg

Nous ne tardons pas à repartir. Jusqu'à Lüneburg, la route est facile. La ville est une jolie bourgade de l'un ou plusieurs des siècles précédents, qui ménage à l'occasion du détour d'une ruelle une vue superbe sur les vieilles maisons au bord de la rivière, faisant irrésistiblement penser aux plus jolis sites de Strasbourg ou Colmar. Trente minutes de visite de la ville, dont vingt-cinq de tournée générale de thé, cappucino et glaces au bistrot du coin, et c'est reparti pour les 8 derniers kilomètres. Déstabilisé par le souffle puissant de nos montures, un vieillard respectable mais un peu chétif qui roulait à l'encontre manque choir de son vélo sur le muret. Comme Daniel s'est arrêté le premier pour vérifier que tout allait bien (tout allait bien), c'est lui qui a été désigné jusqu'à la fin du voyage par certains mauvais esprits comme "celui qui plaque les petits vieux contre les murs".

Arrivée à l'hôtel, sis au centre sportif d'Altendorf. Le va et vient de jeunes et jolies sportives émoustille les jeunes et les moins jeunes d'entre nous (en fait, il n'y a pas de moins jeunes). On se retient de leur faire de vibrantes déclarations, telles que: "pour vous, mademoiselle, je pourrais faire des choses insensées : décrocher la lune, prendre une douche par semaine...". Oserai-je dire que devant ce déferlement de beautés, les floutch-floutch de Jean Pierre nous mettent dans l'état d'esprit d'un adolescent que sa mère viendrait chercher à la sortie du lycée sur le porte-bagages de sa mobylette? Les floutch-floutch, ce sont d'immondes choses en résidu de tissu déchiqueté que Jean-Pierre porte par dessus ses chaussures, et qui par leur état de décomposition ne protègent plus depuis longtemps de la pluie, ni même des courants d'air! Dans l'hypothèse où il désirerait réitérer sa prestation de quelques jours auparavant (descendre en pyjama bermuda à la réception pour attirer la jeune fille sous un fallacieux prétexte de draps inexistants, ça a déjà dû être écrit, mais c'est toujours un plaisir de re-balancer), bref, dans cette hypothèse, nous lui suggérons de bien penser à enlever ses floutch-floutch avant de descendre.

11   Mardi 11 mai : Adendorf (D) - Timmendorfer Strand (D) via Lübeck. 118 km, par Jean-Pierre

Elevateur de bateaux
Un élévateur de bateaux germanique, fait pour durer

On part tôt le matin, plein Nord, vers l'Elbe et ses bateaux. Justement, ça descend et on passe juste à coté de l'élévateur de bateaux de Schiffs Hebewerk qui permet de faire remonter sur les hauteurs les bateaux de l'Elbe-Seitenkanal qui part plein nord depuis l'Elbe en amont de Hamburg. Une bien belle pièce de mécanique et de construction en béton teutonique. Ach ! On comprend pourquoi ils ont gagné la dernière guerre.

On voit du monde: un lièvre, d'un côté, et un couple d'oies sauvages, d'un autre coté, qui bataillent avec finesse contre un cygne bête et méchant qui veut attaquer les petits de l'oie alors que ces braves bêtes veulent juste traverser l'étang où croise le cygne bête et méchant (ce cygne-là lit certainement Hara Kiri, mais en allemand).

À Lauenburg, nous traversons l'Elbe et entrons, enfin, dans le Schleswig-Holstein, but ultime, à mes yeux, avec Travemünde et la ville mythique de Kiel, de notre voyage en Allemagne. C'est le pays vert de l'Allemagne, a un nom absolument imprononçable, et c'est de là que viennent ces grosses vaches laitières noires en blanches qui ont ridiculisé nos minuscules vaches bretonnes, par leur pis démesurés et leur capacité laitières exceptionnelles. Ah, les nourrices Allemandes !

Pour monter vers le pont qui nous mènera de l'autre coté, certains perdent leur pompe à vélo. De l'autre coté, nous sommes accueillis par une vache noire et blanche. Question pour ceux qui suivent: quel est le nom de son espèce ? que produit-elle: lait ou viande ?

Lauenburg
En haut, piti café et vue sur la rivière et la cale abritée du chantier naval en face. On est près de Hamburg

Ascension des quais de Lauenburg par une route pavée qui monte à plus de 10%. En haut, piti café: nous retrouvons notre humanité dans ce pays de cocagne. Patrice fait #2 au concours des crevaisons: deux dans la matinée. Daniel mène toujours au score avec 5, Patrice et Jean-Pierre suivent avec 2, Christian est 4° et les autres, toujours à zéro, n'ont même pas pris le départ. La rumeur dit d'ailleurs que Claudine n'aura toujours aucune crevaison à son actif après la flèche et la semaine: est-ce là un début d'explication du mythe des "Cinq boulets de Claudine" ?

Nous suivons l'Elbe-Lübeck Kanal, qui va de l'Elbe à la rivière Trave, passe ainsi Lübeck et se jette dans la Baltique. Repas à la pizzeria sur la route, après une attente indéterminable avant d'être enfin servis, mais, de sieste, point.

Lubeck
La tour mythique Holstentor qui marque l'entrée de Lübeck par le pont

Arrivée à Lübeck par une piste cyclable truffée de trous, puis visite de la ville en forme d'ile dans ce qui ressemble à des marécages humanisés dans la rivière Trave (qui vient de l'ouest), un peu comme Venise mais en plus froid et sans les canaux. Daniel ne trouve pas de pneus de 26' x 1.10 mais trouve du 1.35 avec tringle rigide. Surtout, achat de marzipan (dit "massepain") dans la boutique spécialisée. Lübeck est l'ancienne capitale de la ligue Hanséatique (devant Köln), on y fait négoce de marzipan, fabrication séculaire à partir d'amande importée de Venise depuis le moyen age (par où donc passaient-ils ?). Avec Daniel, on préfère la nourriture spirituelle à un kaffee-kuchen car il nous faut faire ce choix cornélien, et on visite la cathédrale de briques (Marienkirche). On y entend un entraînement de l'organiste avant un concert. Puis on se retrouve tous à 5h30 à un bar louche pour un thé ou un chocolat chaud.

Enfin, on repart pour 20km vers Timmendorf Strand, au bord de la Baltique, 2° rue face à la plage. On achète des cartes de séjour pour 9EUR (pour 6) et Claudine peut enfin aller se baigner. Il pleut presque, ça sera pour demain. Au dîner dans cet hôtel de vieilles dames, bière et vin blanc, soupe de tomates, hareng poëlé avec bratkartoffeln, glace avec sahne (de la crème). Demain sera la journée pluvieuse et venteuse du presque schisme de Travemünde, alors c'est l'heure de dormir.

12   Mercredi 12 mai : Timmendorfer Strand (D) - Guldborg (DK). 122 km, par Claudine

Schisme ? Tempête, pluie,  crevaisons, DANEMARK !

Pluie sur la Mer du Nord
Plue et vent hostiles sur la mer du nord

Lever toujours aussi matinal pour nos vacanciers (car nous sommes en vacances !...) qui décidément ne profiteront guère des chambres luxueuses souvent réservées par Christian. La nôtre avait une suite et une terrasse avec vue sur la mer ! Mais par la fenêtre, aspergée de pluie, nous voyons aussi les drapeaux agités par des rafales de vents très fortes. Pendant que Maya traîne un peu, Christian rejoins nos quatre affamés et les surprend s'enquérir auprès de la patronne des bateaux allant directement de Travemünde (port à quelques kms de Timmendorfer qui fait fantasmer Jean-Pierre depuis son jeune âge) à Copenhague !... Un schisme se prépare : ceux qui termineront en bateau et ceux à vélo ! La réponse (les bateaux faisant cette traversée n'existent plus) avortera ce schisme. Saura-t-on jamais qui aurait "osé lâcher les Auzet " ?!....

Nous quittons donc à regret la douce chaleur de cet hôtel confortable probablement bien apprécié par ses "anciens" résidents et chargeons nos vélos dans le garage avec le spectacle de la mini tempête qui nous attend. Et là, tel des courageux moussaillons, nous nous lançons, contre vents et marée, sur la route qui longe la mer. L'ordre est toujours respecté : les femmes et les enfants d'abord !.... (sic Maya).  Le spectacle des vagues est superbe pour celui qui veut bien l'admirer (Maya s'arrête donc prendre une photo). Patrice en profite-t-il vraiment lorsqu'il crève et doit réparer sous la pluie ? ("atroce-atroce"). Plus tard ce sera Daniel qui crèvera une fois de plus, mais cette fois-ci devant un abribus (merci à la compagnie de bus). Quelques belles côtes avec vue sur la mer seront appréciées par certains. 

A Oldenburg nous cherchons un resto pour déjeuner : un rapide tour d'horizon nous fait choisir une charcuterie-bistrot (cela change des Backerei-cafe) où Christian et moi avons du mal à nous faire comprendre sur le choix d'une soupe épaisse aux pois cassé avec du jambon et non des saucisses comme le voulait le patron ! A ce moment, Jean-Pierre profite d'avoir oublié sa sacoche chez la boulangère (certainement charmante) d'à côté pour y retourner avec sa tenue de bourreau des coeurs (plus efficace que le pyjama ?...). Nos vêtements trempés mis sur le radiateur ont juste eu le temps d'être moins froids pour repartir toujours aussi détrempés. 

Pendant que Jean-Pierre faisait sa sieste sur son vélo, comme à son habitude depuis sa dernière sieste fatale dans l'herbe froide du 2ème jour, une crevaison le réveille. Réparation pendant que Daniel, qui avait aussi crevé, décidait, tel les Shadocks, de gonfler. Nous nous arrêterons donc quelques minutes après pour la réparation de Daniel cette fois-ci. Après ce sera le tour de Patrice (2 crevaisons à l'avant, 2 à l'arrière si je ne me trompe). Hervé, ne voulant plus être en reste, s'y met aussi (2 crevaisons : à l'avant et l'arrière pour ne pas faire de jaloux). Pendant qu'Hervé répare avec l'aide de Christian, un atelier réparation s'improvise à la table d'un bistrot de Lütjenbrode (point de bière mais de la dissolution !). Nous voyons un cyclo et son chien sur un étrange vélo lourdement chargé.

Nous passons le détroit de Fehmarnsund sur le long Fehmarnsund brücke pour arriver dans l'île de Fehmarn que nous traversons avec toujours le vent défavorable en 10 km environ pour aller prendre le Ferry à Puttgarden. Nos vélos paraissent bien  petits au milieu des camions, voitures et du train que certains regrettent de n'avoir pas pris (les même que ceux du schisme avorté ???). La traversée dure 45 minutes. Nous en profitons pour.... manger et Jean-Pierre pour acheter deux énormes barres de Toblerone. Au moment de payer, la charmante caissière lui propose la troisième gratuite (certains  se demandent s'ils doivent se déguiser comme Jean-Pierre pour avoir le même succès auprès des femmes ?!?!...). Malgré les sarcasmes, notre généreux Dandy nous fera profiter de ses emplettes. Nous en oublierions presque que pendant ce temps nous arrivons au Danemark.

Frontière
Et une seconde frontière derrière la cravate

Débarquement donc à Rodbyhavn à 18 heures où nous prenons la photo devant le drapeau du Danemark qui  flotte, pour une fois, dans le sens que nous allons prendre. C'est curieux, l'ordre presque toujours respecté depuis Paris (la femme devant, les hommes derrière) change, comme la girouette, en même temps que le vent !..... Le vent dynamise les boulets qui partent ventre à terre. Jean-Pierre lance une attaque contrée par Maya qui s'enfuit à tire d'ailes avec mari-chéri dans sa roue à plus de 33 km heure. Maya se lâche et s'amuse mais mari-chéri s'amusant moins, elle lèvera le pied. Les 4 compères les apercevant à nouveau repartent à l'assaut. Les grandes manivelles de Jean-Pierre ou le vélo couché de Patrice ne suffiront pas pour prendre la pancarte de Guldborg à Maya,  la 1ère étape au Danemark.

Cette partie de manivelles permettra d'arriver à 20h15 à l'auberge (Christian et Hervé crèvent tous les deux à 100 mètres de celle-ci). Cette auberge est décorée à l'ancienne avec des meubles en bois certainement typiques du Danemark, des canapés et fauteuils accueillants, des porcelaines, de nombreuses photos des Rois et Reines du Danemark avec la petite couronne sur la boiserie du cadre. Notre hôte a attendu que nous ayons pris notre douche pour nous offrir un repas fort apprécié:  crudités variées en entrée puis escalopes panées accompagnées de légumes à la vapeur (pommes de terre, carottes, choux fleurs) arrosés d'une sauce aux champignons. Pour terminer ce bon repas sur une note sucrée, Jean-Pierre nous offre une deuxième dégustation de Toblerone. Merci Jean-Pierre et bonne nuit les amis.

13   Jeudi 13 mai : Guldborg (DK) - Roskilde (DK). 123 km, par Christian

Après un petit déjeuner libre, et réparation des crevaisons nocturnes, nous reprenons notre route vers le nord pour notre dernière étape commune.

Pont
Le pont qui nous mène à Vordingborg

La route qui nous amène vers le pont qui nous fait changer d'ile est très chargée. Nous cherchons une piste quand Patrice crève : la routine. Claudine part en éclaireur sur la piste en contrebas de la rampe d'accès. Lorsqu'elle revient, la réparation est terminée, et nous indique qu'il faut monter moult marches pour revenir sur le pont. C'est alors que nous trouvons la piste coincée le long de la route, et nous la prenons. Beaucoup de vent à cette altitude.

A Vordingborg, nous essayons de visiter la ville, mais constatons que tout est fermé. Finalement, de belles routes secondaires balisées en pistes cyclables nous amènent à Praesto. Nous pointons notre trait d'union, et nous mangeons dans la seule restauration rapide ouverte. C'est bruyant, mais il y fait chaud.

Glacier
Enfin, un marchand de glaces au bord de la mer baltique

Nous reprenons la route qui serpente jusqu'à Koge, où il n'y a rien d'autre à faire que de rouler. Arrivé là, un glacier est ouvert et fait le bonheur de nos rouleurs, et je soigne une indigestion au Coca.

Il ne reste plus qu'à terminer l'étape en longeant la mer, puis passer devant l'aéroport et tangenter Roskilde, pour arriver directement à l'hôtel de Svogerslev. Là nous retrouvons les Abeilles qui sont venues, comme nous pour la semaine du Danemark organisée par Gérard.

14   Vendredi 14 mai : Svogerslev - Roskilde - Copenhague = 35 km (retour en train), par Daniel

Notre arrivée hier-soir à Svogerslev sous les applaudissements chaleureux des Abeilles venues en voiture avait déjà un air de fin de parcours. Il nous reste cependant 35 km pour atteindre Copenhague, finir le trait d'union et découvrir cette "Venise de Nord".

Toutes les abeilles se mettent en route pour Roskilde, où normalement nous devons visiter la Cathédrale. Dès l'arrivée à Roskilde, c'est la grande dispersion. Certains traumatisés par les crevaisons successives sont à la recherche de Pneus, chambres à air, rustines etc, d'autres encore préféreront le petit-café à la cathédrale et enfin, la majorité fera le programme prévu.

Premier Cykler, il me propose du 26 x 1.50, Patrice qui m'accompagne tente le changement. Cela ne passe pas, le pneu est trop gros. Le Cycler accepte de me reprendre le pneu, en faisant un avoir sur une facture pour Roger qui bien avisé achète 2 vestes vraiment imperméables. La suite du voyage justifiera amplement cet achat.

Deuxième Cykler, ô bonheur ! il a ce qu'il nous faut des Panaracer en 26 x 1.25. Nous ferons le changement à la prochaine crevaison, qui ne tardera pas. Jean-Pierre qui nous a rejoints fait provision de chambres et de rustines. Nous sommes tous très satisfaits de nos achats et c'est plein de bonne humeur que nous attaquons le "petit parcours". Il est en effet trop tard pour prendre le bord de mer.

C'est ainsi que nous finissons notre trait d'union en ordre dispersé : Claudine, Christian et Hervé passent par le bord de mer, Patrice, Jean-Pierre et moi-même par la route directe, qui est une grande ligne droite sans attrait particulier. Heureusement qu'il y a une piste cyclable, car c'est une route à grande circulation. Dernière montée par Frederiksberg (qui comme son nom l'indique est la montagne de Frederik) et descente sur le port.

A l'entrée de Copenhague, Patrice nous rappelle "La pancarte"! Nous avons beau être attentifs, nous ne la verrons pas. Même déception pour l'autre groupe. Heureusement il nous restera la petite sirène de TIVOLI. Le lot de consolation est le musée du Cycle que nous découvrons par hasard dans le centre de Copenhague.

A la sortie du musée, Jean-Pierre, qui connait la ville, nous emmène au bord des canaux, où il y a abondance de restaurants et de monde. Nous sommes ainsi plongés au coeur de la cité, qui nous accueille "à la danoise". C'est à dire avec respect et froidement.

A la sortie du resto il est temps de retrouver le groupe "nominal" pour la visite des appartements royaux ..., et de faire la photo des traits d'unionistes.

René vous raconte la suite.

14(bis)   Vendredi 14 mai : Svogerslev - Roskilde - Copenhague - Svogerslev = 95 km, par René

La veille au soir de ce premier jour de cyclotourisme au Danemark, tout le monde arrive à bon port. La plus part en voiture, directement ou en flânant par le chemin des écoliers (Allemagne, Belgique, Hollande ...). Marie-Louise, Georges, Henri et Chantal en mixant vélo, tandem et voiture. Six, (Claudine, Christian, Jean-Pierre, Hervé, Daniel, Patrice) à vélo, réalisant avec brio le "trait d'union Européen" Paris Copenhague soit 1600 km en 13 jours avec des conditions météo très difficiles. Challenge réussi, Bravo! (Patrice à vélo couché !).

Svogerslev n'est qu'à 5 km de Roskilde, l'hôtel est de plain pied avec toit en chaume, couleur locale. Les voitures stationnent pour la durée du séjour en parking privé.

Gérard et Maxime, valeureux organisateurs venus d'un trait de Rueil, nous accueillent chaleureusement, nous précisent les derniers éléments, et le voyage tant attendu peut commencer, du vrai bonheur !

De bon matin Gérard va chercher la camionnette louée, Marie-Louise en prend possession puis les 22 cyclos (dont les deux tandems) empruntent les 5 km de piste cyclable nous séparant de la cathédrale de Roskilde. Le ciel est un peu couvert, mais il fait beau.

Attention René ! On ne roule pas longitudinalement sur les plaques qui font choir le tandem et ses équipiers (même si c'est spectaculaire et en douceur).

Au moyen âge, Roskilde était une des plus importantes villes d'Europe du nord. L'impressionnante cathédrale de briques rouges, lieu de sépulture royale du Danemark vient d'ouvrir ses portes : Que de chapelles, de tombeaux, de mausolées de dalles ! Dans les cryptes, les hôtels, et sous le sol. Bon nombre sont de véritables monuments en pierre sculptée. Nombreuses aussi, sont des urnes funéraires richement ornées de broderies d'or et d'argent. Les autres, généralement très anciennes sont sous le sol, n'apparaissent en surface que reliefs sculptés, armoiries, dates et inscriptions.

Toujours par les pistes cyclables nous prenons la direction de Copenhague, la capitale. Tel un guide local, Gérard, carte d'une main, guidon de l'autre, nous promène dans le sinueux labyrinthe des pistes de bord de route, de bord de mer, bitumées ou de terre battue, en proche compagnie de mouettes, foulques, oies, canards et autres palmipèdes peu farouches. Attention René ! (2° avertissement !) On ne roule pas dans le sable qui fait choir le tandem et ses équipiers (même si c'est spectaculaire et en douceur) ! L'entrée de cette belle capitale à taille humaine se fait en 2 ou 3 groupes, facilement malgré les grandes artères. Ici le vélo est reconnu, respecté et roi.

L'heure a tournée plus vite que nos pédales. Il est près de 14h à la pendule du majestueux hôtel de ville, nous devons déjeuner vite, ce que nous faisons dans les restaurations rapides, autour de la vaste et superbe place. Nous prenons cependant le temps d'apprécier l'ensemble. Le départ des festivités de l'après-midi fixé à 15 heures est respecté, direction le palais Amalienborg.

Apparaît, une très vaste place quasiment ronde, entourée de quatre imposants palais identiques dont l'un est la demeure royale depuis 1794.

Stupeur !!! Une file de 300 m s'allonge pour la visite !!!

Réconfort !!! C'est la file pour une exposition dans un autre bâtiment.

Joie !!! Pas de file pour la demeure Royale et nos vélos sont attachés sur le côté.

Déception !!! Le garde royal en uniforme d'apparat et baïonnette au canon sort au pas cadencé de sa guérite et exprime (en étranger) qu'il faut enlever nos vélos appuyés au mur du palais ? Comme nous n'avons pas bien compris (hum ! hum !) il revient une deuxième fois. Pas d'issue il faut obtempérer ...

Demie consolation !!! Il ne reste pas assez de temps pour effectuer cette visite.

Nous enfourchons nos montures pour visiter à 400 m de là, l'église Marmorkirken. Toute en hauteur, décorée de peintures magistrales éclairée naturellement de vitraux anciens multicolores. C'est ici que nous faisons nos touchants adieux à Patrice, qui confortablement installé sur son vélo couché, prend ce soir le train couchette pour Paris. Bon retour ...

Pissoir
Le pissoir de Kongens Nytorv, face à l'hôtel d'Angleterre et au siège d'AP Möller

Copenhague se visite facilement à vélo, c'est un régal ! Aux quais du vieux port sont amarrés de nombreux voiliers anciens souvent à dérives latérales, gréés en sloop, goélette, ketch, avec des voiles auriques comme on n'en voit plus beaucoup en France. Les photographes en profitent. Tiens ? En renfoncement du quai, est inscrit "Pissoir" et c'en est un !

Le retour à Roskilde se fait suivant le programme, en trace directe, mais toujours en piste cyclable. Chemin faisant, une affriolante jeune Danoise blonde comme les blés, se joint sportivement, (elle roule bien) aux garçons de l'Abeille, Ils en restent encore tout émoustillés.

Ce soir le repas est libre et disséminé : Roskilde, hôtel, pizzeria voisine ... Quelle belle première journée ! Prometteuse pour la suite ! Bonne nuit les petits, à demain.

Cette journée figure aussi, à l'identique, sur le compte rendu de la semaine Abeille.

Résumé


Étapes
Km
Dénivelé
Moyenne
1 Rueil Malmaison Fismes 155,9 1427 19,6
2 Fismes Revin 130,1 1440 19,7
3 Revin Trois ponts 129,1 1603 18,4
4 Trois ponts Aachen 84,3 1084 16,6
5 Aachen Köln 91,3 1037 17,1
6 Köln Freudenberg 112,6 1186 15,4
7 Freudenberg Brilon-Alme 140,2 1673 16,9
8 Brilon-Alme Stadtoldendorf 109,3 1075 17,9
9 Stadtoldendorf Celle 123,3 928 19,3
10 Celle Adendorf 111,4 651 17,8
11 Adendorf Timmendorfer Strand 107,8 519 17,7
12 Timmendorfer Strand Guldborg 122,9 882 18,3
13 Guldborg Roskilde 129,8 587 18,9
14 Roskilde Copenhague 56,1 60 16,9


Totaux :
1604,1
14152



"Le Cyclotourisme, un art de vivre"
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