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Flèche Paris - Dieppe

Par Thierry Streiff

par Thiérry Streiff
http://abeille-cyclotourisme.fr/souvenirs/2011_paris_dieppe.html

Nous sommes le 30/05/11, cette première flèche, Paris-Dieppe, fait partie de mon entrainement pour Paris-Brest-Paris. Cela fait un objectif et me change des boucles même longues autour de Rueil-Malmaison.

Le plan est de faire l'aller-retour Paris-Dieppe-Paris en une journée : le parcours touristique de la flèche à l'aller (en pointant la flèche) et le parcours normal au retour. Le tout fait environ 360 km.

Je prévois de partir en RER à 6h00 de Rueil-Malmaison, pour un départ de Porte de Champerret à 6h30. Ce qui fait une arrivée à Dieppe vers 15h30 et un retour à Rueil-Malmaison vers 0h30. Ces horaires sont compatibles avec une journée de travail le lendemain.

Paris Place de l'Etoile - Porte de Champerret (6h30) : lundi matin, il fait très beau. Les agents de la voierie inondent les côtés des rues pour nettoyer les conséquences des libations du week-end.
Je suis bloqué par un camion-poubelle dans une rue étroite, je prends le trottoir pour le dépasser. Petit slalom matinal entre les déjections canines. Paris sera toujours Paris...
Heureusement, j'ai gardé mes gardes-boues.

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La Garenne-Colombes : la route est en travaux à cause de l'extension du tramway, mais la circulation reste faible. C'est moche mais ça passe bien.

Bezons - Cormeilles en Parisis : la D392 est horrible.
Beaucoup de voitures, le côté droit de la route est défoncé et sale (verre, fils de fer, éclats de plastique) et les dépassements continuels des voitures obligent à rester près du trottoir.
J'essaie un moment de rouler à gauche de la voie, mais là je suis gêné par les 2 roues motorisés dans l'autre sens qui sont du mauvais côté de la ligne blanche. Bref c'est dangereux et bruyant. Quel soulagement quand je tourne à gauche vers Herblay !

Cergy Village (8h15) : première côte dans dans le vieux village pour remonter de l'Oise. Sur le plateau, toute ma vigilance est nécessaire dans les enchaînements de ronds-points : il est difficile de regarder les panneaux et les voitures/camions doublent partout, vive le GPS.
Après Osny, ouf enfin c'est la campagne, il fait beau et la température est idéale.

Gisors (10h30) : après une belle descente, direction le centre ville pour pointer, juste avant la collégiale.
Petit échange avec la boulangère qui me demande où je vais :

C'est jour de marché, il y a du monde partout, beaucoup de voitures et de piétons, et en plus les rues sont pavées. Vigilance requise...

A la sortie, la route vers St Paër est comlètement coupée : un pont est en construction pour la future déviation de la ville. Je suis bêtement les panneaux "Déviation" qui font passer au sud par Bézu-St-Eloi : pas très agréable et allongement de 6 km. Pour un cyclo, c'était plus court et mieux de prendre plein nord via Bazincourt/Epte.

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St Denis le Ferment : le plus joli village du parcours, des maisons basses en briques rouges très fleuries tout le long de la route.

Le parcours remonte l'agréable vallée de la Lévrière. C'est un petit cours d'eau mais il a du courant, et la route passe sur de nombreux ponts et cotoie d'anciens moulins bien entretenus.

Argueil : je profite d'une bonne adresse : le cimetière en haut de la côte, déjà utilisé il y a peu pour remplir mes bidons lors du BRM 400 de Mours. Le ciel se couvre.

Neufchâtel en Bray (14h) : pays du fromage en forme de coeur, j'aime bien cette ville : pas trop grande, un peu d'industrie, un peu de commerce, bref équilibrée.


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C'est l'heure du déjeuner, l'avenue verte est très facile à trouver. C'est une ancienne voie de chemin de fer transformée en piste goudronnée pour les piétons, les vélos, etc. C'est propre, roulant et plat : "Dieppe 34 km".
Les gares et les quais ont été conservés et sont joliment fleuris.
Il y a des tables à pique-nique et j'en profite pour manger.

Je croise quelques vélos (surtout des anglais), quelques rollers.
On est mieux que sur la route mais après 10-20 km, l'avenue verte s'avère monotone. En effet, elle est souvent entre deux talus ce qui bouche la visibilité.

Arques la Bataille : l'avenue verte se termine. Elle est prolongée sur environ 1 km par une jolie piste cyclable qui longe les nombreux étangs. Ensuite, il faut reprendre la route et ça circule, Dieppe étant une ville très active.
Il se met à pleuvioter, assez pour que le cyclo enfile son imper, mais pas assez pour contenter le paysan normand (c'est sec depuis deux mois). Heureusement j'ai gardé mes garde-boues.

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Dieppe (15h30) : ville très active donc pas très agréable en vélo. Je vais jusqu'à la plage de galets mais il fait gris et la visibilité est mauvaise.

Un pointage et une gaufre plus tard, je prends la route du retour.
Il y a déjà beaucoup plus de circulation au milieu de l'après-midi (c'est lundi).

Les 34 km du retour sur la voie verte jusqu'à Neufchâtel me paraissent longs. Il faut dire que je les ai déjà faits dans l'autre sens et que c'était déjà monotone. J'enfile et je retire mon imper à plusieurs reprises car il continue de pleuvoir par moment, et il fait trop doux pour garder l'imper quand il ne pleut pas.

Neufchâtel-en-Bray : Je continue sur l'avenue verte de l'autre côté de la ville : "Forges-les-Eaux 17 km". C'est un peu moins uniforme que le côté Dieppe, les paysages sont plus variés. L'avenue verte s'arrête en fait avant Forges, à Serqueux, mais une piste cyclable la prolonge et amène à Forges.

Forges-les-Eaux : je dois prendre la D915 dite "route de Paris" qui forme le parcours classique de la flèche Paris-Dieppe jusqu'à l'agglomération de Cergy-Pontoise.
C'est une route désagréable pour les cyclos : il y a de la circulation et ça roule vite, la route traverse la campagne au plus droit, et franchit les bosses via des rampes droites et pentues (c'est là que je me rends compte que la D915 est l'ancienne N15). La route traverse peu de bourgs et j'ai l'impression de ne pas avancer.

Gournay-en-Bray : je décide de m'arrêter pour un petit dîner pique-nique sur un banc du centre-ville. Il fait encore jour mais la ville est déserte.

Gisors : un peu avant d'entrer dans la ville, gros travaux pour le contournement de l'agglomération. Je traverse le chantier en roulant sur des graviers pas très propres, je n'aime pas ça. La traversée de Gisors est rapide mais la montée à la sortie fait mal aux jambes.
Il fait maintenant noir, mais la circulation a bien diminué. J'accélère le rythme car il me reste de la route et je me sens bien.

Bouconvillers : je constate que mon pneu arrière est dégonflé. Crevaison lente... Sans doute une conséquence du chantier de Gisors. Je n'ai pas crevé depuis des mois et il faut que ça arrive la nuit ! Je roule lentement jusqu'à Chars pour réparer aux lumières du bourg. Je répare et repars vers Marines. 30 minutes perdues mais ce n'est pas grave.

Courdimanche : je suis de retour dans le terrain de jeu de l'Abeille Cyclo. Montée de l'Hautil après 300 km, mais c'est le chemin le plus court vers Rueil-Malmaison et il y a moins de circulation que sur la D190 qui longe la Seine entre Les-Mureaux et Poissy .
En haut de la descente vers Chanteloup-les-Vignes, route barrée sauf piétons. Comme je n'ai pas envie de faire demi-tour pour descendre par Triel/Seine, je passe sur le trottoir. Et il se met à bien pleuvoir, heureusement j'ai gardé mes garde-boues. 

Chanteloup-les-Vignes : la ville est en état de siège, les rues sont éventrées pour la rénovation de la distribution d'eau.
Je roule prudemment sur les trottoirs : je ne tiens pas à crever à nouveau.

Le reste du retour se fait classiquement, via Poissy et St-Germain-en-Laye. J'arrive à Rueil-Malmaison à 1h00 et 360 km au compteur pour une randonnée d'environ 18h30.

En conclusion :

Thierry 


"Le Cyclotourisme, un art de vivre"