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La Francilienne

Les 8 et 9 avril 2006

par Claire Carvallo
http://abeille-cyclotourisme.chez.tiscali.fr/souvenirs/2006_francilienne.html

Participants : Philippe, Henri, Jean-Pierre, Hervé, Didier, Jean Allard, Joël, Ludovic, Christian, Claudine, Claire.

Samedi 8

C'est au lever du soleil que les 11 vaillants participants se retrouvent au château de St-Germain. On peut déjà observer des disparités évidentes au niveau des bagages, allant du simple sac en plastique de guidon (voire de selle) jusqu'à l'assortiment sac de guidon+paire de sacoches, en passant par le sac à dos. Philippe distribue les propositions d'itinéraires, qu'il a stabilotées plus ou moins au pif : à la dernière réunion Abeilles, il avait prêté sa carte avec l'itinéraire correct a Didier qui l'a gardée pour lui, pensant que Philippe la lui donnait. Ayant perdu sa carte, il a donc du improviser un itinéraire au dernier moment. Du coup nous tiendrons Didier (qui a tout de même restitué la carte en question au départ) responsable durant tout le week-end de tout problème de navigation.

Il fait plutôt froid lorsque nous donnons les premiers coups de pédale du week-end. Après avoir traversé la forêt de Marly, nous nous octroyons une première pause à la meilleure boulangerie du coin. Les kilomètres suivants sont assez urbains, sur des routes plutôt fréquentées, et déjà il faut consulter la carte (ou plutôt les cartes car chacun a une carte différente) environ tous les 2 kilomètres. Après être passés devant la France Miniature, la Vallée de Chevreuse pointe enfin son nez. Les cyclos sont plus nombreux, les bosses aussi.

Dampierre, le premier BPF de la journée, approche. Deuxième arrêt boulangerie, sous prétexte de faire tamponner les cartons. Alors que nous aurions pu apprécier les pâtisseries ainsi que le soleil et le calme de cette belle matinée de printemps, un type dans un gros 4x4, garé de l'autre côté de la route, fait tourner son moteur en attendant madame. Claudine lui fait signe d'arrêter son moteur, mais le pollueur refuse ! Finalement, madame arrive, le 4x4 s'en va, nous montrons notre soulagement et notre joie. Et là, le 4x4 fait demi-tour et repasse un coup devant nous avec un pied-de-nez de madame ! Incroyable !

Nous reprenons notre chemin sur les route sympathiques de la Vallée, vers Bullion et Bonnelles. Au détour d'un rond-point, nous trouvons deux cyclistes, dont l'une est une copine d'école de Claudine. Quelle popularité ! Arrivés à Limours, nous commençons à nous rendre compte que nous ne sommes plus sur le nominal, qui, de toutes façon, semble passer un peu trop près de Paris. Nous suivons néanmoins Philippe jusqu'à Montlhéry, dans un trafic automobile soutenu, au hasard des feux rouges que certains respectent. A Montlhéry, installés sur des bancs publics, nous sortons les VTS et constatons une fois de plus une certaine variété, allant de la salade de pâtes au quinoa, en passant par l'Ebly et même la mayonnaise en tube.

Au cours d'un point topographique, il est alors décidé de descendre plus au sud, vers St Sulpice de Favière (autre pointage BPF) dans l'espoir de trouver des routes un peu plus tranquilles. Et ça marche. Après avoir longé l'Orge, nous sommes finalement dans la nature. L'église de St Sulpice, plutôt immense pour un si petit village, ne manque pas d'intérêt. Comme il n'y a pas de commerce ouvert, il faut faire une séance photos à la pancarte en sortant du village.

Le reste de l'après-midi est bien agréable. Jean-Pierre change sa chambre à air en latex rose, au milieu d'allusions confuses aux crevaisons présidentielles. Quelques kilomètres plus loin les femmes s'essayent à l'équitation sur des lions de pierre. A St Vrain, c'est la dernière pause de la journée. Et là, autre surprise, il y a une Abeille au café ! Il s'avère que nous sommes sur le parcours de 200 km de Versailles, ce qui explique le nombre de cyclistes qui s'arrêtent à la boulangerie et au café.

La dernière portion de route de la journée est à nouveau en zone plutôt urbaine, d'abord autour d'Evry, puis par Villeneuve-St-Georges. Là ça devient carrément difficile de trouver le chemin. Peu avant l'arrivée, une crevaison simultanée de la part de Philippe et de Joël, nous retarde un peu.

Finalement, après quelques kilomètres de banlieue assez glauques et pollués de gaz d'échappement, nous arrivons à l'hôtel à Nogent. Et là, stupéfaction, alors que Philippe avait expressément demandé des chambres à deux lits, toutes les chambres sont équipées de grands lits ! Les couples se forment, puis c'est l'heure de la fameuse Fondue Chinoise, une expérience nouvelle pour beaucoup d'entre nous qui sera à la hauteur de nos espérances.

Dimanche 9

Nous nous retrouvons le lendemain matin au petit déjeuner, mais Henri et Jean-Pierre, qui avaient pourtant prévu de se lever avant tout le monde pour profiter davantage du petit-déj à volonté, ont été victimes d'une panne de réveil !
Nous partons exactement à l'heure prévue. Nous tournons en rond dans Neuilly pendant une bonne heure avant de finalement trouver le bon chemin. A Clichy sous Bois, accompagnés par un VTTiste pourvu de fort beaux mollets, nous trouvons finalement des routes un peu plus campagnardes. Nous passons tout prêt de l'aéroport de Roissy.

La pause déjeuner se fera dans une aire de jeux à côté d'une église. Certain(e)s profiteront du toboggan et du tapecul. Après la sieste pour Henri, Jean-Pierre et Hervé, et le café, nous sommes prêts à repartir, lorsque Didier découvre une crevaison ! Elle sera efficacement réparée grâce à l'aide de Christian et Jean-Pierre.

Nous avons encore un bon bout de chemin à faire et repartons en direction de l'Abbaye de Royaumont. Les routes sont plutôt tranquilles et sans trop de dénivelés. Nous découvrons même que les organisateurs du Rallye des Asperges ont copié le parcours de Philippe !

Après Royaumont, les choses se corsent un peu, avec un mur à 17%, suivi de bosses, sur les jolies pistes cyclables de la forêt de Carnelle. D'après les autochtones, la route que nous pensions emprunter est inondée, et nous craignons de devoir faire un important détour. En fait, grâce à une alternative trouvée par Christian, les dégâts seront limités. Nous trouvons bien au milieu de notre chemin une grande flaque, mais rien qui ressemble aux trois kilomètres de route sous 30 cm d'eau que l'un de nos interlocuteurs nous avait prédit. Alors que la majorité du groupe passe prudemment à pied sur le côté de la route dans l'herbe, Hervé tente de passer a travers de la flaque mais, surpris par un trou, devra poser le pied dans l'eau. Joël est plus adroit et traverse la flaque avec succès.

Bientôt, un autre pointage BPF s'approche. Philippe lance le sprint à 10 km du village, Claire, Henri et Ludovic partent avec lui, mais derrière, la révolte gronde... Finalement, c'est Ludovic qui passe la pancarte le premier. Claire, Philippe et Henri arrivent et trouvent un café pour la dernière pause, Joël, Claudine, Christian, Philippe et Jean-Pierre nous rejoignent et nous apprennent que le reste du groupe a fait scission et a décidé de rentrer directement sans faire le diverticule de l'Isle-l'Adam. Cependant, nous ne savons pas qui sont les réels rebelles : la majorité qui s'est rajoutée des kilomètres pour un coup de tampon, ou la minorité qui a suivi le parcours plus fidèlement ? Qu'importe, l'essentiel est de garder l'Esprit du Parcours.

La fin de notre périple se déroule sans incidents. Il fait beau, les arbres sont en fleurs, nous avons roulé environ 300 km sur le week-end, la vie est belle à vélo.

Claire Carvallo

"Le Cyclotourisme, un art de vivre"