Ce week-end, initialement programmé les 21 et 22 mars, a du être reporté en raison du confinement.

Monique et Christian ont du alors faire face à plusieurs difficultés car outre les désistements liés au report de la date, ils ont appris le 18 septembre que l’hôtelier, qui avait encaissé le chèque remis pour la réservation, ne pouvait plus nous recevoir ; étant en état de cessation de paiement. L’hôtel est fermé définitivement. On aurait compris qu’ils renoncent mais grâce à leur pugnacité le week-end a pu être maintenu et ce sera le seul qui aura lieu cette année.

S’agissant d’une pédi-cyclette, il était prévu marche le samedi et vélo le dimanche mais, après le Covid, le temps s'en est mêlé.

Vendredi 25 Septembre

11 des 14 Abeilles participant au week-end arrivent le vendredi soir. Notre nouveau point de chute, le Formule 1, qui constitue la seule possibilité d’hébergement, est situé à 2 km du centre ville. 

Certes les conditions de confort ne seront pas celles de l’hôtel de la Terrasse, situé au centre du village et en bordure du Loing, mais il y fait chaud et nos vélos sont à l’abri et même confortablement installés dans une chambre, ce qui comme chacun sait est primordial pour un cyclo.

Pour ce soir nos organisateurs ont négocié au restaurant gastronomique La Palette : un très bon dîner.

À la Palette

Durant le repas, les conversations s’animent autour de la météo. Si, en début de semaine il était prévu la pluie samedi et un temps sec dimanche, les prévisions ont changé.

Toutes les chaînes météo sont d’accord: il ne pleuvra pas samedi mais pour dimanche il est prévu, suivant l’expression consacrée, 100% de risque de pluies quasi-diluviennes avec un vent tempêtueux. Or, il n’est pas possible d’intervertir le programme compte tenu de la réservation le samedi matin de la visite guidée de Moret sur Loing. Mais Monique et Christian, qui sont arrivés plus tôt, se sont démenés et ils ont pu trouver des solutions de replis.

Samedi 26 Septembre

Odile, Gérard et Claude nous ont rejoint et nous partons à pieds pour prendre notre petit déjeuner en ville, avant la visite guidée retenue à l’office de Tourisme.

Le petit dej au Formule 1 se prenant dans les chambres à cause de la Covid, nos GO l’ont organisé au centre de Moret sur Loing dans la maison des arts, une maison à colombages style XVI° construite par un menuisier au début du XX°.

Comme annoncé par la météo, le soleil est présent mais le froid est assez vif compte tenu d’un vent persistant qui nous accompagnera toute la journée.

C’est Marie qui nous fait découvrir ce joli village qui fut au Moyen-Age une importante place forte car il constituait la limite extrême du royaume de France des premiers capétiens. Il subsiste de cette époque les 2 portes fortifiées, le donjon et l’église Notre Dame dotée d’un buffet d’orgue exceptionnel. Nous admirons aussi la magnifique façade d’une maison renaissance italienne qui a pu être sauvée de la destruction, le joli pont sur le Loing avec ses moulins…

Nous apprenons pêle-mêle et dans le désordre:

• Que Sisley, qui vécut les 20 dernières années de sa vie à Moret, y peignit près de 400 toiles consacrées exclusivement aux paysages ;
• Que la reine Marie Thérèse d’Autriche, épouse de Louis XIV aurait donné naissance à une enfant à la peau noire et si certains ont expliqué cela par un malencontreux croisement des comètes, les mauvaises langues de l’époque ont pensé à une relation de cause à effet avec la présence près de la reine d’un page africain. On ne nous a pas dit ce qu’était devenu le page mais la petite fille qui, officiellement, n’avait pas vécu a été exfiltrée dans le couvent de Moret sur Loing pour y être élevée et prendre le voile. Et c’est sûrement vrai puisque Marie nous a montré le portrait de cette religieuse ;
• Que la recette du suce d’orge a été inventée par lesdites religieuses de Moret sur Loing il y a plus de 3 siècles ;
• Que Napoléon aurait passé une nuit à Moret sur Loing lors de son retour de l’île d’Elbe.

Nous ne savons pas s’il a goûté aux sucres d’orge mais pour nous, ce ne sera pas possible car il est temps de rejoindre le restaurant les Portes de Bourgogne où nous attend un très bon déjeuner et, cerise sur le gâteau, Gérard nous offre de succulents macarons qu’ils a confectionnés avec Odile. Elle n’est pas belle la vie?

Le programme de cet après-midi est ambitieux: marche de plus de 12 km en bord du Loing et de la Seine sur les traces de Sisley avec retour par la forêt de Fontainebleau.

Nous commençons par la visite d’un petit musée très intéressant consacré au vélo avec l’exposition de vélos pour certains très anciens et même de draisiennes.

Nous poursuivons notre marche-promenade à la découverte des paysages immortalisés par les tableaux de Sisley grâce à Monique qui nous guide dans l’approche de la peinture impressionniste.

Nous arrivons au confluent de la Seine et du Loing à St Mammes qui a été en concurrence avec Conflans-Ste-Honorine comme capitale de la batellerie. Gérard qui a vécu dans sa jeunesse sur une péniche nous donne plein d’explications intéressantes.

Le ciel est lumineux ; la promenade en bord d’eau très agréable.

Le retour par la forêt de Fontainebleau nous permet d’apprécier les premières teintes d’automne des fougères et celles des bruyères.

Arrivés à Moret sur Loing, nous nous arrêtons au cimetière sur la tombe de Sisley, surprenante pierre tombale en forme de petit mégalithe couchée. Peut-être est ce le manque d’argent qui explique ce choix.

Nous retrouvons au bord du Loing Brigitte, Odile, Gérard et Claude qui avaient réduit le kilométrage, pour un sympathique apéritif offert par Claude. Merci Claude.

Retour au restaurant les Portes de Bourgognes.

Le dîner avec confit est très copieux et nous déclinons l’offre de Gérard de faire un sort aux derniers macarons.

Les plus courageux décident de rentrer à l’hôtel à pieds. Ils arriveront avant la pluie.

Briefing pour la journée de dimanche:

Compte tenu du temps prévu et sauf miracle improbable il est décidé à l’unanimité, de renoncer à la balade en vélo.

Monique et Christian proposent soit une marche à Château-Landon ( BPF de Seine et Marne), ville où nous devons déjeuner, soit la visite du musée archéologique de Nemours.

Dimanche 27 Septembre

Les prévisions météo ne se sont pas trompées.

Le temps est tempêtueux : la pluie et surtout les fortes rafales de vent rendent très dangereuse la sortie en vélo initialement prévue.

Joëlle, Brigitte et Jean-Pierre nous quittent après le petit déjeuner pris à l’hôtel . Nous faisons un sort aux derniers macarons et dégustons une très bonne brioche faite par Odile et Gérard. Décidément, quel talent !

Les 11 “irréductibles" se dispersent.

Jean-Eric et Christian optent pour le musée, Odile et Gérard pour une promenade et les 7 autres pour une marche. En fait nous ne serons que 6, Claude retardé par un imprévu ne nous ayant retrouvés qu’au restaurant.

Cette rando de 8 km correspond au parcours balisé en vert mais nous perdrons le fil d’Ariane au retour ce qui réduira un peu le kilométrage. La promenade le long du Fusain bordé de lavoirs, au pied des remparts est agréable et offre de belles vues sur la ville ancienne. La pluie a progressivement cessé mais le vent ne faiblira pas.

Le déjeuner au Cheval Blanc est encore un grand moment : le repas est très bon, particulièrement la joue de bœuf - n’est ce pas Annick? - et l’ambiance comme toujours conviviale.

C’est dommage, mais nous devons partir rapidement car nos organisateurs ont prévu pour cet après-midi une visite guidée du château de Nemours programmée à 15 h.

Jean-Eric et Claude nous quittent à leur tour.

Nous nous retrouvons à Nemours une dernière fois au bord du Loing puisque le château a été construit sur sa rive gauche.

La jeune guide nous donne toutes les explications sur la construction de ce château édifié au 12 ème siècle, remanié au 15 ème qui servit successivement de garnison, de demeure seigneuriale et de prison. Les conditions d’incarcération étaient particulièrement pénibles pour les femmes car les cachots qui leur étaient réservés ne comportaient aucune ouverture sur l’extérieur.

A l’intérieur nous traversons une vaste salle pour atteindre le 1er étage dans lequel a été construit un petit oratoire dans l’une des tours. D’après notre guide c’est le seul de ce type qui existerait en France.

Et voilà le week-end touche à sa fin.

Monique et Christian nous proposent un rafraîchissement mais nous déclinons leur offre car le retour vers l’ouest parisien risque d’être difficile.

Bravo et un grand MERCI à vous deux pour ce week-end qui a été très compliqué à organiser.

Les restos, les randos, les visites, tout était parfait.

Je pense pouvoir vous dire que nous sommes tous très contents et que nous garderons un très bon souvenir.

Anne-Marie