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sapins

SEMAINE ABEILLE 2002

 

La veille de notre semaine, les Abeilles, qui arrivent toutes dans les délais (une ruche de 27 abeilles cette année), se rassemblent à l'hôtel, au label " Bois dormant ".

Étape N°1 Vendredi 10 mai 2002

Champagnole - Champagnole : Route des sapins

Après la traditionnelle photo de départ, le peloton s'élance. Le temps est beau et la nature sauvage et rustique. L'échauffement est de courte durée sur les départementales, puisque nous attaquons la route des Sapins. Au détour d'un virage, la pente se fait plus raide, à tel point que beaucoup d'entre nous déraillent, montent à pieds, poussent ou tirent leur vélo, chacun avec son style personnel. Bref la débandade s'installe sans attendre.

Mais cela vaut la peine, car nous voyons des sapins, une forêt de sapins, avec toutes les nuances de vert, nous sentons l'inimitable odeur des sapins. Une halte au sapin président de cette forêt nous permet d'admirer sa rectitude et sa hauteur. Il est désigné un tel arbre pour chaque forêt.

Saline royale d'Arc et SenansSaline royale d'Arc et Senans et son architecture en forme de panoptique, classée au patrimoine mondial de l'UNESCO

L'itinéraire nominal n'est pas toujours facile à trouver, mais rien ne saurait rebuter une Abeille, surtout avec en main la carte spéciale " Route des sapins " gracieusement fournie par Jean-Lou. D'autres côtes et descentes nous attendent. Elles permettent de passer du belvédère du signal, au belvédère de Chapois, puis au belvédère de la roche.

Le repas à Arc sous Montenot est convivial, comme d'habitude.

L'après-midi propose l'itinéraire nominal par les BPF de Nans Sous Sainte Anne (avec la découverte du pont du diable, de la source du Lison) et de Salins les Bains (avec ses drapeaux jaunes et rouges, ses belles maisons et la saline royale d'Arc et Senans) ou bien le retour direct vers Champagnole.

Certains vont même pointer le BPF de Nozeroy sous un déluge d'orage.

Étape N°2 Samedi 11 mai 2002

Champagnole - St Claude : A travers le Jura le long des lacs ...

Le matin le plafond est bas, la température aussi, et un fin crachin nous accompagnera presque toute la journée.

La côte de départ nous amène au belvédère du lac de Chalain qui est un site majestueux, enchâssé dans les collines et l'ancienne moraine qui lui a donné naissance. Ce lac existait à la préhistoire, parce qu'on a retrouvé des vestiges de cette époque. On peut y pêcher de nombreux poissons dont une espèce d'anguille.

Au pieds d'une descente et au détour de la brume, le lac de Narlay nous apparaît. Plus loin nous longeons le lac d'Ilay sur toute sa longueur.

Nous nous arrêtons ensuite vers les cascades du Hérisson. Nous descendons à pieds voir la première d'entre elles.

Nous grimpons ensuite la jolie route forestière de la Chaux du Dombief, pour redescendre jusqu'à Saint Pierre, où nos accompagnatrices nous ont déniché une école chauffée, dans laquelle nous prenons le repas de midi, à l'abri de la morsure du froid.

Le nominal nous amène au BPF de Château des Près. Puis c'est la descente très roulante vers Saint Claude, où tous nos Cloclo de service posent pour la postérité devant le panneau.

Finalement, l'étape était facile, et nous avons même le temps de faire des courses et visiter la ville (cathédrale et magasins de pipes).

Étape N°3 Dimanche 12 mai 2002

St Claude - St Claude : Jura sud

Première montée sous un crachin froid vers Larrivoire sur une route en travaux. Regroupement à Vulvoz, avant d'entamer la deuxième montée vers Choux, le col de la Croix Serra et le BPF des Bouchoux, en ignorant le belvédère auquel personne n'a envie de s'arrêter.

Après un premier accueil dissuasif, le tenant du café accepte que nous nous installions chez lui. Il est mort de rire lorsque nous lui disons que nous avons pris la matinée pour venir de Saint-Claude. Il nous raconte alors l'histoire de cyclos qui prennent la voiture pour venir pointer.

L'après-midi, les Abeilles s'égaillent en fonction des options qui se font jour : rentrée directe sur Saint-Claude, détour par la Pesse pour un pot offert, rentrée par le nominal en passant par les Moussières et Lajoux.

Nous avons vu des biches qui nous regardaient avec dédain dans le brouillard. Quelques courageux font même un crochet par le col de la Faucille où l'on ne peut rien voir, et le retour par la côte de Lajoux, et se prennent un orage sévère dans la descente rendue dangereuse de ce fait.

En soirée, l'hôtelier, grand maître du Taste-vin, Sommelier émérite, fumeur de pipe reconnu nous parle avec passion et compétence de ses nombreuses activités. Il nous présente également Saint-Claude qui est une ville industrielle à forte main d'œuvre immigrée.

Étape N°4 Lundi 13 mai 2002

St Claude - Ouhans : La grande traversée du Jura par les Hautes Combes et les lacs

Le temps est beau. Nous montons une très longue montée qui surplombe Saint-Claude, puis nous continuons en pleine nature jusqu'au haut Crêt et Lamoura. Là, nos accompagnatrices nous offrent le 10 heures avec gentillesse.

L'étape est longue et il faut repartir. Comme d'habitude l'essaim d'Abeilles est éparpillé, mais heureusement, nous avons le vent favorable. Nous longeons la Combe du lac, le lac des Rousses avant de passer en Suisse et d'admirer le lac de Joux. Un raidillon de derrière les fagots nous amène au village le Lieu.

Le pique nique de midi est dressé au bord du lac à le Pont dans un cadre splendide.

Là tout le monde fini par se retrouver, à l'exception de Monique qui, sur des indications hâtives de Jean Pierre, retourne en France et est récupéré par jean Lou qui continu de se faire quelques cheveux blancs supplémentaires.

Le col du Crêt Sapeau nous ramène en France, à Mouthe où certains vont voir la source du Doubs.

Le BPF des Hôpitaux-neufs est atteint par une route plate, pour ceux qui font le diverticule.

L'ensemble des roulants passe par le BPF de Saint Point Lac, où nous apercevons nombre de cyclistes qui font le tour du lac enchâssé dans un cadre grandiose.

A Pontarlier, nous apercevons le château perché qui garde la ville, nous visitons l'église Bégnine et ses vitraux.

Une dernière côte pour atteindre Sombacour, et nous voilà enfin rendus à Ouhans.

Jocelyne se fait piquer par une bête volante.

Étape N°5 Mardi 14 mai 2002

Ouhans - Ouhans : " et au milieu coule une rivière "

Le lendemain, Jocelyne, vachement gonflée, décide tout de même de faire du vélo. Grand bien lui en a pris, car la journée sera encore très belle.

Nous commençons par aller au belvédère du Moine qui surplombe la vallée de la Loue. Nous voyons très bien les villages que nous allons traverser. Des chevaux locaux.

Descente vers la source de la Loue dans son écrin majestueux. C'est en fait une résurgence d'eaux du Doubs, du Drugeon et des hauts plateaux.

Après avoir constaté que le pneu du tandem ne se réparait pas tout seul, Henry se met à l'ouvrage.

Nous empruntons une bonne portion de la route du peintre Courbet, et entamons la descente des gorges de la Loue.

Une halte à la ruche Abeille permet à nos grands enfants d'acheter moult gadgets.

L'endroit du pique nique est une fois de plus bien choisi, au bord de la rivière et sur une aire d'escalade arboricole. Le canard du coin profite coin-coin de notre venue.

A Ornans, nous photographions les maisons au bord de l'eau et repérons la maison de Courbet. Notre route passe au Miroir de Seey, puis au château de Cléon, au bord d'une rivière.

Enfin, nous montons vers Amencey, et par pallier successifs, nous rejoignons Ouhans, non sans avoir pris le parcours nominal après les Granges rouges.

Les voyants de la voiture de Marie-Christine font semblant de tomber en panne.

On doit noter l'accueil exceptionnel pour les repas en qualité et quantité.

Étape N°6 Mercredi 15 mai 2002

Ouhans - Morteau : " de la fille du Doubs au saut du Doubs par la République du Saugeais "

Toujours le beau temps. Il y a ceux qui contournent volontairement le Crêt Monniot, ceux qui y montent et profitent de là haut d'une vue superbe, et ceux qui le contournent involontairement en retournant sur la nationale au grand désespoir de Jean Lou qui avait pourtant bien indiqué le nominal. Sur ce coup, la cote de l'Abeille a chuté vertigineusement.

Finalement tout le monde se retrouve à la Chaux de Gilley, pour repartir vers Montbenoit, capitale de la République du Saugeais. Là, la Présidente de la République, madame Gabrielle Pourchet, son assistante et le douanier nous y attendent. Discours, Hymne national Sauget (voir annexe), remise officielle des laisser passer, et autres civilités se succèdent.

A Montbenoit nous visitons l'abbaye avec ses sculptures.

Puis nous gravissons la côte de Grand Combe Châteleu au sommet de laquelle nous attend le pique-nique du jour, et la traditionnelle sieste pour les professionnels.

Nous traversons Morteau pour aller à Villier le lac où nous laissons les vélos sous hangar.

Nous embarquons sur un bateau qui nous fait découvrir le lac des Brenets, avec les rives Suisses et Françaises et la forêt aux différentes teintes dues à la diversité des arbres. Nous devons ensuite marcher un peu pour voir la cascade du Saut du Doubs.

Nous faisons le chemin en sens inverse au retour, et repérons des hérons cendrés qui pêchent dans l'eau pendant que d'autres sèchent au sommet des arbres. Nous voyons aussi des Milans argentés et un Milan san Remo.

Nous retournons à l'hôtel au milieu d'un flux de voiture de frontaliers qui rentrent chez eux une fois leur travail accompli.

Étape N°7 Jeudi 16 mai 2002

Morteau - Morteau : Une petite boucle dans le Jura Suisse

Le beau temps est encore là, et la première côte de Derrière le Mont (et qui aurait pu s'appeler de Derrière les fagots) nous permet d'avoir une magnifique vue sur Morteau et ses environs.

Presque tout le monde finit par se retrouver à la Chaux du milieu, à l'exception de Jean-Jean qui ne nous rejoindra que pour le casse croûte. Ici, il faut solennellement signaler que l'Abeille a roulé groupée dans la petite vallée qui descendait à la Chaux de Fond.

Une facile montée nous mène ensuite à la Vue des Alpes qui est un col. Au détour du dernier virage et de manière inattendue, le spectacle qui s'offre à nous est saisissant : la quasi totalité des plus hauts sommets de la chaîne des Alpes côté Français et Suisse apparaît en arrière plan du lac de Neuchâtel. Nous restons à les contempler, aidés par la gravure datant de 1903.

Après le repas en ce lieu que nous avons du mal à quitter, certains battent des records de vitesse dans la descente vers à la Chaux de Fond.

La visite du musée international de l'horlogerie est des plus intéressante. Après avoir écouté le Carillon, nous repartons soit directement par Le Locle et le col des Roches, soit sur le nominal.

Les gorges du Doubs sont sauvages et encaissées. Il nous faut remonter tout ce que nous avons descendu. Nous avons même les voitures accompagnatrices qui nous encouragent.

Nous avons les gorges du Doubs en contrebas à notre gauche sur une route qui n'arrête pas de rebondir. Une dernière descente pentue et mal revêtue nous ramène à Morteau.

Étape N°8 Vendredi 17 mai 2002

Morteau - Besançon : Au fil de l'eau, du Doubs au Doubs, par le Dessoubre, la Revrotte et le Cusansin.

Pour la journée la plus chaude, Jean Lou décide de ne pas prendre le nominal au départ, mais la nationale qui nous amène au belvédère de la roche du prêtre. Nous avons la vue sur le cirque de consolation. Une belle descente nous conduit à l'abbaye de consolation. Nous en visitons le parc, puis nous repartons par groupes épars en longeant les rivières le Dessoubre et la Revrotte.

La montée avec la cascade au milieu nous ramène sur le plateau à Pierrefontaine les Varans. Des cyclos avertis profitent d'un arrêt au point de vue du Dard qui surplombe Sancey le Grand. Nous déjeunons peu après contre l'avis de " Mari-chéri ", car Marie-Christine a remarqué que les troupes manquent de carburant.

La descente de la vallée sinueuse de la source bleu est un enchantement de fraîcheur et de verdure et est une belle petite route à se souvenir. La route qui suit est plate et longue sous la chaleur.

A 17h, nous nous retrouvons à Chaleze comme prévu au rendez-vous avec les cyclos locaux. Ceux-ci nous font traverser Besançon pour rejoindre l'hôtel par des pistes cyclables inédites, dont des passerelles sur le Doubs et un tunnel fluvial passant sous la citadelle.

Étape N°9 Samedi 18 mai 2002

Besançon - Besançon : promenade dans la vieille ville et petite sortie sur le petit plateau

La journée pluvieuse commence par un tour opérateur guidé de la ville de Besançon à vélo, au cours duquel nous repérons les monuments les plus importants.

La montée vers la citadelle se fait à pieds ou à vélo. La visite libre de la citadelle est des plus intéressante : musée Vauban, musée de la résistance, expositions.

Nous quittons Besançon pour monter vers Fontain et sa fontaine, et Nancray par la route directe. Là, nous déjeunons et visitons à pieds un musée de maisons typiques Francomtoises, transportées sur ce site, avec leur mobilier d'époque.

Lors du retour vers l'hôtel nous enregistrons des crevaisons.

L'aller et le retour dans la " Pomme ", aimablement prêtée par René, restera un grand moment de rire pour les grands enfants que nous sommes. En effet, Marie Christine et Jean Lou nous offrent l'apéritif qui est l'occasion pour les discours et les cadeaux.

Étape N°10 Dimanche 19 mai 2002

Besançon - Champagnole : du Doubs au Jura, par la Saline d'Arcet Senan, la Loue et le vignoble d'Arbois

Le vélo n'est pas terminé pour autant. Des qui n'écoutaient pas les explications de Jean Lou sortent du nominal, comme au regroupement de Byans sur Doubs, après le déjeuné, etc.

Nous rejoignons Arc et Senans par des petites routes tranquilles. La visite du site classé est plus intéressante par l'exposition sur le compagnonnage que par la saline.

Après le déjeuner au bord de la Loue, il faut signaler des crevaisons, un bris de chaîne qui sont tous réparés sur place.

Ensuite, il faut choisir entre une visite de cave de vins d'Arbois à Montigny ou le BPF de Nozeroy. Un arrêt au belvédère du cirque du fer à Cheval, puis c'est le passage au col de Valempoulière, la montée facultative vers Nozeroy et la dernière descente en roue libre pour clôturer notre périple.




MERCI à René qui nous a obtenu une voiture de location à tire gratuit, à Marie-Louise qui l'a conduit avec brio et qui nous a " materné " aidée de Margot et Jacqueline, à Claude Vetel qui a secondé avec discrétion et efficacité Jean-Lou pour les tâches d'intendance et enfin et surtout UN GRAND MERCI à nos organisateurs Marie-Christine et Jean-Lou qui nous ont préparé une semaine très réussie et organisée jusque dans les moindres détails : hôtels, restaurants, circuits, montées, descentes, soleil, pluie (pas la neige ?....), chaud, froid, panoramas, visites,.....tout fut très subtilement choisi et dosé au plus grand plaisir des participants qui garderont un très bon souvenir de ce voyage dans le JURA.

Christian AUZET

"Le Cyclotourisme, un art de vivre"