Visite du Mont Valérien

Jeudi 30 mars 2017

Jeudi matin, Gérard SCHRUOFFENEGER a réuni 30 personnes pour la visite du mont-Valérien.

Lieu de culte médiéval, culminant à 162 m, devenu au fil du temps une forteresse militaire, le mont-Valérien a été le principal lieu d’exécution durant la seconde guerre mondiale par l’occupant Allemand. On compte au moins 1008 fusillés, hommes et femmes, résistants, otages, juifs et communistes. Après la guerre le site est choisi pour honorer leur mémoire.

Le 18 juin 1960, le général de Gaulle, inaugure le Mémorial de la France combattante, qui recevra le dernier Compagnon de la Libération, à cette date, le Mémorial sera fermé à tout le monde.

• La clairière. Venus des prisons de Fresnes, la Santé, Drancy, les prisonniers sont transportés au mont-Valérien en camion. 40 hommes constituent le peloton d’exécution, un officier et un aumônier Allemand catholique. Arrivés à la forteresse, les prisonniers sont enfermés dans une casemate, puis par cinq, traversent la clairière qui mène au lieu d’exécution.

• La chapelle des fusillés. Construite en 1828, les Allemands l’utilisent pour y enfermer certains prisonniers, qui gravent leurs dernières pensées dans la pierre. Après la guerre, le site a été aménagé, on y découvre les poteaux d’exécutions, les cercueils destinés à l’évacuation des suppliciés.

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• La cloche des fusillés. Inaugurée en septembre 2003, les noms des fusillés sont gravés par ordre chronologique de date d’exécution.

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• Le mémorial de la France Libre. Est érigé contre le mur d’enceinte, sur une esplanade en forme de "V", de la victoire. Long de 150 mètres, le mur porte 16 hauts reliefs en bronze, allégories de l’héroïsme des combattants, au centre une croix de Lorraine haute de 12 mètres surplombe l’ensemble.

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• La crypte. A l’intérieur du Mémorial, on débouche sur la crypte, dans laquelle se trouvent les dépouilles de 16 combattants, et un caveau vide, réservé au dernier Compagnon de la Libération.

À midi, Gérard a réservé dans une pizzéria, nous avons besoin de souffler, après toutes ces émotions.

L’après-midi, nous entrons dans une zone sensible, il s’agit du 8ème régiment de transmission, nous devons montrer nos papiers d’identités, Paul a laissé les siens dans la mauvaise veste, et ne pourra pas visiter le site. Installé sur plusieurs emplacements en région Parisienne, le 8ème RT, assure 24h sur 24, et 7 jours sur 7, le bon fonctionnement des télécommunications, et les systèmes d’informations reliés au Ministère de la Défense.

Musée des transmissions. C’est le berceau de la télégraphie militaire, qui vit le jour en 1893. Son ancêtre, le télégraphe de Chappe, fut utilisé jusqu’en 1845, date des premières lignes de télégraphe électrique. Les 534 tours qui quadrillaient le territoire français, furent peu à peu démantelées, il en reste une en forêt de Marly, au lieu-dit "Le Trou d'enfer". Le musée regorge de trésors insolites :

• Le premier émetteur de la tour Eiffel, il servit pendant la grande guerre, 1914-1918.
• Émetteurs/Récepteurs, utilisés jusqu’en 1965.
• Le téléphone du Général de Gaulle.
• Le RITA (Réseau Intégré de Transmissions Automatiques), marqua l’entrée en 1983 de la radiotéléphonie dans les systèmes militaires.

Pour rejoindre le musée de la colombophilie, nous croisons la VALERIE, pièce d’artillerie de marine, capable de tirer des obus de 144 kg à plus de 7 km. Trophée de guerre, le canon est envoyé en Allemagne, symbole des conflits Franco-Allemand, il retourne en France en 1921, puis repart en Allemagne en 1940, et revient définitivement en France en 1945; Espérons que ce soit son dernier voyage.

Musée de la colombophilie. Il s’agit du dernier colombier militaire, le musée retrace l’histoire de ces pigeons voyageurs de l’antiquité à nos jours. Il est doté d’un "GPS", lui permettant de se repérer, position du soleil et champ magnétique terrestre, leur permettant d’accomplir des voyages de plusieurs milliers de km, comme SAIGON-PARIS.

On y retrace l’histoire du pigeon 787-15, baptisé "Vaillant", elle apporta, c’était une femelle, le dernier message provenant de la citadelle de VERDUN, assiégée en 1916. Arrivé au QG, il s’effondra mort, asphyxié par le gaz moutarde. Il sera cité à l’ordre de la nation. Les derniers pigeons voyageurs ont servi pendant la guerre d’Algérie. Aujourd’hui, la section du mont Valérien, entretien la légende de ces oiseaux d’exception.

La journée se terminait par un lâché de pigeons, blottis délicatement dans les paumes de nos abeilles, les volatiles prirent leur envol simultanément, et tout comme la patrouille de France, ils s’amusèrent a d’innombrables rase-motte.

Merci Gérard pour cette très belle journée, pour ceux qui voudraient visiter le site, celui –ci est ouvert lors de la journée du patrimoine.

Le samedi 6 mai à 8h30, un lâché de pigeons est prévu sur l’esplanade, Suresnes, par la section colombophile du 8ème RT, et plusieurs autres compagnies colombophile.

Michel